« J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ;
des guirlandes de fenêtre à fenêtre ;
des chaînes d'or d'étoile à étoile,
et je danse. »
des guirlandes de fenêtre à fenêtre ;
des chaînes d'or d'étoile à étoile,
et je danse. »
Ces mots d'Arthur Rimbaud pourraient avoir été écrits par Alexander. Spontanément c'est à lui que j'ai pensé en les retrouvant. Je ne vois personne qui pourrait, mieux qu'Alexander, tendre ces cordes, ces guirlandes, ces chaînes d'or...
Ils me rappellent ces lignes du Petit chose d'Alphonse Daudet qu'Alexander aimait tant, qu'il avait recopiées dans l'un de ses nombreux carnets et qu'il avait tenu à retranscrire pour me les envoyer, sachant que je les aimerais. J'en étais très ému, et je le suis encore autant, car j'y retrouvais, en quelques lignes seulement, tant d'images importantes à Alexander : des cloches, de la musique, des carillons, des clochers, des fenêtres, des larmes, des anges, des ailes secouées...
Ils me rappellent ces lignes du Petit chose d'Alphonse Daudet qu'Alexander aimait tant, qu'il avait recopiées dans l'un de ses nombreux carnets et qu'il avait tenu à retranscrire pour me les envoyer, sachant que je les aimerais. J'en étais très ému, et je le suis encore autant, car j'y retrouvais, en quelques lignes seulement, tant d'images importantes à Alexander : des cloches, de la musique, des carillons, des clochers, des fenêtres, des larmes, des anges, des ailes secouées...
Le ménage fini, Jacques s'en allait chez son marquis, et je ne le revoyais plus que dans la soirée. Je passais mes journées tout seul, en tête-à-tête avec la Muse ou ce que j'appelais la Muse. Du matin au soir, la fenêtre restait ouverte avec ma table devant, et sur cet établi, du matin au soir j'enfilais des rimes. De temps en temps un pierrot venait boire à ma gouttière ; il me regardait un moment d'un air effronté, puis il allait dire aux autres ce que je faisais, et j'entendais le bruit sec de leurs petites pattes sur les ardoises... J'avais aussi les cloches de Saint-Germain qui me rendaient visite plusieurs fois dans le jour. J'aimais bien quand elles venaient me voir. Elles entraient bruyamment par la fenêtre et remplissaient la chambre de musique. Tantôt des carillons joyeux et fous précipitaient leurs doubles croches, tantôt des glas noirs, lugubres, dont les notes tombaient une à une comme des larmes. Puis j'avais les angélus : l'angélus de midi, un archange aux habits de soleil qui entrait chez moi tout resplendissant de lumière ; l'angélus du soir, un séraphin mélancolique qui descendait dans un rayon de lune et faisait toute la chambre humide en y secouant ses grandes ailes...
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