vendredi 31 juillet 2009
Fais-moi signe....
jeudi 30 juillet 2009
... qu'il reviendra.
« And I Love You So »
Paroles et musique : Don McLean
And I love you so,
The people ask me how,
How I've lived till now
I tell them I don't know
I guess they understand
How lonely life has been
But life began again
The day you took my hand
And yes I know how lonely life can be
The shadows follow me
And night won't set me free
But I don't let the evening get me down
Now that you're around me
And you love me too
Your thoughts are just for me
You set my spirit free
I'm happy that you do
The book of life is brief
And once the page is read
All but love is dead
This is my believe
And yes I know how loveless life can be
The shadows follow me
And the night won't set me free
But I don't let the evening get me down
Now that you're around me
mercredi 29 juillet 2009
... écrivez-moi vite...
Vous aurez peut-être remarqué que cette image qui me représentait sur les blogues (mais pas sur MSN) a été changée, le 7 juillet dernier, pour celle-ci :
J'utilisais déjà cette image sur MSN, suivie d'une citation tirée du premier tome de la biographie d'Alexandre le Grand par Mary Renault, ce livre qui ne quittait jamais Alexander, où qu'il soit, Le feu du ciel (Fire from Heaven) : « Héphaistion desserra son manteau et le drapa autour de leurs deux corps. »
Ai-je besoin d'écrire que cela fait partie de ce qui me manque horriblement ?
dimanche 26 juillet 2009
Ne me laissez pas tellement triste...
Bonjour Alcib,
Je suis une fidèle lectrice qui ne commente que très rarement, et je vous ai déjà écrit, il y a un bon moment. Je suis très sincèrement désolée de la perte que vous vivez et je ressens votre peine. Vous avez, une fois de plus, écrit un très beau texte aujourd'hui, un hommage si touchant que vous nous faites comprendre un peu mieux qui était cet homme que vous aimiez tant et qui vous aimait lui aussi.
Le net crée des liens surprenants par leurs diversités mais aussi par leur force et leur authenticité. Je trouve merveilleux que la vie vous ait donné, à tous les deux, de vivre ensemble, bien que physiquement éloignés, la dernière année de sa trop courte vie. Je suis très triste de la déchirure et de la peine qui sont les vôtres aujourd'hui, mais je suis certaine qu'Alexander aura enrichi et pour toujours votre propre vie qui me semble avoir connu sa bonne part de difficultés (du moins, c'est que je perçois parfois à vous lire, bien que vous soyez d'une grande discrétion en ce qui vous concerne personnellement).
Je pense que vous avez raison d'associer le passage d'Alexander dans votre vie à celle du Petit Prince, c'est une analogie qui me semble tellement bien lui convenir si je me fie à ce que vous écrivez sur lui. J'espère que, comme aujourd'hui, vous continuerez à nous parler de lui, selon le rythme, la fréquence et le contenu que vous déciderez. J'ai l'impression que vous auriez voulu nous en dire beaucoup plus sur lui avant, mais que vous vous reteniez pour ne pas le rendre mal à l'aise. Les personnes les plus extraordinaires sont souvent les plus humbles et il faut faire attention à leur laisser leur marge de manoeuvre et leur espace et les entourer de la discrétion et de la simplicité qu'ils souhaitent. C'est en tous les cas ce qui me semble que vous avez si bien réussi.
Je suis pour ma part persuadée qu'Alexander sera toujours là pour vous. Soyez attentif aux détails, je pense qu'il vous fera parfois signe. N'avez-vous pas écrit, aujourd'hui, que le hasard n'existe pas au sujet de la chanson « Candle in the Wind » que vous avez entendue la nuit dernière ?
Il me reste à vous dire de prendre grand soin de vous, c'est ce qu'il voudrait, n'est-ce pas ? Soyez patient avec vous-même, avec votre peine, écoutez vos besoins, votre désir d'être soit entouré ou, au contraire, de vous retirer dans vos « terres ». Et puis, offrez-vous des petites douceurs, ce qui peut vous faire plaisir, comme une promenade tranquille, un bon bain chaud, offrez-vous quelques fleurs ou un livre. Je sais, cela peut vous paraître inutile et superficiel ce que je vous dis-là, mais cela ne l'est pas.
Traitez-vous avec la même douceur, patience et attention que si vous vous occupiez d'un très grand ami qui connaîtrait ce genre de deuil et de peine. Soyez ce grand ami pour vous. Je vous souhaite bonne chance et je vous porte dans mes pensées.
Au très grand plaisir de vous lire encore longtemps,
X Yz (lectrice)
« Le net crée des liens surprenants par leurs diversités mais aussi par leur force et leur authenticité. » Après tout ce que les amis et moi avons écrit à ce sujet ces dernières années, s'il y a encore des gens qui en doutent, c'est... qu'ils ne nous lisent pas. Force et authenticité, voilà bien deux mots qui caractérisent Alexander aussi bien que les relations qu'il savait entretenir avec un certain nombre de personnes élues.
« Je trouve merveilleux que la vie vous ait donné, à tous les deux, de vivre ensemble, bien que physiquement éloignés, la dernière année de sa trop courte vie. » Je suis tellement conscient de ce privilège de m'être trouvé sur le chemin d'Alexander et d'avoir pu faire la route avec lui ces quinze derniers mois ! Si la douleur est si atroce en ce moment, c'est que je mesure justement l'ampleur de la perte, l'immensité de ce qui, avec lui, devenait possible et qui ne sera plus. L'avenir sans lui sera forcément différent mais, heureusement, personne ne peut nous enlever ce que nous avons vécu, tout ce qu'ensemble nous avons découvert et partagé.
Éphéméride du 26 juillet :
- Naissance, en 1856, de l'écrivain George Bernard Shaw
- Naissance, en 1888, de l'écrivain Marcel Jouhandeau
- Naissance, en 1894, de l'écrivain Aldous Huxley.
Le 26 juillet 1958, Charles Philip Arthur George, dit Charles d'Angleterre est fait prince de Galles.
Alexander était on ne peut plus patriotique. Il adorait son pays et, chaque fois qu'il devait s'en absenter, il apportait avec lui un peu de terre provenant du sol anglais. Il aimait beaucoup le prince Charles et il souhaitait qu'il soit couronné roi d'Angleterre le plus tôt possible, tout en étant conscient que sa mère, qu'il aimait moins, n'abdiquerait jamais. Je trouve dommage qu'Alexander n'ait pas pu vivre assez longtemps pour voir Charles régner sur l'Angleterre et sur le Royaume-Uni ; il en aurait été fier et heureux.
Le 14 novembre dernier, nous avons eu, Alexander et moi, une conversation qui, moi, m'a amusé et qui, sur le moment, a dû laisser Alexander un peu perplexe. C'est à la suite de telles conversations qu'il pouvait dire à son entourage : « Alcib devine tout, il comprend tout ! » Ce dont je suis le plus fier, cependant, c'est de l'aimer, lui, et d'en avoir été aimé à ce point.
Raisonnement bling-bling
En France où le débat fait rage sur la question d'ouvrir les commerces le dimanche, le président-empereur déclare : « Pourquoi continuer d'empêcher celui qui le veut de travailler le dimanche? C'est un jour de croissance en plus, c'est du pouvoir d'achat en plus. » Jusque-là, ça va : on peut être en désaccord, mais le raisonnement se tient. Mais le petit agité révèle sa véritable nature bling-bling dans la phrase suivante : « Est-il normal que le dimanche, quand Mme Obama veut avec ses filles visiter les magasins parisiens, je dois passer un coup de téléphone pour les faire ouvrir ? »
D'une part, je ne crois pas que ce soit madame Obama et ses filles qui assurent la rentabilité des commerces ouverts le dimanche et, d'autre part, si les commerces étaient ouverts, on sait très bien que le petit agité s'empresserait de leur téléphoner pour leur demander de fermer afin que madame Obama puisse faire ses courses sans être importunée.
samedi 25 juillet 2009
Des nouvelles du front - 2
Je l'ai dit et écrit à plusieurs reprises, la communauté du Web est aussi concrète, aussi « réelle » que celle des amis qui habitent tout près de chez moi et que pourtant je ne vois que deux ou trois fois par année. Je ne dirais sans doute rien si je n'avais senti une certaine forme de mépris chaque fois que j'ai osé parler de ces relations tissées et alimentées par l'intermédiaire d'Internet. Je sais bien que les Québécois, de façon générale, souffrent selon moi d'un grave problème de la personnalité que j'essaierai peut-être de définir un jour, bien que je ne sois ni psychologue ni psychiatre (ça pourrait aider, à condition que le psychiatre parvienne lui-même à se dépêtrer de ses propres problèmes). Ce problème de la personnalité les empêche d'entrer en communication réelle, authentique, avec leurs semblables, d'être capables d'empathie et de présence réelle (à l'authenticité et à la profondeur des véritables relations humaines, ils préfèrent l'abrutissement par la télévision et autres divertissements. Il y a selon moi un grave problème quand leurs maîtres à penser sont de pauvres humoristes dont le quotient intellectuel n'est pas toujours la principale force). Quand ils auront le courage de prendre la décision politique qui s'impose, ils auront un espoir de s'en sortir, mais quand ils auront ce courage, c'est qu'ils auront mûri (et pas seulement pourri) et qu'ils seront déjà sur la voie de la guérison. D'ici là, ils continueront de s'oublier dans les spectacles d'humour ; c'est exactement ce que veulent qu'ils fassent tous les défenseurs du statu quo, les défenseurs du penser en rond qui ont tout intérêt à ce que l'humour domine à la place de l'esprit critique. Les Québécois revendiquent la liberté de pensée, celle de ne penser à rien. Mais ce n'est pas l'objet de ce billet ; j'y reviendrai peut-être un jour.
À l'exception de quelques êtres merveilleux, toujours présents, je reste persuadé que la communauté du Web est plus sensible que la communauté des « concrets » à laquelle j'appartiens (au Québec), qu'elle est vraiment plus présente que l'autre.
J'espère que cette fois-ci Alexander ne lira pas cette page par-dessus mon épaule, car il risque d'en être très triste, même si nous avons abordé cette question ensemble plusieurs fois déjà.
Une personne bien réelle, toujours présente, bien qu'elle habite très loin, dans un autre pays, l'ouest canadien, m'a demandé de proposer le thème de sa prochaine collection de photos. J'ai donc envoyé à Dr. CaSo une photo « qui rappelle quelqu'un que l'on aime » ; j'ai hâte de voir les images qu'elle recevra.
vendredi 24 juillet 2009
Amusant et... bien mérité
Cela fera plaisir à une autre hystérique qui, cinq fois par semaine, envoie le même commentaire sur tous les blogues, dénonçant le sombre individu. Bien que j'aie beaucoup de sympathie pour sa cause, je demanderais à cette hystérique, qui veut poursuivre en justice le petit agité, de ne plus utiliser mon blogue pour répéter ad nauseam son message ; c'est inutile, je ne le publierai pas car ce blogue est mon espace personnel et non un tableau d'affichage de toutes les revendications.
Des nouvelles du front
« ... Je viens aux nouvelles. Vos deux derniers articles sont tous deux des citations et ils n'arrivent pas à me masquer le fait que vous n'avez rien écrit de consistant, rien qui parle de vous depuis une semaine... Ce n'est pas un reproche, c'est tout juste une constatation, une inquiétude.
« Et je termine avec mon dada habituel parce que j'y crois : prenez bien soin de vous. »
mercredi 22 juillet 2009
mardi 21 juillet 2009
« Ça ne fit même pas de bruit... »
« ... Il demeura un instant immobile. Il ne cria pas.
Il tomba doucement comme tombe un arbre.
Cela ne fit même pas de bruit... »
Saint-Exupéry
« Le Petit Prince... c'est un ami tres cher de moi vraiment. »
Alexander
vendredi 17 juillet 2009
Pour toujours
jeudi 16 juillet 2009
Dis-moi à qui tu ressembles...
Au cours de nos premiers échanges de messages, j'ai envoyé à Alexander plusieurs photos de moi et, en retour, Alexander m'avait envoyé quelques images sans les commenter. Parmi les premières, il y avait celle-ci :
Comme il m'avait un peu parlé de ses goûts vestimentaires, qu'il m'avait dit qu'à l'occasion il aimait porter des tenues classiques, mêmes les plus formelles, en y ajoutant un élément fantaisiste, comme de porter un costume noir ou plus formel encore avec des chaussures fantaisistes et que, par ailleurs, il m'avait dit aimer porter le kilt (il m'avait parlé d'un très grand mariage où les hommes portaient le kilt), j'ai cru qu'il pouvait s'agir d'une photo de lui-même. Il a bien ri quand il a compris la méprise.
Alexander aimait la photo, mais la photo qu'il faisait ou celle des autres, sans nécessairement en être le sujet. La première photo reçue de lui le montrait en train de donner un baiser à Harry mais on y voyait davantage le chat qu'Alexander lui-même. Cette photo m'a tout de même fait fondre en larmes, mais c'étaient des larmes de bonheur. J'avais tellement envie d'en connaître davantage. Mon imagination essayait de compléter les parties manquantes. À l'exception du regard que je ne voyais pas aussi bien sur sa photo, j'aurais pu croire qu'Alexander ressemblait à cet inconnu dont j'ai trouvé par hasard la photo sur un site Internet où il y avait énormément de photos de personnes non identifiées.
Je n'ai pas montré cette photo car je pense qu'Alexander n'aurait pas apprécié la comparaison. Ce garçon est beau, mais Alexander, plus beau encore. En attendant de recevoir d'autres photos, celle-ci m'avait permis de me faire une image complète, provisoire et fausse, mais précise.
lundi 13 juillet 2009
Tu me manques
Car j'ai donné à ma vie ton nom. »
Qu'ils soient d'un grand poète, d'un modeste écrivain ou ceux entendus au hasard, comme ceux de cette chanson, certains mots semblent surgir exprès dans un moment de calme pour réveiller la douleur qui sommeillait et déclencher l'orage intérieur, les torrents de larmes...
« Les mots n'aident en rien, sauf que sans eux le vide est toujours plus atroce », écrit Delest en commentaire à l'un des articles précédents. Il a en partie raison. Les mots ont joué un tel rôle pour Alexander et pour moi, et entre Alexander et moi, qu'ils seront toujours essentiels. Cependant, même le mot « mots » me fait si mal ce matin ! Car ce mot évoque surtout l'absence des siens. Et pour combler ce vide atroce, je ne trouve pas les miens.
samedi 11 juillet 2009
Un amour princier
Ces derniers jours, ces dernières heures, j'ai souvent pensé à ces mots, ces phrases, les dernières lignes d'un roman qui a été déterminant pour moi à l'adolescence, comme il l'a été pour Alexander dans la sienne ; il s'agit, j'en ai parlé plusieurs fois déjà, du roman de Roger Peyrefitte, Les Amitiés particulières. Ce roman magnifique — certains diront que Roger Peyrefitte aurait dû s'en tenir à lui, mais il aurait été dommage de nous priver de La Mort d'une mère —, que j'ai lu durant les dernières années de mon adolescence, n'a pas seulement mis des mots sur ce que je vivais alors, il m'a permis aussi de découvrir la littérature, l'art, la culture de manière générale et, j'ose l'affirmer, il m'a proposé un art de vivre, un idéal. Un certain nombre d'années plus tard, Alexander a lu le même roman, avec le même émerveillement. Dans son cas, le livre ne lui ouvrait pas les portes de la culture puisqu'il est né dedans, mais il constituait tout de même une révélation, il lui proposait aussi un idéal. Je ne me souviens plus, si je l'ai su, quel âge avait Alexander exactement lorsqu'il a lu ce livre pour la première fois, le premier livre qu'il lisait en français, mais ce qui est certain c'est que depuis cette lecture, et sans négliger d’autres aspects de la vie, Alexander a lu énormément de livres puisqu'il lisait partout, dès qu'il avait une minute de libre, Alexander a adopté la loi de l'alternance : un livre en anglais, un livre en français.
Le mot « enfant » revient deux fois dans ce court extrait. Alexander n'était plus un enfant, et moi non plus, mais il a conservé de l'enfance la capacité d'émerveillement devant tout, un insecte, un brin d'herbe, etc., ainsi qu'une infinie tendresse pour tout ce qui vit. D'ailleurs, 27, 72, 2, 7, Alexander n'accordait aucune importance à ces chiffres qui n’avaient pour lui aucun sens. Sur les papiers officiels, Alexander a 27 ans ; c'est ce que l'on publiera dans les journaux, c'est ce que, contrairement à sa volonté, on inscrira dans le marbre... Mais le véritable Alexander, celui que très peu d'entre nous avons le privilège de connaître, n'a pas d'âge. Il a quatre ans par moments, 7 ou 8 à d'autres, pour bien des gens dans la rue, il a 16 ans, pour ses amis, il a la sagesse des centenaires, pour son amoureux, il a tous les âges. Médecin sérieux et respecté, il savait être adulte responsable lorsqu'il le fallait ; en dehors du travail, il était l'enfant, l'adolescent, capable de s'amuser longuement avec rien, de passer des heures au musée ou dans les bibliothèques à poursuivre des recherches, à écrire son essai, ou d'organiser des jeux avec sa précieuse voisine et amie qui, à la retraite depuis plusieurs années, avait beaucoup de temps à consacrer à Alexander. L'âge n'avait donc pas d'importance, si ce n'était que les gens nés dans les mêmes années que lui ne présentaient pour lui pas beaucoup d'intérêt, sauf son cousin préféré avec qui il avait tissé, non pas une amitié particulière mais une solide affection renforcée par une tragédie qui les avait tous deux touchés au moment de leur adolescence.
L'enfant en lui ressemblait beaucoup au Petit Prince, sauf qu'il était moins impatient. Si nous faisions souvent allusion à des passages du livre de Saint-Exupéry, il m'arrivait rarement, en m'adressant à lui, de le désigner moi-même comme « mon » Petit Prince. Jusqu’à l’âge de quatre ans, avant de partir elle-même sur son étoile, en alternance avec « mon petit ange », sa mère l'appelait ainsi et quelques personnes de son entourage, celles qui l'aimaient le plus, ont continué de l'appeler ainsi et, dans ma correspondance avec une amie très proche d'Alexander, qui a pris la relève de sa mère en quelque sorte, je reprends parfois ce nom qui lui convient si bien à plus d'un titre. Je ne donnerai qu'un exemple de l'attention que ce garçon accordait aux choses, les plus simples comme les plus sérieuses, à tout ce qu'il touchait, tout ce qu'il faisait, tout ce à quoi il pensait.
Alexander faisait ce matin sa dernière sortie, il participait à ses dernières activités terrestres. Mais je n’y étais pas, physiquement ; c'est extrêmement douloureux de voir partir celui que l'on aime et de ne pas être sur le quai pour lui dire un dernier au-revoir. J'ai toutefois la consolation d'y être dignement représenté par des amies très chères. Cette cérémonie des adieux ne l’intéresse pas lui-même, en ce moment ; il s’en serait très bien passé, préférant se dissiper dans le ciel comme la fumée d’un encens aimé. Pourtant, si familier lui-même de ces rituels de séparation, il sait leur importance pour ceux qui restent sur le quai… C’est déchirant de penser qu’il ne lui arrivera plus jamais rien sur cette Terre, qu’il ne sera plus jamais concrètement associé à quoi que ce soit que je puisse faire. Il n’en sera pas absent pour autant. Pour son dernier voyage, il aura emporté un peu de lecture : Le feu du ciel – Fire from Heaven –, bien entendu, puisqu’il ne le quittait jamais et, pour mieux penser à moi, son exemplaire en français du Petit Prince.
vendredi 10 juillet 2009
Médecine d'urgence
mardi 7 juillet 2009
Il tomba doucement comme tombe un arbre
Amour et poésie
Sonnet de la douce plainte
J'ai peur de perdre la merveille
de tes yeux de statue et cet accent
que vient poser la nuit près de ma tempe
la rose solitaire de ton haleine.
Je m'attriste de n'être en cette rive
qu'un tronc sans branche et mon plus grand tourment
est de n'avoir la fleur ou la pulpe ou l'argile
qui nourrit le ver de ma souffrance.
Si tu es le trésor que je recèle,
ma douce croix et ma douleur noyée,
et si je suis le chien de ton altesse,
ah, garde-moi le bien que j'ai gagné
et prends pour embellir ta rivière
ces feuilles d'un automne désolé.
J'ignore qui a traduit de l'espagnol ce poème, mais on peut en lire ici la version anglaise.
Le suivant est en anglais ; il en existe sûrement une version française que j'ignore.
Ditty of First Desire
In the green morning
I wanted to be a heart.
A heart.
And in the ripe evening
I wanted to be a nightingale.
A nightingale.
(Soul,
turn orange-colored.
Soul,
turn the color of love.)
In the vivid morning
I wanted to be myself.
A heart.
And at the evening's end
I wanted to be my voice.
A nightingale.
Soul,
turn orange-colored.
Soul,
turn the color of love.
From Selected Verse, Songs, 1921-1924 ,
translated by Alan S. Trueblond
mercredi 1 juillet 2009
Il y a 2 785 ans...
Le premier juillet 776 avant J-C naissaient à Olympie les plus célèbres compétitions sportives. Les Jeux Olympiques avaient pour but de rapprocher les Grecs entre eux et de suspendre un moment les guerres entre les cités. On peut voir ici de jolies photos d'Olympie
* On aura remarqué que d'un texte à l'autre, l'orthographe de l'ami d'Alexandre peut varier ; à certains moments on écrit « Héphaistion » et à d'autres, « Héphestion », puis « Éphestion ».