dimanche 8 décembre 2024

Au-revoir, Rupert, et merci !


Rupert
20 octobre 2015 - 8 décembre 2024

Mon ami Rupert nous a quitté ce dimanche soir. Il est parti sur la pointe des pieds, sans prévenir, sans déranger personne.

Il n'a pas eu un sursaut, pas un son, comme s'il s'était endormi...

Tout l'après-midi j'avais cuisiné pour lui, comme il m'arrivait de le faire à l'occasion, mais pas de façon aussi élaborée qu'aujourd'hui...

À peine quelques minutes plus tôt, il avait mangé, avec appétit ; puis il a accepté avec joie les petites gâteries qui lui servaient de dessert.

Je terminais la préparation d'un repas que j'allais partager avec une charmante voisine ; j'avais dit à Rupert qu'il était aussi invité. Curieux, il aimait aller chez les gens et, sans s'imposer, il était heureux quand on l'invitait à entrer.

À peine quelques minutes plus tard, quand j'étais prêt à descendre avec mon plat, j'ai appelé Rupert : il n'a pas réagi. Il était couché devant la porte de la cuisine, comme s'il m'attendait. Je l'ai appelé encore une fois, lui proposant sa gâterie préférée ; il n'a toujours pas réagi. J'ai commencé à m'inquiéter ; j'ai tenté de le réveiller, sans résultat. J'ai appelé ma voisine, qui est montée immédiatement. Il semblait dormir paisiblement mais... même en le secouant un peu il ne réagissait pas.

À l'exception d'une nuit qu'il avait passée chez le vétérinaire après une chirurgie, lorsqu'il avait six mois, ce sera la première nuit que je passerai sans lui depuis bientôt neuf ans. Je me demande comment je pourrai passer cette nuit.

Je me demande aussi comment je pourrai vivre sans lui le temps qu'il me reste à vivre.

Je n'ose envisager l'annonce de son départ et la réaction des centaines de ses admiratrices et admirateurs.

 

vendredi 5 avril 2024

Surnager

Je me dis depuis longtemps que je voudrais écrire ici quelques lignes, ne serait-ce que pou indiquer que je suis encore vivant, mais le temps passe si vite ! Chaque jour, peu importe l'état dans lequel je suis, je consacre beaucoup de temps à Rupert, à l'extérieur mais aussi à l'intérieur, pour ses repas, sa toilette... 
 
Les responsabilités accaparent beaucoup du temps où je suis le moindrement fonctionnel. Et les problèmes de santé prennent tout le reste de mon temps, de mes énergies, de mon attention. En fait, il serait plus exact de dire que les problèmes de santé dominent l'essentiel de ma vie et que j'essaie, à travers leurs manifestations, avec beaucoup d'efforts et d'interruptions, de vivre un peu normalement. Je suis généralement épuisé et, certains jours, à l'exception des sorties avec Rupert, je ne parviens pas à faire grand-chose.
 
Si je pouvais au moins de temps à autre me réfugier dans le sommeil, pour tenter d'oublier tout ce qui me dérange, et surtout la frustration de ne pas pouvoir faire ce que je devrais faire (je n'ose plus parler de « ce que j'aimerais faire », car je me demande parfois si j'aime encore quelque chose et si j'aurais encore l'audace d'élaborer des projets), mais mon sommeil est si souvent interrompu qu'il n'est jamais reposant. À certains moments de la journée, j'aurais envie de m'écraser dans un coin et de m'y oublier.
 
Le 5 avril, je ne l'oublierai jamais, c'est l'anniversaire de naissance d'Alexander et, comme je l'avais souligné le 5 avril 2009, l'anniversaire de naissance d'un peintre allemand Franz Pforr qui, sans le savoir, aura joué un rôle important dans ma vie et celle d'Alexander.

jeudi 4 avril 2024

La tempête des corneilles

Une amie qui vit en France me disait il y a quelques semaines déjà qu'à Paris les cerisiers étaient en fleurs.

Ces derniers jours, j'ai remarqué dans les jardins de mes voisins, à Montréal, l'apparition timide de quelques fleurs blanches, que j'ai d'abord prises pour du muguet, mais qui, à bien y penser, sont plutôt des perce-neige.

Mais en ce jeudi 4 avril, je ne crois pas que l'on puisse voir dans les jardins de Montréal quelque fleur que ce soit. Il est tombé au cours de la nuit et de la journée de jeudi environ vingt-cinq centimètres de neige.

Ces chutes de neige printanières ne sont pas un phénomène très rare au Québec. On appelle parfois « tempête des corneilles » ces chutes de neige généralement mouillée et lourde qui, heureusement, fond très vite.