Je suis en train d'aménager dans ma chambre un bureau plus personnel, plus intime que celui sur lequel je travaille normalement depuis des années. Il ne devrait y avoir autour de moi, à ce bureau, que des objets, des images que j'aime ; l'éclairage sera choisi avec soin (il y aura des bougies, mais aussi d'autres sources de lumière). La vue, l'odorat et l'ouïe devraient y trouver du bonheur ; les papilles aussi, puisque j'y prendrai mon thé, des collations... Et tout ce que j'y toucherai devrait être agréable.
Ce petit sanctuaire, qui n'aura rien d'austère, ne ressemblera pas à ce qu'aurait pu en faire Alexander pour lui-même, mais je crois qu'il l'aurait aimé, qu'il l'aimera, puisque tous les objets, toutes les images, tous les éléments qui composeront cette ambiance sont choisis en pensant à lui. Alexander m'y reconnaîtra tel qu'il m'a connu, enrichi, intérieurement, par tout ce à quoi, souvent même sans le savoir, il m'a donné accès.
Le luxe et le bling-bling ne l'impressionnaient pas du tout, mais il savait reconnaître la qualité en tout. Il n'aurait pas acheté pour lui-même le nouveau disque dur externe de LaCie, cette sphère exécutée par les orfèvres des ateliers Christofle, mais il m'aurait encouragé à le faire en disant que je le mérite bien. Je ne l'achèterai probablement pas, mais j'aurais beaucoup de mal à le refuser si on me l'offrait... C'est un bel objet, à la fois pratique et esthétique, je dirais même sensuel.
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