Des amis à qui je dis que je n'ai plus beaucoup de temps libre parce que je suis trop occupé à mon goût me répondent que c'est une bonne chose, que le fait d'être occupé va « me changer les idées ». C'est vraiment mal me connaître que de penser que j'ai besoin, que j'ai envie de me « changer les idées » ! Comme si j'avais de mauvaises pensées dont il fallait me distraire. Je n'ai pas envie d'oublier mes idées, j'ai envie de m'en occuper. Je n'ai pas envie d'oublier Alexander et tout ce que nous avons vécu, comme je n'ai pas envie d'oublier non plus à quel point il me manque. Ce n'est pas d'oubli dont j'ai besoin, mais de temps et de tranquillité pour faire ce que j'ai envie de faire, comme de mettre des mots et encore des mots sur ce que nous avons vécu et sur ce qui reste à faire, à vivre
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23 commentaires:
Bonjour Alcib,
Je pense que quand tes idées sont claires, et que tu es en accord avec toi, l'idée de se changer les idées n'a plus de sens?
Le fait d'oublier n'est pas obligatoirement salvateur, meme si dans certain cas, nous sommes parfois dans l'obligation d'oculter un temps.
Le temps d'être prêt , tu sembles tout simplement prêt, occupé ou non, pour ecrire, pour donner , vivre et faire vivre.
Alors pour tes idées, ne les gardes pas seulement pour toi, continues à les distribuer ;comme tu le fais, pour ma part je les reçois pleine de douceur
j'ai oublié de signer mon commentaite
Eliot
Tu as raison. Ce que veulent dire ces amis, maladroitement, c'est "Sois le moins malheureux possible", ne crois-tu pas ? A mon avis, ce qu'il faut c'est ne pas se laisser submerger par ses pensées au point d'en étouffer, mais les dompter et prendre ce qu'elles ont de bon à donner. Je pense que c'est ce que tu dis.
Eliot : Bonjour et merci.
Si j'avais vraiment du plaisir à faire ce que je dois faire, je serais sans doute un peu moins malheureux. Ce qui me tue, c'est de constater que le temps passe et qu'une très grande partie de ce temps est employé à travailler pour les autres. Et que le très peu de temps qui reste est consacré à m'organiser pour être « fonctionnel » lorsque je travaille pour les autres.
Selon moi, c'est ce qui s'appelle « passer à côté de sa vie ». Mais je sais que c'est le sort de la très grande majorité des gens.
Je ne suis pas capable, moi, d'écrire cinq minutes par jour sur mes genoux dans le métro, par exemple. Je peux noter une idée, mais pour en faire un texte qui a du sens, il me faut du temps et ce temps est si rare.
V à l'Ouest : Oui, c'est sans doute ce que veulent dire ces amis, mais ce qui m'agace c'est probablement qu'ils ne se soient pas donné la peine d'essayer de savoir comment je vais avant de me proposer leur « remède ».
Je sais bien que pour un grand nombre de personnes « l'oisiveté est la mère de tous les vices », mais je suis très bien capable d'occuper mon temps sans que l'on décide pour moi, devenir devenir « vicieux » pour autant. Mon « oisiveté » n'est pas toujours productive aux yeux des autres, mais je suis normalement plus créatif et efficace si j'ai le temps de penser un peu.
Je sais cependant que je ne dois pas me plaindre de ce qui semble la condition humaine : perdre sa vie à la gagner.
Un des effets négatifs du manque de temps : Alzheimer. Je crois que je n'ai même pas répondu à ton plus récent courriel, qui date pourtant de... deux semaines (?) déjà.
Tu as reçu mon email?
Au-delà des nuages... : Non, je regrette. Tu as bien utilisé la bonne adresse ? mercurejm @ yahoo. com (les espaces en moins)
oui..je te l'ai envoyé hier soir...
je essayerai de nouveau..
Alcib ,à te lire quand tu parles du temps
Je me souviens quand J'étais petit garçon,les heures et les jours me semblaient durer une éternité
J'avais le désir permanent que le temps passe vite pour être à apres à plus tard,peut être aussi pour ne plus etre enfant et pour pouvoir me défendre;
Je constate à l' aube de mes trente ans que ma manière d' appréhender le temps est tellement différente,les journées passent à une allure folle et je cours apres le temps.
Il faut dire que ma vie , mes activitées se divisent en deux, la campagne et la ville,et je voudrais avoir du temps ;autant d'un coté que de l'autre,parfois je voudrais pouvoir tout rassembler , pas evident ...
ELIOT
Au-delà des nuages... : J'ai finalement reçu ton message et je t'ai répondu. Courage. Sois heureuse !
Eliot : Je te souhaite de conserver bien vivant le petit garçon en toi, tout en profitant bien des avantages (il doit bien y en avoir quelques-uns, je suppose) de la vie d'adulte.
Je suis né à la campagne et j'adore la ville. J'aimerais pouvoir vivre un peu à la campagne parfois, mais j'ai absolument horreur de vivre entre les deux (la banlieue).
S'il me faut absolument choisir, je choisis la ville. « Choisir, c'est exclure », disait André Gide ; mais ce n'est pas toujours facile.
Né à la campagne comme moi, Alexander était aussi comme moi un citadin. Il adorait retourner à la campagne, pour les chevaux surtout.
Bonjour Alcib, j'ai peu dormi cette nuit, à la campagne, j'aime écouter les bruits qui viennent interrompre le silence ,ses bruits viennent souvent des écuries et du vent.
J'espère que bientôt tu pourras aller rendre visite au jeune Montréal, quand tu lui parleras de votre Alexander, n'oublie pas de mettre te joue contre la sienne,et si tu souffles doucement dans ses naseaux , il te reconnaitra.
Eliot
Eliot : Je crois que si j'allais à la campagne, je serais aussi très attentif au silence et à tout ce qui vient l'interrompre.
Quand j'étais enfant à la campagne, il y avait toujours un cheval chez moi, parfois deux. Mais j'en ai toujours eu peur un peu car ils étaient très grands et que je les connaissais mal. Personne n'avait pris la peine de me dire que les chevaux sont de grands inquiets, pas dangereux du tout, qu'ils ne savent pas qu'ils sont grands et qu'ils ont besoin d'être rassurés et aimés.
Alexander m'aurait tellement bien appris à devenir leur ami, lui qui tout petit enfant jouait avec les chevaux comme d'autres avec le chien de la famille...
Montréal n'a pas beaucoup connu Alexander, hélas, mais j'imagine qu'il a souvent entendu parler de lui. Il doit savoir pourquoi il s'appelle Montréal.
Aller caresser Montréal, lui parler d'Alexander, de nous, c'est l'un de mes rêves les plus chers (les autres sont aussi, bien entendu, associés à Alexander).
Oui alcib, tu as vraiment raison quand tu dis que les chevaux sont de grands inquiets et qu'il faut les rassurer.
Mon premier contact avec les chevaux date de l'époque ou l'on m'a placé dans un centre de redressement,j'etais alors un adolescent perdu et désespéré, par chance dans cette prison nous devions choisir des activités, j'ai choisi de m'occuper des chevaux.
Nous avons partagé nos inquiétudes avec tendresse ,et nous sommes devenus des amis, tout est redevenu possible.
Jai repris gout à la vie petit à petit.
Tu sais quand tu évoques Alexander s'eveille en moi un sentiment puissant, chaleureux, positif.
Eliot
Oui alcib, tu as vraiment raison quand tu dis que les chevaux sont de grands inquiets et qu'il faut les rassurer.
Mon premier contact avec les chevaux date de l'époque ou l'on m'a placé dans un centre de redressement,j'etais alors un adolescent perdu et désespéré, par chance dans cette prison nous devions choisir des activités, j'ai choisi de m'occuper des chevaux.
Nous avons partagé nos inquiétudes avec tendresse ,et nous sommes devenus des amis, tout est redevenu possible.
Jai repris gout à la vie petit à petit.
Tu sais quand tu évoques Alexander s'eveille en moi un sentiment puissant, chaleureux, positif.
Eliot
J'ai reçu ton message..Merci pour tes paroles..maintenat je ne suis pas à la maison et je ne peux parler...je suis partie..on parlera quand je je reviendrai....excuse moi...avec amitié Georgiana.
et..excuse-moi parce que toujours je fais des faues dans tous les lingnes..hier soir..je ne me sentais bien..et je me suis pressée..je t'écrirai un email demain..quand je reviendrai à la maison..je suis loin de ma maison..je suis dans la capitale de la Roumanie..pour quelques problèmes..
Eliot, Georgiana : Merci. Je rentre tard, fatigué. Je dors devant l'écran de l'ordinateur. Je vais aller dormir dans mon lit et je répondrai samedi à vos plus récents commentaires.
Eliot : Il semble en effet que aies fait le bon choix en voulant t'occuper des chevaux. J'imagine qu'en étant régulièrement en contact avec eux, on ne peut que devenir bon. Je crois qu'ils ne peuvent pas être « manipulateurs » comme d'autres animaux domestiques (les chats, les chiens, par exemple) et qu'alors, avec eux, il faut être authentiques.
Je suis touché que mon amour pour Alexander puisse inspirer à d'autres des sentiments chaleureux, positifs.
Merci.
Georgiana : J'espère que tes « petits problèmes » ne sont vraiment que petits et qu'ils ne sont déjà plus des problèmes.
Tu peux m'écrire quand tu veux. Je n'ai pas beaucoup été à la maison non plus ces derniers jours ; j'espère qu'à compter de maintenant, je serai un peu plus tranquille, au moins durant les heures où je suis chez moi (et j'espèr que ces heures seront plus nombreuses).
Ce que j'aimerais recevoir autant de commentaires que toi, quand même ! :-)
Bon dimanche, Alcib !
RPL : Bon, ça y est ! Je savais bien que je ferais des jaloux ;o)
Mais ce n'est pas ma faute si je reçois des commentaires ; ce sont les lecteurs qui ont du talent ou (l'un n'exclut pas l'autre) quelque chose à dire ;o)
Il faut dire que tu écris sur des sujets qui ne sont pas faciles. Même moi, après avoir lu un article chez toi, je reste sans voix ; je ne saurais quoi dire d'intelligent.
J'écris sur des sujets qui ne sont pas forcément drôles non plus, mais à peu près tout le monde dans sa vie a connu l'amour, la peine d'amour, la perte d'un amour, un deuil ; il est plus facile de s'identifier alors, d'avoir quelque chose à dire sur le sujet. Alors que l'inceste est un sujet plus difficile à aborder. Tu le fais merveilleusement bien, avec intelligence et finesse, mais le lecteur ne sait plus toujours quoi en dire.
Hélas, c'est courant de sortir des phrases toutes faites pour tenter maladroitement d'aider...
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