Harry Potter perd son horrible oncle Vernon Dursley, et les garçons d'une grammar school (lycée, collège) de Sheffield viennent de perdre Hector, leur excentrique, amusant et néanmoins très cultivé professeur...
J'ai appris avec une immense tristesse, il y a quelques heures, le décès de l'excellent acteur britannique Richard Griffiths, ce jeudi 28 mars, à l'âge de 65 ans, des suites de complications lors d'une chirurgie cardiaque.
Qui ne se souvient pas de cet oncle épouvantable qui enferme à clé sous l'escalier son inquiétant neveu Harry Potter afin qu'il ne devienne pas magicien comme l'étaient ses parents ? (Et qui n'aurait pas eu envie d'étrangler son ignoble rejeton ?)
C'est toutefois dans The History Boys que j'ai vraiment aimé Richard Griffiths. J'ai découvert ce film un peu par hasard l'automne dernier en faisant des recherches à la bibliothèque. Les romans, les films qui se déroulent dans les collège, les universités, m'intéressent depuis longtemps ; dans ce film, d'après la pièce d'Alan Bennett, l'action se déroule dans une école (grammar school) de Sheffield, une petite ville du nord de l'Angleterre. J'ai été ravi de voir comment cela pouvait se passer en Angleterre au début des années 80. Il s'agit d'une comédie et il ne faut pas prendre ce film pour un documentaire (Hector, le vieux professeur de poésie, notamment, serait en prison depuis longtemps s'il existait vraiment dans la prude et frileuse société actuelle). C'est une comédie, mais une brillante comédie, très bien jouée - Richard Griffiths y est excellent dans le rôle de ce professeur. Dominic Cooper et Samuel Barnett y jouent des élèves brillants (parmi d'autres). Les dialogues sont subtils, plein de l'esprit britannique que j'aime... Et j'adore leur accent !
Samuel Barnett,Richard Griffiths et Dominic Cooper.
Contrairement à ce qui est écrit sous la photo, le premier acteur à gauche n'est pas James Corden, mais Dominic Cooper, qui a notamment joué dans Raison et sentiment, d'après le roman de Jane Austen. Les trois autres sont, Clive Merrison (le proviseur), Richard Griffiths (le vieux professeur) et Stephen Campbell Moore (un nouveau professeur spécialement engagé pour préparer les élèves aux concours d'admission d'Oxbridge - Oxford et Cambridge).
Je ne recommanderais pas forcément ce film à tous mes amis. Certains n'aiment pas ce genre de film qui se déroule dans un collège de garçons, univers presque exclusivement masculin (il y a deux ou trois femmes)
Parmi les récompenses remportées par Richard Griffiths et les nominations, je soulignerai celles-ci :
2006 : Tony Award du meilleur acteur dans une pièce - The History Boys
2006 : Laurence Olivier Awards du meilleur acteur - The History Boys
2003 : Nommé au Phoenix Film Critics Society Awards de la Meilleure distribution - Harry Potter et la chambre des secrets
2007 : Nommé au British Academy Film Award du meilleur acteur - The History Boys
2007 : Nommé au Chlotrudis Award du meilleur acteur dans un second rôle - The History Boys
2007 : Nommé au London Film Critics Circle d'Acteur de l'année - The History Boys
On peut voir et entendre sur YouTube la bande annonce.
Il faut évidemment regarder ce film en anglais afin d'apprécier toutes les subtilités des dialogues. D'ailleurs, je ne crois pas qu'il existe une version française. J'ai regardé le film plusieurs fois sur DVD et je le regarderai encore. Hélas, j'ai remarqué après le quatrième ou cinquième visionnement que sur la copie que j'avais, il existe une version sous-titrée en... québécois. Tab... ! J'en suis presque tombé en bas de ma chaise. Alors que les dialogues en anglais sont subtils, plein d'esprit, de finesse, de culture, les sous-titres québécois sont d'une vulgarité scandaleuse. Les sacres, les jurons, épais, dignes des pires humoristes les plus dégoûtants... On n'y reconnaît rien de ce qui fait de ce film un ravissement pour les neurones.
Il faut évidemment regarder ce film en anglais afin d'apprécier toutes les subtilités des dialogues. D'ailleurs, je ne crois pas qu'il existe une version française. J'ai regardé le film plusieurs fois sur DVD et je le regarderai encore. Hélas, j'ai remarqué après le quatrième ou cinquième visionnement que sur la copie que j'avais, il existe une version sous-titrée en... québécois. Tab... ! J'en suis presque tombé en bas de ma chaise. Alors que les dialogues en anglais sont subtils, plein d'esprit, de finesse, de culture, les sous-titres québécois sont d'une vulgarité scandaleuse. Les sacres, les jurons, épais, dignes des pires humoristes les plus dégoûtants... On n'y reconnaît rien de ce qui fait de ce film un ravissement pour les neurones.
La carrière de Richard Griffiths ne se limite pas à ce film, bien entendu, mais c'est ce film qui m'a permis de le découvrir vraiment et d'apprécier son immense talent. Ses collègues du théâtre, du cinéma, de la télévision semblent unanimes : il n'était pas seulement l'un des plus grands acteurs britanniques, mais aussi un être humain, très chaleureux, drôle, près des gens, un modèle pour certains... Il faudra nous consoler avec ses films et ses émissions de télévision.
Rest in peace, Sir !
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