Mon ami Rupert nous a quitté ce dimanche soir. Il est parti sur la pointe des pieds, sans prévenir, sans déranger personne.
Il n'a pas eu un sursaut, pas un son, comme s'il s'était endormi...
Tout l'après-midi j'avais cuisiné pour lui, comme il m'arrivait de le faire à l'occasion, mais pas de façon aussi élaborée qu'aujourd'hui...
À peine quelques minutes plus tôt, il avait mangé, avec appétit ; puis il a accepté avec joie les petites gâteries qui lui servaient de dessert.
Je terminais la préparation d'un repas que j'allais partager avec une charmante voisine ; j'avais dit à Rupert qu'il était aussi invité. Curieux, il aimait aller chez les gens et, sans s'imposer, il était heureux quand on l'invitait à entrer.
À peine quelques minutes plus tard, quand j'étais prêt à descendre avec mon plat, j'ai appelé Rupert : il n'a pas réagi. Il était couché devant la porte de la cuisine, comme s'il m'attendait. Je l'ai appelé encore une fois, lui proposant sa gâterie préférée ; il n'a toujours pas réagi. J'ai commencé à m'inquiéter ; j'ai tenté de le réveiller, sans résultat. J'ai appelé ma voisine, qui est montée immédiatement. Il semblait dormir paisiblement mais... même en le secouant un peu il ne réagissait pas.
À l'exception d'une nuit qu'il avait passée chez le vétérinaire après une chirurgie, lorsqu'il avait six mois, ce sera la première nuit que je passerai sans lui depuis bientôt neuf ans. Je me demande comment je pourrai passer cette nuit.
Je me demande aussi comment je pourrai vivre sans lui le temps qu'il me reste à vivre.
Je n'ose envisager l'annonce de son départ et la réaction des centaines de ses admiratrices et admirateurs.
2 commentaires:
J'imagine le manque ressenti suite au départ soudain de Rupert et j'ai ce soir une pensée chaleureuse pour toi, pour ce Noël sans son amicale présence. Ce n'est pas parce qu'ils ont 4 pattes qu'ils prennent moins de place dans nos coeurs. Courage.
Merci, Dieudeschats, de la fidélité à ce blogue plutôt silencieux la plupart du temps, et surtout pour ce chaleureux message.
Tu as raison. Ces jours-ci, des amis me disent souvent : « Ils font partie de la famille ». Rupert ne faisait pas partie de ma famille, il était, il EST ma famille.
Cet appartement est assez lugubre sans lui. Son absence est lourde à porter ; ou est-ce plutôt le poids cette présence invisible, impalpable et silencieuse ? Je passe beaucoup de temps à l'extérieur. Heureusement, des amis, des voisins, des gens du quartier et d'ailleurs, qui adoraient Rupert, sont aussi très remués par ce départ si soudain, inattendu ; ils sont très attentionnés et cela est un grand réconfort... Il me reste maintenant à réinventer ma vie. Ce ne sera pas facile et cela risque d'être long.
Merci encore, Dieudeschats.
De tout mon coeur : Joyeux Noel chez vous !
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