The Soldier
If I should die, think only this of me:
That there's some corner of a foreign field
That is for ever England. There shall be
In that rich earth a richer dust conceal'd;
A dust whom England bore, shaped, made aware,
Gave, once, her flowers to love, her ways to roam,
A body of England's, breathing English air.
Wash'd by the rivers, blest by suns of home.
And think, this heart, all evil shed away,
A pulse in the eternal mind, no less
Gives somewhere back the thoughts by England given;
Her sights and sounds; dreams happy as her day;
And laughter, learnt of friends; and gentleness,
In hearts at peace, under an English heaven.
Rupert Brooke a écrit ce poème à Noël 1914, quelques mois avant sa mort.
Il
y a 99 ans ce 23 avril 2014, mourait, à l'âge de 27 ans, le même âge
qu'Alexander, d'un empoisonnement à la suite d'une piqûre de moustique,
circonstances différentes de celle du départ d'Alexander, mais avec tout
de même une certaine similitude, le poète Rupert Brooke, enterré sur l'île de Skyros, en Grèce.
Je
me souviens très bien que lorsque pour la première fois nous avons
parlé de sa venue à Montréal, Alexander m'avait fait promettre une chose
: que si jamais, au cours de son séjour à Montréal, il lui arrivait
quelque chose qui ne soit pas voulu, je devais le faire rapatrier dans
son pays, sa patrie, sur le sol de sa naissance, de sa famille. Il
était, disait-il, très attaché à l'Angleterre, son pays, celui de ses
ancêtres, au point, ajoutait-il, d'apporter toujours avec lui, lorsqu'il
quittait l'Angleterre, une poignée de la terre de son pays.
Et
je ne me souviens plus exactement de l'enchaînement de nos idées lors
de cette conversation, mais je me souviens très bien que, ce soir-là, il
m'avait parlé de Rupert Brooke, qu'il aimait beaucoup, et tout
particulièrement de ce poème, The Soldier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire