Le 10 avril 2008, je recevais un courriel d'un garçon inconnu (je supposais du moins qu'il s'agissait d'un garçon, d'un jeune homme). Il disait avoir découvert par hasard ce blogue en cherchant une image, la reproduction du portrait d'un peintre allemand né le même jour que lui, près de deux cents ans plus tôt... Il avait lu quelques messages du blogue, s'apercevant que nous avions en commun des lectures, un intérêt pour certains films, etc. Puis il avait lu tous les articles et tous les commentaires et... il souhaitait que je lui réponde. J'étais curieux de savoir qui était ce garçon, d'autant plus intrigué qu'il n'était ni Français, ni Québécois, qui représentent le plus grand nombre des lecteurs. J'aimais son prénom : « Alexander ». J'étais loin de penser qu'en répondant à ce courriel, j'amorçais une nouvelle relation qui allait transformer ma vie.
Le lendemain, 11 avril, Alexander laissait son premier commentaire sous l'article du 2 avril 2008. Il avait été ému par cette pauvre vache prise dans la glace sale devant le Musée des beaux-arts de Montréal. Dans les échanges avec lui, j'ai su qu'il était choqué comme moi que cette sculpture ne soit pas mieux entretenue, que le musée ne se donne pas la peine de nettoyer un peu cette saleté qui l'entourait. Et comme Alexander aimait tous les animaux, les vaches étant parmi ses préférés, il voulait venir la dégager de cette glace noire et s'il avait pu le faire, il aurait voulu l'adopter. Si l'adoption officielle n'a pas été faite, Claudia faisait toutefois partie de notre petite famille, composée uniquement des êtres que nous aimions et qui, bien entendu, nous aimaient.
Le 10 juillet 2008, quand Alexander a annoncé à sa grand-mère qu'il était maintenant, à compter de cette date, officiellement spécialisé en médecine d'urgence, elle lui a demandé ce qu'il souhaiterait recevoir d'elle comme cadeau... En me racontant leur conversation, Alexander m'a dit : « Devine ce que j'ai demandé. » Sans hésiter une seconde, j'ai répondu : « Une vache ! » Et j''avais raison. Il voulait adopter une vache en fin de carrière afin que, chez sa grand-mère à la campagne, elle ait une fin de vie paisible et agréable. Et, évidemment, elle s'appellerait Claudia.
L'adoption ne s'est pas faite, pour deux raisons indépendantes l'une de l'autre mais du même ordre. Très souvent Alexander me demandait des nouvelles de Claudia. Aussi souvent que je le pouvais, je lui envoyais des photos. Il y a quelques jours, en prévision de cet anniversaire, je suis allé voir Claudia, lui parler d'Alexander et, comme il l'aurait fait lui-même, lui donner un baiser sur le front.
Le lendemain, 11 avril, Alexander laissait son premier commentaire sous l'article du 2 avril 2008. Il avait été ému par cette pauvre vache prise dans la glace sale devant le Musée des beaux-arts de Montréal. Dans les échanges avec lui, j'ai su qu'il était choqué comme moi que cette sculpture ne soit pas mieux entretenue, que le musée ne se donne pas la peine de nettoyer un peu cette saleté qui l'entourait. Et comme Alexander aimait tous les animaux, les vaches étant parmi ses préférés, il voulait venir la dégager de cette glace noire et s'il avait pu le faire, il aurait voulu l'adopter. Si l'adoption officielle n'a pas été faite, Claudia faisait toutefois partie de notre petite famille, composée uniquement des êtres que nous aimions et qui, bien entendu, nous aimaient.
Le 10 juillet 2008, quand Alexander a annoncé à sa grand-mère qu'il était maintenant, à compter de cette date, officiellement spécialisé en médecine d'urgence, elle lui a demandé ce qu'il souhaiterait recevoir d'elle comme cadeau... En me racontant leur conversation, Alexander m'a dit : « Devine ce que j'ai demandé. » Sans hésiter une seconde, j'ai répondu : « Une vache ! » Et j''avais raison. Il voulait adopter une vache en fin de carrière afin que, chez sa grand-mère à la campagne, elle ait une fin de vie paisible et agréable. Et, évidemment, elle s'appellerait Claudia.
L'adoption ne s'est pas faite, pour deux raisons indépendantes l'une de l'autre mais du même ordre. Très souvent Alexander me demandait des nouvelles de Claudia. Aussi souvent que je le pouvais, je lui envoyais des photos. Il y a quelques jours, en prévision de cet anniversaire, je suis allé voir Claudia, lui parler d'Alexander et, comme il l'aurait fait lui-même, lui donner un baiser sur le front.
12 commentaires:
Tout..très émouvant..
Au-delà des nuages... : Merci.
Émouvant: tout à fait juste.
Mais je me méfie des anniversaires, du mien comme de ceux d'événements ( trop ) marquants... Alcib, persiste, continue, il y a des tas de gens bien, une majorité de gens bien :-)
RPL : Merci.
Je sais bien qu'il y a des tas de gens bien, très bien même... mais personne qui m'ait auparavant apprivoisé comme Alexander a su le faire et personne qui ait su me faire sentir si riche, intérieurement, et... tellement plus encore.
Très jolie histoire qui m'a fait sourire en ce matin bien gris :) Fais un bisou à Claudia de ma part, aussi, la prochaine fois :)
Dr. CaSo : Merci. Je suis heureux de t'avoir fait sourire... Mais en fait, c'est Alexander qui est si touchant... Si je pouvais tout raconter ici, je crois que tu sourirais tous les matins. Heureusement qu'il reste de lui ces beaux moments de tendresse. Mais ce ne sont pas que des moments ; c'est tout son être qui était ainsi, c'était toute son attitude dans la vie... Quand il disait que jamais un animal ne lui avait fait de chagrin, sauf quand il partait, il le pensait réellement et il le disait avec tout son coeur.
J'irai revoir Claudia et je penserai à toi.
Des bises à toi et aux deux coquines.
À l'automne 2008, alors que j'étais avec Claudia, deux charmantes Anglaises s'étaient arrêtées, séduites par Claudia. J'ai offert de les photographier toutes les deux avec Claudia. Et nous avons parlé un peu. L'une des deux soeurs habitait près de Londres et l'autre était restée dans le Yorkshire natal où elles avaient grandi avec les vaches, notamment des Yorkshire comme Claudia. Elles étaient à Montréal pour une dizaine de jours ; elle adoraient Montréal et se promettaient de convaincre leurs enfants encore aux études de venir passer quelque temps à Montréal et même à y terminer leurs études.
Claudia était ravie de faire la connaissance de charmantes dames du pays de ses ancêtres ; elles étaient enchantées de voir au musée une des vaches avec lesquelles elles ont grandies et moi j'étais très heureux que Claudia ait deux nouvelles amies, et plus particulièrement du pays d'Alexander, qu'il aimait tant.
C'est bien mieux de la voir sans qu'elle soit entourée de glace sale, pauvre Claudia.
Mais si tu ne l'avais pas photographiée comme ça et postée ici.... tu n'aurais peut-être pas reçu de courriel venant d'Angleterre :)
Ah le destin!
Béo : Si, j'avais reçu le courriel la veille et c'était une autre image qui avait amené Alexander sur le blogue et qui lui avait donné envie de tout lire en une nuit, même les commentaires.
Toutefois, Claudia (je ne savais pas encore son nom) avait donné à Alexander l'occasion de laisser son premier commentaire ; c'était, je crois, le billet le plus récent à ce moment-là.
Il n'y pas, du moins pas que je sache, de Claudia vivante chez la grand-mère à la campagne. Il y a cependant dans cette campagne un magnifique jeune pur-sang dont le nom est brodé en lettres d'or sur sa couverture vert foncé ; on peut y lire : « Montréal » (et tout lien avec une personne existante est réel) ;o)
Merci de partager avec nous le début de cette histoire. Ça ajoute de la magie, à ce blogue. :-)
Kevin Zaak : Merci. Tu vois que les blogues mènent à tout, même à des rencontres absolument extraordinaires.
Je n'ai qu'à penser « Alexander » et la magie envahit mon coeur et ma pensée ; si je parviens à en déposer un peu dans ce blogue, c'est... merveilleux.
C'est ainsi que tu as rencontré Alexander... Cette vache sortie des neiges doit avoir quelque chose de mythologique.
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