lundi 24 novembre 2014

Des hauts... et des bas

Les mots viennent parfois aisément pour exprimer clairement ce qui est bien conçu... J'aimerais pouvoir exprimer simplement ce que, de toute évidence, je ne conçois pas bien ; les mots qui se présentent en voulant me servir s'en retournent penauds d'être venus inutilement.

J'aimerais pouvoir énoncer en quelques lignes les raisons de mon long silence, mais je ne suis pas sûr d'y arriver.

Les trois derniers mois ont été pour moi bien remplis... J'ai assumé la responsabilité de quelques dossiers qui m'ont sans cesse tenu en haleine pratiquement tout le temps, sans beaucoup de répit. Les gens autour de moi ne cessent de me féliciter et de me remercier pour le travail accompli et les résultats obtenus ; je crois que ce qui les impressionne le plus, c'est rapidité avec laquelle j'ai su comprendre la complexité de la situation et proposer les solutions les plus appropriées. Je ne l'ai pas fait pour impressionner qui que ce soit ; je suis moi-même, non pas très surpris de ma « performance », mais plutôt étonné de voir le chemin parcouru en si peu de temps et les résultats obtenus dans des domaines où je ne connaissais rien la veille.
Mais tout cela a un prix. Au bout de quelques semaines, je me suis rendu compte que j'étais épuisé par les heures de travail, par la tension constante qui me tenait. Il aurait fallu y aller plus modérément mais, à mon avis, les circonstances ne le permettaient pas.

De petits problèmes de santé sont apparus peu à peu... Puis des problèmes informatiques que nous n'arrivions pas à régler... Pour agrémenter le tout, j'ai perdu un bon montant d'argent dont j'avais pourtant bien besoin dans l'immédiat. Quand je dis « perdu », c'est au sens propre : j'ai retiré une somme d'argent, que j'ai mise dans mes poches pour rentrer chez moi, sans m'arrêter en chemin. Or, en rentrant chez moi, j'ai constaté que je n'avais plus cet argent sur moi : il a dû tomber sans que je m'en aperçoive et... permettre à quelques étudiants du quartier de s'offrir quelques fantaisies... à ma santé (qui aurait bien besoin de ce soutien moral).

Justement, sur le plan de la santé, je n'ai cessé de me faire annoncer des mauvaises nouvelles. Alors que je me sentais bien en allant passer des examens de routine, je suis rentré à chaque fois avec une mauvaise nouvelle, chacune d'entre elles contribuant à miner mon moral... et mes espoirs de réaliser un certain nombre de choses. Je dois dire qu'en ce moment, je ne sais pas trop ce qui m'attend. 
Ce dimanche après-midi, voulant me faire rassurer un peu, j'ai raconté à l'une de mes voisines qui travaille dans les hôpitaux et qui, sans être médecin, connaît bien la médecine, mes dernières consultations. Au lieu de me rassurer, elle a plutôt accentué l'importance d'agir rapidement. Si je l'avais écoutée, je ne serais pas assis devant mon ordinateur en ce moment, mais plutôt allongé sur une civière aux urgences ou, si j'avais de la chance, sur un lit du même hôpital. Je ne prends pas à la légère ses recommandations, mais j'ai des rendez-vous ce lundi et mardi ; je vais tenter d'attendre à mercredi pour me rendre à l'hôpital... à moins que d'ici là quelqu'un (mon médecin, ou un autre) insiste pour que je m'y rende immédiatement.

Et, à travers tout cela, j'ai perdu il y a quelques jours ma merveilleuse amie et complice Danielle, ma voisine au grand coeur, ma sorcière bien aimée, ma voyante, mon guide aussi bien à travers le passé lointain ou immédiat que vers l'avenir, ma confidente de tous les instants, un membre de notre famille choisie que j'espérais croiser chaque fois que j'ouvrais ma porte, l'ange qui sans cesse me parlait d'Alexander car elle savait que notre rencontre avait des origines très lointaines, du temps d'Alexandre le Grand et au delà... Elle est allée le rejoindre.
Elle pouvait m'appeler à trois heures du matin pour aller prendre un café (il m'est arrivé de me retrouver, en pleine nuit, en pyjama, au café du coin)... Elle me cuisinait de bonnes choses ou bien elle me rapportait un sandwich quand elle allait faire une course rapide... Toujours elle m'adressait des petits mots, poétiques, lumineux... souvent sur des cartes qu'elle avait elle-même fabriquées de ses mains.

Danielle
Étoile du Nord - département des Anges

2 commentaires:

Rannieb a dit…

Je suis vraiment navrée de lire tous ces peines et chagrins qui t'affligent mon très cher Alcib.

En espérant que tes problèmes de santé se règlent au plus tôt.

Grosse bise.

Alcib a dit…

Rannieb : Merci.
Je dois dire que je suis assez déstabilisé ces jours-ci. Je remets en question un certain nombre de choses, pour tenter d'aller à l'essentiel.

Sur le plan de la santé, il semble que les symptômes soient moins alarmants depuis deux jours, me laissant fonctionner presque normalement à condition d'éviter... un paquet de choses. Mais ma voisine me dit qu'il ne faut pas trop se fier aux symptômes, que ce n'est pas parce que les symptômes sont moins alarmants que mon état s'est amélioré.
J'attends un rendez-vous chez mon médecin (c'est lui qui a demandé à me voir rapidement) et des appels des hôpitaux pour des examens plus approfondis.
Mais, comme me le dit ma voisine : si les rendez-vous ne viennent pas très rapidement, il faut aller directement aux urgences car tout retard cause des dommages irréversibles...
Je suis persuadé que le stress intense et continu des derniers mois a eu des effets néfastes.

J'espère que toi et ta petite famille allez très bien. Tout le monde doit commencer à penser à Noêl, peut-être même depuis longtemps.
Bises.