
Moins de trois ans après le départ de sa compagne, Coco, la petite perruche, s'est éteinte aujourd'hui. Je m'y attendais un peu car, depuis quelques jours, elle dormait beaucoup. Puis elle se réveillait, me parlait un peu, s'installait à l'entrée de la cage et, attendant mon encouragement, elle faisait le tour du salon, puis elle rentrait chez elle. Elle mangeait un peu et... dormait encore.
Elle partageait ma vie depuis plus de treize ans, comme Harry avait partagé celle d'Alexander durant treize ans... Elle n'était pas malade - le grand âge n'est pas en soi une maladie : au contraire, si on a la santé et des conditions d'existence satisfaisante, je crois que c'est un grand privilège.
Quand la première perruche est partie, il y a trois ans, Coco a commencé à tromper sa solitude avec un petit miroir pendant que je continuais de me pencher vers l'écran de mon ordinateur. Je ne savais pas encore que, quelques mois plus tard, un garçon extraordinaire cherchant des images sur Internet, se pencherait attentivement sur son écran pour lire tous les articles et tous les commentaires de ce blogue, que ce garçon merveilleux transformerait ma vie...
J'ai beau me pencher sur l'écran de mon ordinateur, il ne m'apporte plus les mots les plus délicieux du plus adorable des garçons ; à compter d'aujourd'hui, le petit miroir de la cage n'aura plus d'image à renvoyer. Depuis le milieu de l'après-midi, un autre coeur, tout petit, a cessé de battre dans cette maison et, encore une fois, je me sens désemparé. Un silence nouveau s'est installé, que je n'ose pas rompre, même par une musique en sourdine...