lundi 4 août 2008

Mon arbre, ton arbre... notre vie

Je suis né à la campagne et j'y ai grandi jusqu'à l'âge de 15 ans. Autour de la maison, il y avait un jardin, des bâtiments de ferme, des champs et, pas très loin, la forêt. De quelque côté que l'on regarde, on voyait des arbres, des conifères, surtout, des pins, des sapins, des épinettes, mais aussi des érables, des bouleaux, des trembles, des noisetiers... En fait c'est mon père qui, le premier, avait défriché ce coin de forêt pour y construire d'abord une habitation rudimentaire, faite de troncs d'arbres qu'il avait lui-même abattus, cabane dans laquelle sont nés les premiers de mes frères et de mes soeurs. Par la suite, mon père a construit la maison dans laquelle j'ai vécu de ma naissance jusqu'à quinze ans, avec deux parenthèses. Ce n'était pas un château ni un manoir luxueux, mais c'était une jolie maison de campagne avec une grande galerie qui courait sur trois côtés. Je ne me souviens pas moi-même du temps où nous n'avions pas encore de voisins établis sur des terres voisines qu'ils avaient aussi défrichées et ensemencées.

Quand on vit à la campagne, surtout quand on y est né, les arbres, les plantes, ça nous semble tout naturel ; on en jouit sans trop se rendre compte de la chance que l'on a. Puis, quand on doit, pour « gagner sa vie », s'installer dans les grandes villes, vivre entre l'asphalte et le béton, avec quelques arbres qui essaient tant bien que mal d'humaniser tout cela, on se rend compte du privilège que l'on avait de vivre parmi les plantes, de voir grandir les arbres, d'observer les saumons et les truites frétiller dans la transparence des rivières voisines, d'admirer les bêtes, grandes ou petites, qui peuplent les forêts...

À Montréal, il y a longtemps que j'habite au pied du mont Royal. Quand j'ai besoin de respirer, de retrouver la sérénité, j'ai souvent eu le réflexe d'aller marcher sur le mont Royal. La végétation, les oiseaux et petites bêtes qui aiment ce grand parc autant que moi, me font rapidement oublier le rythme trépidant de la ville ou les agitations de l'esprit et du cœur. Après avoir marché un moment dans les sentiers, après avoir bien senti le sol sous mes pieds, j'aime retrouver « mon » arbre, quelque peu à l'écart et m'y appuyer. Bien adossé à son tronc, il me semble sentir monter en moi une énergie nouvelle comme si mes pieds la puisaient dans le sol, près des racines de l'arbre, et comme si cette énergie grimpait dans le tronc de l'arbre et passait directement en moi au contact de ma colonne vertébrale. Je peux rester ainsi très longtemps, adossé à cet arbre, à refaire le plein d'énergie et à refaire le monde de mes rêves.

Je sais que je ne suis pas le seul à sentir le végétal en moi. J'en parlais récemment avec quelqu'un que j'aime beaucoup ; il me disait accorder aussi beaucoup d'importance à ce contact, à ce ressourcement de l'énergie venant du sol, passant par la végétation et par les arbres.

Sur le plan de la symbolique, avec ses racines s'enfonçant dans le sol et ses branches s'élevant vers le ciel, l'arbre est un symbole de vie, comme s'il était un lien entre la Terre et le Ciel, entre l'humain et le divin. Dans La fugue du petit Poucet, Michel Tournier le dit très bien : « Plus vous voulez vous élever, plus il faut avoir les pieds sur terre. Chaque arbre vous le dit. »

Comme la vie de l'arbre est généralement plus longue que celle de l'homme, on en fait aussi un symbole de renaissance, de fertilité et d'éternité. D'ailleurs, de nombreux parents ont la sagesse, à la naissance d'un enfant, de planter un arbre, en espérant les voir grandir ensemble, le plus longtemps possible.

Les arbres sont, pour diverses raisons, importants dans nos vies personnelles, mais leur présence est essentielle à la survie de la planète sur laquelle nos vivons, pour l'air qu'ils contribuent à purifier, pour la lutte contre le réchauffement et contre la désertification, etc.

La plupart des photos proviennent d'ici

S'il m'arrive souvent de me sentir en communion avec les arbres, je crois que je suis aussi comme le renard du Petit Prince. Je m'intéresse aux choses que me font découvrir ceux qui m'ont apprivoisé ou aux choses qui me rappellent ceux que j'aime. Il y a quelque semaines déjà, mon ami Poeri (dont ce sera l'anniversaire ce mardi 5 août) m'a envoyé des liens vers un film d'animation que l'on peut retrouver sur Internet, film qui a obtenu un grand succès au cinéma et que l'on a pu voir aussi à la télévision. Il s'agit du film d'animation qu'a réalisé le dessinateur québécois Frédéric Back sur une nouvelle de l'écrivain provençal Jean Giono, « L'homme qui plantait des arbres ».

Je n'avais encore jamais eu la patience de regarder au complet le film à la télévision mais, puisque Poeri attirait mon attention sur ce film comme résultat d'une superbe collaboration québéco-provençale, je me devais de le regarder au complet. On peut le trouver en deux parties, je crois, sur Dailymotion (la suite sera annoncée sur la page ; je crois même qu'il y a une version anglaise)ou encore en une seule partie sur Sub (le film dure environ 30 minutes). La narration est assurée par l'excellent Philippe Noiret. La combinaison du texte, de Giono son message, les dessins et l'animation de Frédéric Back et la voix de Noiret font de ce film un document très poétique et très touchant. On aurait tout de suite envie de de prendre ce qu'il faut et d'aller planter des arbres parout où l'Homme a détruit la nature, partout où la Terre a besoin de respirer et de boire..

De plus, comme il s'agit d'un très beau texte de Jean Giono et que ce texte est du domaine public, on pourra lire ici le texte intégral, en français, en anglais ou en russe, je crois.

Je ne sais pas pourquoi Peter Doyle, qui a fait la traduction anglaise, a traduit « tendres comme des adolescents et décidés » par « they were as tender as young girls, and very determined. » C'est comme si, dans son esprit, des adolescents tendres étaient forcément des jeunes filles ! On devrait le priver de sa nationalité anglaise... à moins qu'il ne soit aux États-Unis. Traduttore, traditore, disent les Italiens. « Tout décodage est un autre encodage », me disait hier un ami très cher. Traduire, c'est trahir, en voici donc une preuve supplémentaire.

Message personnel : Quelqu'un que j'aime énormément doit subir aujourd'hui des soins médicaux qui ne sont pas agréables mais nécessaires. Il ne rentrera pas dormir chez lui ce soir. S'il lit ces mots, qu'il sache, encore une fois, que si la distance m'empêche d'être là en personne, j'y serai entièrement de cœur et d'esprit.

18 commentaires:

V à l'Ouest a dit…

Un billet champêtre, un hymne à la nature qu'il est bien agréable de lire quand une journée commence.
J'aime beaucoup les arbres, j'en ai besoin, même si j'ai grandi dans une ville. Mais une ville arborée et pleine de grands parcs dont on peut en plus s'échapper facilement pour s'immerger dans les superbes forêts bretonnes.
Si je ne m'assieds pas ai au pied des arbres pour me ressourcer comme tu le fais, je suis néammoins dépendant de leur feuillage: rien ne me déprime autant qu'un arbre sans feuilles et je considère que la belle saison est revenue dès que ça commence à bourgeonner de partout. L'hiver alors s'éloigne et je guette avec gourmandise cette renaissance de la nature.

Anonyme a dit…

Ah les problèmes de traductions... je connais bien ça!

Ton oiseau chanteur rend ma Coquine No. 2 complètement folle! Elle tourne autour de l'ordinateur en cherchant en vain l'oiseau à croquer ;)

Nicole a dit…

J'adore les arbres (J'aime moins les fleurs, pour une fille c'est rare, je sais). J'aime entourer l'arbre de mes bras et lui faire un gros câlin. La dernière fois, ma veste était pleine de gomme de sapin ! J'ai pas trop pensé avant d'agir. J'aime l'odeur, les couleurs, sa beauté aussi. J'aime dessiner les arbres. Je m'amuse souvent à dire que je regarde un homme comme un bel arbre, sauf que je ne peux pas faire de câlin à tout ces beaux ''arbres'' !!! Je ne sais pas comment tu fais pour vivre dans une si grande ville. C'est trop gros et trop impersonnel. Je m'y sens comme une fourmi perdue... Parle-moi de ce que tu aimes de Montréal dans un prochain billet, si tu veux bien. Bonne journée !
Nicole (Pierrette Lapointe, la marquise de Pomponville).

Roman Jeremie a dit…

C'est un très beau billet Alcib, le début aurait pu être écrit par ma mère qui a du vivre une enfance comme la tienne dans la nature du Quebec et qui était très triste d'arriver en France où elle trouvait qu'il y avait des murs partout comme en prison.
Elle a un peu changé d'avis maintenant: il n'y a pas que des murs ici !

Anonyme a dit…

Le plus intéressant n'est pas de retrouver un arbre avec bonheur. C'est de pouvoir malgré tout, le quitter sans cesser de vivre. Connais tu "le baron perché", Alcib ? Ce livre d'Italo Calvino donne à voir un homme qui ne descend plus de ses arbres. En ce qui me concerne, je suis fasciné par la canopée, et ces sortes de radeaux que les scientifiques y installent, pour y observer, directement sous les étoiles, une faune étrange et spécifique, dans la forêt amazonienne.
Il y a 2 sortes d'arbres, observait Raymond Queneau : l'hêtre et le non-hêtre. On peut rajouter que la seule faculté laissée à l'homme, est de pouvoir choisir ses chênes.
Et puis : si écrire ce billet t'a donné sans doute un certain bouleau, il n'est pas dénué de charmes :-)

Anonyme a dit…

Le jumeau de moi c'est un grand maronier.
Je le voit pas tres souvent car on habiter pas ensemble mais il sait je pense a lui, et comme je sui tres un coeur de artichaut ( ca c'est aussi un dificile translation..in french..sorry, je sais pas qu'est tu dit pour ca), jesper lui il fait pareil de moi.
Quand on est petit, je toujour peur que il s'enuiyer alors je lisez pour lui des histoire et je me assie toujour avec lui, je partager mon chocolate et mes secret, et en rentrent du ecole..je fesez mes homeworks avec lui si ca pleut pas si tant...
Un hiver si frois je lui preter meme mon cache-nez..
Je savai deja que il sait tres plus de chose que moi...et c'est encore toujour vrai..26 an apret.
Les arbres ils nous aprend si tant de chose, ils proteger beaucoup de especes des animaux , ils est tres sage, et son majeste me emut tres toujour.
Ils est toujour tres beau, tous les diferent essence, ils est le temoin des saison qui passer, et chaque mois son transformation nous aprend des merveiles. C'est aussi le poumon du planet et ils a droit du respect..;il faut recycler tous le papier que on peut pour empecher que le gens le tue aussi pour ca.
C'est un tres bo dessin, c'estait dans mon livre du poem de l'ecole quand j'estait petit...c'est un grand chene au milieu de un champ..un peu comme le premier photo du article, et il est tous les saisons le meme temps, bien separe en quatre, c'est un symbol du vie , je toujour emut que je le regarder.
C'estait le illustration pour le poem de Harry Behn que je sais toujour du coeur:

TREES
Trees are the kindest things I know,
They do no harm, they simply grow
And spread a shade for sleepy cows,
And gather birds among their bows.

They give us fruit in leaves above,
And wood to make our houses of,
And leaves to burn on Halloween
And in the Spring new buds of green.

They are first when day's begun
To tough the beams of morning sun,
They are the last to hold the light
When evening changes into night.

And when a moon floats on the sky
They hum a drowsy lullaby
Of sleepy children long ago...
Trees are the kindest things I know.


Alcib,Peter Doyle c'est un american ..et c'est vrai ce translation c'est deplorable vraiment...pfff!!!!Je ete pas tres bon du francais vraiment(je peut rien le cacher!!)..mais si c'estait des fille..ce aura pas ete ecrit le meme!!!Il aura eu le mot du feminin et avec le accord!!

Le rose rose est tres joli...really!!

Anonyme a dit…

HAPPY BIRTHDAY POERI !!!

Alcib a dit…

V à l'Ouest : Merci. Ton hommage à la nature est très beau aussi. Tu as tout à fait raison : même dans les grandes villes, on peut créer, et parfois on y réussit très bien, de beaux grands parcs, des îlots de verdure un peu partout... L'idéal, ce serait que chaque rue soit bordée d'arbres, que chaque maison ait son jardin, que chaque logement ait son balcon avec des plantes, des fleurs (je sais, il faudra d'abord que je commence par avoir un balcon).
Je regardais récemment un film sur Londres et j'étais émerveillé par les parcs magnifiques, par tous ces jardins... Je sais qu'il y en a de très beaux en France aussi.
Ah, les forêts bretonnes ! J'ai hâte de les découvrir, comme toute la Bretagne ! Est-ce que tu te serais déjà perdu dans la forêt de Brocéliande ?
De la fenêtre de mon salon, au 6e, je vois la cîme des arbres des rues voisines (il y en a aussi tout près de mes fenêtres, mais quand je suis assis, je ne les vois pas).
C'est vrai qu'un arbre sans feuille, c'est plus triste, mais c'est beau aussi. Les arbres, comme nous, ont leurs saisons. L'hiver nous permet de développer notre espérance, de faire confiance à l'ordre des choses et à anticiper le retour de la verdure...

Dr CaSo : Oui, j'imagine que tu connais bien. Il paraît même qu'aux États-Unis on organise de magnifiques séminaires pour ceux qui enseignent la langue et que certains viennent d'aussi loin que du pays au Nord pour participer à ces séminaires, à faire des sorties culturelles ou d'autres en bateau...
Je suis ravi que ta coquine sache reconnaître le chant du rossignol. Mon Coco de perruche n'est pas toujours impressionné ; à moins qu'il ne soit jaloux ;o)

Nicole : Merci. Je me souviens en effet avoir lu, sur ton blogue sans doute, que tu aimais les arbres et moins les fleurs. Moi j'aime les deux. Les arbres, notamment, pour leur longévité ; et les fleurs, justement, parce qu'elles sont éphémères et... si tendres.
J'aurai peut-être le courage bientôt d'écrire ce que j'aime de Montréal, des grandes villes... Le sujet est intéressant et je te remercie de la suggestion. J'ai simplement un peu de mal à parler de moi ici, en ce moment ; je ferai un effort ;o)

Romsn Jérémie : Merci. J'ai tendance à oublier que ta mère a vécu ici. Pour moi, tu es si Parisien (ne le prends pas comme une insulte ;o)
Tu as bien raison : il n'y a pas en France, ni même à Paris, que des murs. Et même les murs sont beaux, la plupart du temps,, ne serait-ce que de la beauté de leur histoire et de leurs histoires.
Il y a longtemps que je veux faire allusion ici à l'un de tes récents (pas tant que ça) billets... J'y viendrai, un jour ;o)

Delest : D'une fois à l'autre, tu te surpasses. Ce n'est pas toujours facile, je sais. Certains sujets se prêtent mieux que d'autres à la divagation poétique.
Bien sûr que je connais « Le baron perché » ; j'en ai déjà parlé ici, je crois, il y a très longtemps (ce n'était peut-être qu'un commentaire). Je crois même avoir lu ce livre en italien, d'abord. Tu me rappelles que je voulais suggérer cette lecture à quelqu'un qui ressemble beaucoup à Come Laverse du Rondeau. Je suis sûr qu'il sera ravi de cette lecture, si ce n'est déjà fait.
Je connaissais ces catégories proposées par Queneau, l’hêtre et le non-hêtre, même si l’on a tendance, dans les grandes villes, à penser plus facilement à l’hêtre et le néon ; encore une fois, c’est la faute de Sartre, qui a tout contaminé : sale bouleau, en effet !

Alcib a dit…

Alexander : Merci de ce très beau témoignage. La relation avec ton marronnier est vraiment très émouvante. Je vois très bien le petit garçon dans sa campagne anglaise, entourant de toute son affection le marronnier fragile encore que la maman avait planté à la naissance de son petit Alexander.
Si jeune et pourtant déjà si responsable, si protecteur envers tout ce qui est délicat et fragile !
Il devait être ravi, ton jeune marronnier, que tu lui racontes les histoires que tu aimais. Il n'avait pas encore la sagesse qu'il a maintenant mais, même quand ils sont déjà vieux et sages, les arbres ne sont pas lourds de leur sagesse ; ils adorent écouter les histoires tendres et poétiques des petits et des grands garçons. Ils n'ont pas besoin de parler : si on sait être attentif, on entend toujours dans son coeur la réponse sage et aimante du grand végétal.
Nous avons tous des histoires différentes. Enfant j'avais autour de moi une forêt, comme une douzaine et plus de frères et soeurs, mais pas un arbre favori ; je ne savais pas encore l'importance d'un attachement particulier (je crois qu'on avait brisé en moi cette faculté, mais ça c'est une autre histoire). Toi, tu avais plutôt, en plus de ta complicité affectueuse avec ton frère, cette relation privilégiée avec ton marronnier ; plus tard, tu auras aussi un cheval comme confident. Chacun a son histoire, mais aucune n'est parfaite, je crois ; ce qui importe, ce n'est peut-être pas l'histoire que l'on a eue, mais celle que l'on se choisit et que l'on se fait, jour après jour...
J'aurais beaucoup aimé avoir un camarade, un ami comme toi, qui partage avec moi son chocolat et, surtout, ses secrets.

C'est dommage que tu sois éloigné de ton jumeau marronnier, puisque tu as choisi de faire ta vie à Londres. Mais au moins l'arbre est resté dans la famille. Dans un siècle, tes petits-neveux pourront toujours prononcer le nom d'Alexander en parlant de ton marronnier.

Sur le mont Royal, il y a un arbre en particulier sur lequel j'aime m'appuyer ; il n'est pas le plus riche ni le plus beau mais il m'aime. Quand je m'appuie contre lui, je me sens accueilli et bien ; je sens alors que plus rien de mal ne peux m'arriver. Je ne suis pas allé le voir depuis trop longtemps ; je devrais y aller.

Merci de ce très beau poème ! Je sens qu'il est aussi très important pour toi, que tu sens bien toi-même ce qu'il dit.

L'expression « coeur d'artichaut » existe bel et bien en français. Elle daterait de la fin du XIXe siècle et elle désigne quelqu'un qui tombe facilement et souvent amoureux, ou encore quelqu'un qui a toujours un peu d'amour pour toutes les personnes qui lui semble le mériter, comme l'artichaut, une feuille pour chacun. Avec le temps, on l'utilise de plus en plus, je crois, pour désigner désigner des personnes sensibles, facilement émues...
Je suis content que Peter Doyle ne soit pas anglais ; il ne le mérite pas.
Giono n'aimait pas particulièrement les garçons. Mais s'il écrit « tendres comme des adolescents », c'est qu'il trouve l'image plus forte. S'il avait voulu parler de la douceur des jeunes filles, il l'aurait fait !

Je trouve en effet cette rose très belle. Je constate que tu es vraiment attentif au moindre détail... Merci !
Je l'ai choisie avec beaucoup d'amour en pensant à la personne à qui je la destinais, pour lui exprimer ma tendresse et mon soutien dans ce moment difficile. Je voudrais bien pouvoir faire plus encore...

Alcib a dit…

Un mot supplémentaire au sujet de la rose et du message personnel. J'ai rédigé cet article dans la nuit de dimanche à lundi, espérant le mettre en ligne avant le départ de cet ami pour l'hôpital car je sais qu'il vient chaque jour voir si j'ai écrit quelque chose... Malheureusement, un peu avant de mettre l'article en ligne, j'ai eu des problèmes avec l'ordinateur, problème qui m'a fait perdre une heure, ce qui était assez, je crois, pour qu'il soit trop tard pour que l'ami puisse voir l'article et le message personnel.

Je sais que l'ami en question a lu l'article ce matin. J'ai appris aujourd'hui qu'il est rentré chez lui en ambulance ce matin. Il y sera mieux, dans son univers personnel, entouré de tout ce qu'il aime, que dans une salle d'hôpital froide et anonyme. Je lui souhaite de pouvoir reprendre vite ses activités et, surtout, une guérison prompte et complète.
J'aimerais cependant pouvoir être là pour m'assurer qu'il ne manque de rien et, surtout pas, d'une présence affectueuse.

Beo a dit…

Hum... autant ce billet est un baume à mon coeur qui aime la nature, pas que les arbres ;)

Autant les commentaires que j'ai pris la peine avant de prendre clavier pour ajouter le mien, sont d'une douceur, d'une Culture et autant de témoignages qui me touchent beaucoup.

Serais-je plus animale???? J'aime les arbres, fleurs etc... mais je n'en ai jamais adopté, contrairement à certains veaux dans ma Vallée et même ici en Suisse ;)

Par contre en lisant le début de ton billet Alcib: ça m'a rappelé un livre, si ce n'est une trilogie; basée sur la vie des arbres... les arbres étaient LA VIE d'origine intelligeante sur une certaine planète, envahie par les humains... j'oublie le titre et tout, mais je me rappelle très bien le "feeling" transmis par l'auteur qui m'avait touchée énormément.

Honte à toi de ne pas avoir visionné plus tot ce chef d'oeuvre de Bach :(

Ce film d'animation passait régulièrement sur RC durant les Fêtes et je ne compte plus les fois où je l'avais regardé avec mes gamins, avec émotion et admiration. Je signale qu'à ce moment j'étais encore dans ma belle Vallée et précisément au milieu des arbres, avec un immense terrain boisé et arborisé: le must!

PS: j'espère que ton ami est hors de danger et bien au chaud chez lui.

Anonyme a dit…

Bonjour Alcib
Je n'écris pas souvent mais je te lis régulièrement et je suis toujours touché par la poésie et la richesse de tes billets. Cette fois-ci, tu m'as ramené à la campagne où enfant, j'allais jouer dans les pommiers, cerisiers, fraisiers, chez mon grand-père. De très beaux souvenirs.
J'envoie des pensées de force et d'harmonie à ton ami. Je ne le connais pas mais je suis sûr que l'énergie se rendra à lui. En lisant cette note, il saura.
P.S.#1 je viens de voir une amie commune (Danaée). Elle avait quelques copies de son roman. Le couvert est très beau. J'ai hâte de pouvoir l'acheter. Je t'en reparlerai.
P,S.#2 Tu devrais venir faire un tour à Québec. La ville est embellie par les fleurs, les arbres et la foule. Toutes les activités du 400ième sont un grand succès, malgré les déluges.
Au plaisir

Alcib a dit…

Béo : Je te remercie de ce beau commentaire. Je constate en effet que l'émotion est bien présente dans ce que tu écris et davantage entre les lignes, je crois.

Serait-ce à cause de ma fausse adoption, on dirait que je suis souvent prêt à adopter, un arbre, un animal, quelqu'un de tendre... Vouloir adopter est probablement une autre façon de se faire adopter.
En ce moment, par exemple, j'envie souvent les personnes que je croise dans le quartier avec leurs chiens ; je me dis que je devrais en avoir un. Mais je ne suis sans doute pas encore prêt puisqu'en ce moment je crains d'aimer surtout celui de quelqu'un que j'aime...

Les livres auxquels tu fais allusion ne me disent rien, hélas.

Oui, je sais. Peccato ! J'aurais dû voir ce film d'animation il y a dix ans déjà ! Cette fois, je l'ai vraiment apprécié ; c'est toujours ça de gagné.

Merci pour l'ami ; je crois qu'il lira ton voeu, sans toutefois le commenter lui-même ; je sais cependant que tes mots le touchent.
Il n'a pas été longtemps au chaud ; il est retourné au travail. Il est encore trop tôt pour dire qu'il est hors de danger ; je crois cependant qu'avec les bons soins, avec sa détermination, avec l'amour qui l'anime et celui qui l'enveloppe, il devrait vite guérir et réaliser plein de projets. Il sait que c'est aussi ce que je souhaite le plus au monde...

Alcib a dit…

Lux : Merci de cette fidélité, jamais prise en défaut. Merci aussi de ta générosité et de la précieuse attention dont tu fais preuve dans chacun de tes commentaires.

Je suis heureux d'avoir contribué à te ramener dans les vergers de ton grand-père... Pour tout verger, nous n'avions chez nous qu'un maigre pommier ; je crois bien que c'est à son sujet que j'ai appris pour la première fois le sens du mot « stérile ». En tant que représentant de l'arbre de la science du bien et du mal, je le trouvais bien ignorant.

Merci aussi pour tes pensées de force et d'harmonie ; si ce n'est déjà fait, il lira tes mots et il en sentira les bienfaits, j'en suis sûr. Je crois qu'il voudra conserver l'anonymat et ne répondra pas lui-même directement. Je suis toutefois convaincu qu'il sera ému de cette lumineuse pensée et qu'il t'en remerciera à sa façon.

Je suis ravi que tu aies vu Danaée. Elle doit être très fébrile ces jours-ci, avec la rentrée qu'elle doit préparer, la publication de son premier roman, etc. Je vais surveiller aussi la sortie du roman au cours des prochains jours.

Oui, la ville de Québec doit être très belle en ce moment. Et je suis ravi que les célébrations connaissent un franc succès. Je ne suis cependant pas à l'aise dans ce genre de festivités et je dois dire que je n'ai pas trop non plus l'âme à la fête (même si chaque jour est une fête en soi, comme l'écrivait si bien Marcel Jouhandeau).
Il se pourrait toutefois que je sois à Québec le 25 septembre prochain, rien de sûr encore ; je crains cependant que ce ne soit encore qu'un rapide aller-retour.

Tu as bien raison de parler de déluge pour qualifier le temps qu'il fait. Si ça continue, nous allons passer directement de l'Arche de Noé à l'arbre de Noël.

Anonyme a dit…

En principe, le livre de Danaée: «Anthéos» devrait être dans les librairies à partir du 18 août.
P.S. Donc il se pourrait que je reçoive un téléphone le 25 septembre pour une petite jasette dans un bistro de Québec [?]

Alcib a dit…

Lux : Je serais ravi de pouvoir dire un « Oui ! » catégorique et d'inscrire à l'encre ce rendez-vous à mon agenda.
Hélas, il y a encore un peu trop d'incertitude dans ma vie pour que je puisse vraiment prendre des engagements un peu à l'avance, surtout si ces engagements exigent des déplacements. Sois sûr toutefois que je note la proposition avec grand plaisir et que j'espère pouvoir prendre un verre, le café ou le thé en ta compagnie.
Si je suis à Québec le 25 septembre, je serai en soirée à l'Université Laval ; j'aimerais pouvoir venir plus tôt dans la journée pour voir un peu Québec avant de m'enfermer dans une salle. Bien entendu, si je viens, j'essaierai de te le dire le plus tôt possible.

Anonyme a dit…

D'accord, je ne mets pas de pression.
Sois libre et «just let it be...» ;)

Alcib a dit…

Lux : Merci. J'espère bien pouvoir y aller.