dimanche 7 novembre 2010

Les yeux du coeur


Le petit garçon regarda l’étoile
Et se mit à pleurer.
L’étoile lui dit : « Pourquoi pleures-tu ? »
Le garçon lui répondit : « Tu es trop loin,
Je ne pourrai jamais te toucher ! »
Et l’étoile lui répliqua :
« Petit, si je n’étais pas déjà dans ton cœur,
Tu ne serais pas capable de me voir ! »


John Magliola


Ces mots que l'étoile confie au petit garçon, elle n'a peut-être plus besoin de les dire au grand garçon que je suis. Je sais à quel point ceux que j'aime sont dans mon cœur, en permanence.

Ces dernières semaines, le ciel a souvent été couvert et, certaines nuits, lorsqu'il ne pleuvait pas, un épais brouillard flottait sur la ville. Cependant, rares ont été les nuits où je n'ai pas pu apercevoir au moins une étoile. Vendredi soir, par exemple, quand je suis sorti pour aller manger, la pluie s'était arrêtée et, en un endroit précis, les nuages s'étaient dispersés ; dans cette éclaircie très circonscrite, j'ai pu apercevoir l'étoile la plus souriante. Quelques minutes plus tard, le ciel était encore tout couvert...

Plusieurs fois par jour, à des moments précis, j'ai la conviction qu'Alexander me dit, d'une façon ou d'une autre : « Tu vois, ne l'oublie jamais : je suis toujours là, avec toi. »

6 commentaires:

Lux a dit…

C'est très touchant ce que tu écris et ça rejoint ce que je crois profondément: c'est notre coeur qui rend l'autre vivant.
L'amour le plus intense est une vibration dont les sens sont un pâle reflet [excuse mon envolé lyrique, mais c'est le langage des émotions].

Souvent, on ne sent notre amour pour l'autre qu'après son départ.
Toi, par contre, depuis le début, tes témoignages ont révélé que tu as toujours été conscient de l'importance du lien qui vous unissait, Alexander et toi et tu peux lui dire:
« Tu vois, je n'oublie jamais : tu es toujours là, en moi. »

Alcib a dit…

Lux : Merci infiniment. Je suis vraiment très ému par ton commentaire.

Je crois que chaque être est autonome, libre de choisir ce qu'il veut faire de sa vie... Chacun a sa valeur propre, peu importe ce que peuvent penser les autres à son sujet.
Je crois cependant que nous prenons vraiment la pleine mesure de notre valeur dans l'amour que nous portons aux autres et dans celui que l'on a pour nous, que ce soit dans la famille, dans l'amitié ou dans une relation amoureuse.
La relation amoureuse, lorsqu'elle est saine, permet de développer et de mettre en valeur des qualités que l'on a déjà en soi mais qui resteraient peut-être inexploitées si un être attentif et aimant ne se chargeait pas de les découvrir, de les nourrir.

Entre Alexander et moi, tout le mérite revient à Alexander : c'est lui qui a eu la perspicacité de découvrir en moi ce qui se cachait sous la cendre et de rallumer la flamme.
Je ne me suis pas posé la question de savoir si j'avais envie d'entreprendre une relation amoureuse. L'amour d'Alexander était si franc, si fort, si authentique, que j'ai eu très vite le sentiment qu'entre nous c'était pour la vie.
Je ne savais pas alors que « la vie » serait ce qu'elle est. Mais si c'était à refaire, je dirais un OUI encore plus fort.

Dans l'idée que je me fais de moi-même depuis 36 mois, il y a une part immense d'Alexander (impossible à délimiter) ; l'oublier serait oublier moi-même qui je suis.

Merci encore de ta présence et de ton amitié.

Lux a dit…

Alcib,
Mon sentiment d'amitié est le résultat de ton ouverture et de ta sincérité. Ça m'amène à entrer en contact avec moi-même, dans des états qui me nourrissent. Alors, tu n'as pas le choix: il te faut continuer à partager. Je continuerai à être présent moi aussi.

Alcib a dit…

Lux : Merci encore. L'amitié, la présence, la fidélité, sont sans doute ce qu'il y a de plus réconfortant dans ce monde.

C'est gentil de donner tant d'importance aux mots de ce blogue, mais je sais bien aussi à quel point, lorsque l'on est bien disposé, les témoignages les plus simples peuvent nous inspirer,

Alisandra a dit…

Les poésoes que je trouve sur ton blogue font que je reste sans mots. Je te remercie:)

Alcib a dit…

Rêve blanc : Merci. Je n'ai pas de mérite ; je ne les écris pas moi-même.