Lampadédromie (relais de flambeaux),
œnochoé attique du IVe siècle av. J.-C.,
musée du Louvre
Le premier juillet 776 avant J-C naissaient à Olympie les plus célèbres compétitions sportives. Les Jeux Olympiques avaient pour but de rapprocher les Grecs entre eux et de suspendre un moment les guerres entre les cités. On peut voir ici de jolies photos d'Olympie
Les athlètes vainqueurs de ces compétitions, organisées d'abord à Olympie et ensuite dans d'autres cités grecques, recevaient parfois des cadeaux de grande valeur. Mais quatre des principaux sanctuaires ne remettaient aux gagnants qu'un cadeau symbolique, une couronne (d'olivier tressé à Olympie, de laurier à Delphes, de céleri à Némée et de pin à Corinthe).
« Il n'était pas permis aux femmes mariées d'assister aux jeux masculins, parce que les hommes et les garçons y étaient nus. Mais les jeunes filles en avaient le droit et elles étaient nombreuses. » (Roger Peyrefitte, La jeunesse d'Alexandre)
Alexandre et Héphaistion assistèrent pour la première fois aux Jeux d'Olympie alors qu'ils avaient quinze ans. En tant que Macédoniens, ils n'étaient pas appréciés de tous les Grecs (encore aujourd'hui, bien que les Grecs modernes soient souvent fiers de dire qu'Alexandre le Grand était de chez eux, il semble qu'on ne s'entende pas pour dire si, oui ou non, les Macédoniens étaient des Grecs). Démosthène était l'un des plus farouches adversaires de Philippe II et de la Macédoine ; Alexandre adolescent, fils de Philippe, et son fidèle ami Héphaistion, n'étaient donc pas les bienvenus. « Alexandre bouillait de colère. Ses yeux, dont le droit était d'un noir très foncé et le gauche bleu-vert, lançaient des flammes. Ses longues boucles blondes, séparées par une raie médiane, frémissaient sur sa tunique de pourpre. Près de lui, vêtu d'une tunique verte, les cheveux noirs aussi bouclés et les yeux bleus, Éphestion, son inséparable, partageait son courroux. Ils étaient nés le même jour de la même année, il y avait quinze ans. Leur beauté était différente, comme leur taille : Alexandre était plus viril et Éphestion plus grand. Arrivés la veille à Olympie, ils étaient ce matin, au lever du jour, dans l'hôtel de ville, en face du comité olympique. Derrière les dix juges, ils apercevaient l'ennemi de la Macédoine, qui prétendait faire exclure des jeux l'attelage du roi Philippe venu concourir pour les grands jeux : l'Athénien Démosthène, le fils du fabriquant de couteaux de Péanie, village de l'Attique. » (Roger Peyrefitte, La jeunesse d'Alexandre)
* On aura remarqué que d'un texte à l'autre, l'orthographe de l'ami d'Alexandre peut varier ; à certains moments on écrit « Héphaistion » et à d'autres, « Héphestion », puis « Éphestion ».
* On aura remarqué que d'un texte à l'autre, l'orthographe de l'ami d'Alexandre peut varier ; à certains moments on écrit « Héphaistion » et à d'autres, « Héphestion », puis « Éphestion ».
Note : On se demandera peut-être pourquoi, en ce premier juillet, je ne souligne pas la Fête du Canada : ceux qui me connaissent un peu ne seront pas surpris. En tant que citoyen du Québec, mon allégeance va d'abord au Québec. Puisque le Canada ne me reconnaît pas comme faisant partie de l'un des deux peuples fondateurs du Canada et que cette confédération qui s'est transformée en État centralisateur qui ne respecte pas les compétences constitutionnelles du Québec en intervenant partout où il ne devrait pas, je ne célèbre donc pas sa fête. Le jour où le Québec sera respecté par le Canada, je soulignerai la Fête du Canada exactement comme je souligne la fête des Anglais, des Belges, des États-Uniens, des Français, des Suisses... Chaque nation, chaque pays mérite qu'on souligne sa fête nationale. Quand le Canada dépense au Québec seulement 85 % de son budget des célébrations du premier juillet, alors que lorsqu'il s'agit d'accorder du financement à des programmes au Québec le gouvernement du Canada rappelle que le Québec ne représente plus 25 % de la population du Canada. Il y a dans cette propagande canadienne éhontée un mépris envers les Québécois ; au Québec comme ailleurs, il y a des gens qui vendraient n'importe quoi, même leur conscience ou leur mère.
3 commentaires:
De toutes façons, les Québécois sont plus occupés à déménager aujourd'hui qu'à célébrer la fête du Canada, me semble-t-il, non ?
V. à l'Ouest : Tu as en partie raison ; c'est vrai surtout pour un bon nombre de Montréalais et de banlieusards.
En écrivant ma note, je voulais justement écrire : « Mais, comme diraient bon nombre de Français qui connaissent un peu l'existence du Québec, le premier juillet est plutôt la Fête des déménageurs. »
Et le choix d'établir une date pour le renouvellement des baux n'est pas si absurde que cela peut sembler vu de l'extérieur.
Le gouvernement du Québec a établi le premier juillet comme date de renouvellement pour faire en sorte que les enfants ne soient pas obligés de changer d'école en plein milieu de l'année scolaire et que les familles ne soient pas obligées de payer deux loyers à la fois lorsqu'elles devaient déménager.
Les baux venant à échéance le 30 juin (après la fin des classes, le 23 juin), tout le monde peut ainsi s'organiser en conséquence, autant les écoles, les familles, etc.
Et, de toute façon, rien n'empêche qui que ce soit de déménager quand il choisit de le faire. La dernière fois que j'ai déménagé, c'était le premier août...
Ton billet du Canada Day m'a fait sourire ! Et m'a donné une idée: comme au Québec, on a toujours quelques problèmes d'identité et de durée (pour faire bref,) et qu'en conséquence, on a aussi quelque difficulté avec la continuité des fêtes, (et j'en veux pour exemple la fête de la Reine, devenue la fête de Dollar, puis la fête des Patriotes, sans parler de la Saint-Jean-Baptite devenue Fête nationale!, ) bref, pourquoi le 1er juillet ne deviendrait-il pas, ici, la fête des Olympiades ? Ça reste dans les musclés, ça va avec le jour du Déménagement, non? :- )
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