mardi 1 décembre 2009

Étonné...

de constater à quel point, même en plein centre-ville, le ciel est magnifique ce soir ! Une mince couche ouatée flotte au-dessus de la ville mais, au delà, les étoiles, nombreuses, scintillent et la lune renvoie une vive lumière. En sortant du restaurant où je suis allé manger une pizza (oui, encore un pizza ! ces jours-ci, je n'ai pas envie de cuisiner), je me suis presque cassé le cou en regardant la lune juste au-dessus de ma tête.

Cela m'a fait penser à ce qu'Alexander m'avait dit le printemps dernier quand je lui ai raconté que j'avais glissé sur le trottoir mouillé et que j'étais tombé face contre terre ; je lui avais mentionné que je ne m'étais pas vraiment fait mal, que seul mon orgueil était blessé. « C'est ce qui fait le plus mal », avait-il précisé. Puis il avait ajouté que s'il avait été là, il se serait immédiatement jeté par terre à côté de moi en disant aux passants que c'était vraiment la meilleure façon de contempler le ciel...

Ce sont des centaines, des milliers de complicités comme celle-ci qui me permettent de continuer... À Londres, l'espace où Alexander a vécu, où il a tellement lu, joué, rêvé, fait des projets dont j'ai eu le privilège de partager un certain nombre, ne contient plus rien de ce qu'il y avait rassemblé au fil des ans. Mon rêve un peu fou de venir une fois écouter le carillon de Westminster du balcon où Alexander m'a si souvent invité s'effondre.

J'ai le sentiment douloureux que le départ d'Alexander se confirme une fois de plus. Comme le dirait Roland Barthes : je ne suis pas en deuil ; j'ai du chagrin.

5 commentaires:

Kty a dit…

Il aurait comme un petit air taquin ton Amoureux que ca ne m'etonnerait pas ! (sourire)
J'ai aime l'episode ou il dit qu'il se serait allonge pres de toi ... pour contempler le ciel !
Chaque jour je comprends la chance que tu as eu de le rencontrer... C'est la magie de la rencontre...
Merci Alcib,
Merci...
Kty

Alcib a dit…

Kty : Tu as entièrement raison. Alexander, sur Terre, a toujours su voir la beauté, la poésie en toute chose. Et ce n'est pas parce que tout a toujours été facile pour lui, bien au contraire ! Il est né poète, il est resté un ange, un ange pourtant bien incarné, qui était en parfaite communion avec la nature, avec les êtres de chair.
Il a toujours su voir le merveilleux, partout, en toute occasion.
Si j'essayais de dire vraiment à quel point Alexander est merveilleux, on ne me croirait pas. Pourtant, moi, je sais. Et d'autres personnes que j'aime, qui aiment Alexander et qu'Alexander a aimé, qu'Alexander aiment, peuvent en témoigner. Et j'ai des milliers de pages de correspondance et de conversations pour me le rappeler toujours, si seulement c'était nécessaire.
Merci à toi de le reconnaître. Moi, je ne remercierai jamais assez la Vie d'avoir pu faire un bout de route avec lui, trop court mais si merveilleux. Quand on a vraiment connu Alexander, on ne peut plus se contenter d'exister, de penser et de dire des banalités, même si l'on veut voir la légèreté des choses.
En Alexander, il y a, toujours présent, l'enfant qui s'amuse et l'être responsable dont la vie est fondée sur trois affirmations, sincèremet vécues :
- Bonne pensée
- Bonne parole
- Bonne action.

Alcib a dit…

Correction : « ... Et d'autres personnes que j'aime, qui aiment Alexander et qu'Alexander a aimé, qu'Alexander AIME, peuvent en témoigner... »

Beo a dit…

Je vous imagine facilement tous les deux face contre terre.... admirer le ciel! ;)

Alcib a dit…

Béo : Tu n'as pas remarqué que les flaques d'eau sont aussi des miroirs ? ;o)
Mais la position face contre terre n'était que la première étape ; il fallait ensuite se retourner pour mieux contempler le ciel...