samedi 26 août 2017

Journée du chien

Même si c'est, pratiquement, chaque jour sa fête, Rupert ne comprendrait pas que je ne souligne pas, en ce 26 août, cette journée du chien.
Je n'ai pas besoin de redire quelle place Rupert tient dans mon cœur, dans mon espace, dans ma vie. Il est pour moi un merveilleux compagnon, mais il est aussi l'ami de presque tout le monde dans notre rue, dans le quartier, jusque sur le campus de l'université McGill.
Je dis « presque tout le monde », car, où que l'on aille, il y a toujours un certain nombre d'imbéciles qui, dès qu'ils voient un chien, d'aussi loin qu'ils peuvent, traversent la rue ou marchent dans la rue jusqu'à ce que le chien soit dépassé et reviennent ensuite sur le trottoir.
Mais il y a des mères, des parents intelligents et soucieux de bien éduquer leurs enfants, qui font des détours avec leur bébé, leurs enfants, pour venir voir Rupert et permettre aux tout-petits d'approcher un chien qui est, parfois ou la plupart du temps, plus gros qu'eux et cependant tout doux et tendre avec eux. C'est tout au moins le cas de Rupert : il ne reste jamais indifférent lorsqu'il entend ou voit venir un bébé ou un enfant.
Aujourd'hui, sur le campus de l'université McGill, il a joué abondamment avec une famille composée des parents et de plusieurs enfants venus de Chicago pour accompagner l'une des adolescentes qui commence sa première année d'études universitaires à McGill. Ils avaient avec eux leur Golden retriever de dix ans qui explorait le campus à sa façon. Étonnamment pour une famille de Chicago, à l'exception du père moins à l'aise, ils parlaient tous un excellent français.

Dans un registre moins heureux, la Ville de Montréal, à la façon du maire Denis Coderre qui a souvent l'air, l'attitude, le discours et le comportement d'un chien enragé, s'apprête à faire euthanasier ou à « expatrier » plus de cinq cents (500 !!!) chiens que l'on prétend de la race des pittbulls parce que leurs propriétaires, pour une raison ou pour une autre que la Ville refuse même de préciser à chacun des propriétaires de ces chiens, n'ont pas réussi à obtenir le permis spécial requis par la municipalité pour garder ce type de chien. N'ayons pas peur des mots : en ce qui concerne les chiens, notre maire et son administration sont carrément racistes !

9 commentaires:

Dr. CaSo a dit…

On dit que les anges ont des ailes mais je sais qu'en réalité, ils ont plein de poils et marchent sur quatre pattes :) Quant à Coderre, je croyais qu'un juge avait réussi à faire arrêter cette histoire horrible??

Alcib a dit…

Je crois que, sans déclarer qu'il fallait se défaire de tous les pittbulls, la ville de Montréal a réussi à adopter un règlement qui semble vouloir définir ce qu'est un chien dangereux et, comme « par hasard », pour la Ville de Montréal les pittbulls font partie de cette catégorie... Mais les propriétaires de pittbulls doivent, pour obtenir un permis (comme tous les propriétaires de chiens), remplir tellement de conditions, parfois complètement discriminatoires et sadiques, et, pour un certain nombre, pratiquement impossibles à remplir.
Or il semble que ces quelques 500 propriétaires ne réussissent pas à obtenir le permis demandé mais ils n'arrivent pas à savoir pourquoi : la Ville ne répond pas quand on arrive à demander ; il n'y a pas de téléphone, pas d'adresse de courrier électronique ;les gens ne savent pas où s'adresser pour savoir ce qui manque à leur demande de permis, etc.
Les règles semblent tellement stupides, imprécises, que la Ville de Montréal elle-même, avec ses « experts » n'arrive pas à identifier clairement les chiens qu'elle déclare être des pittbulls...
Ces politiciens à grande gueule, toujours prêts à traiter de raciste un citoyen qui s'exprime sur certains problèmes de société ne voient pas les poutres qu'ils ont dans l'oeil lorsqu'ils adoptent des lois et des règlements basés sur la race des animaux. Si nous les laissons faire, ce sera bientôt des dizaines de milliers d'animaux innocents qu'il faudra éliminer.
La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) risque de se retrouver bientôt dans l'obligation d'héberger plusieurs centaines de ces pittbulls confisqués par la Ville de Montréal ; la plus grande partie seront euthanasiés.

Anonyme a dit…

Bonsoir Alcib

Voici un texte qui vient d'un forum pour la protection des animaux

https://forumpa.annuaire-forums.com/t23-pitbull-la-betise-est-humaine

Alcib a dit…

Merci, Linda, de ce lien. Je n'ai pas tout lu encore, mais ça me semble intéressant.

Alcib a dit…

En habile manipulateur et ses semblables (Couillard et compagnie), Coderre sait naviguer sur la vague de psychose pour en arriver à ses fins (fins qui ne sont pas très subtiles ni glorieuses).
On pourrait très bien adapter le diction pour savoir qui sont ces manipulateurs qui nous gouvernent : « Dis-moi comment tu traites les animaux et je te dirai qui tu es. »

dieudeschats a dit…

Cette histoire de pitbulls est surréaliste ! Quelle tristesse, j'espère que ces euthanasies ne se feront pas... si les maîtres et les associations sont impuissants, les vétérinaires devraient faire bloc pour refuser de pratiquer un tel geste. Ils n'ont pas choisi cette profession pour en arriver là.

Pour ce qui est des gens qui changent de trottoir, sans aller jusque là je m'écarte toujours quand je croise un chien, d'une part car je sens le chat :) , d'autre part car j'ai été mordue étant enfant. Depuis lors je ne suis jamais pleinement rassurée en présence d'un chien, et je suis d'autant plus prudente avec un chien inconnu. Peut-être suis-je une imbécile.

Unknown a dit…

Comme Ruppert, Lord bénéficie de 365 jours de fête par an. Il apprécie la régularité de l'estime que j'ai pour lui.
La journée de la courtoisie, ... non, pas question pour moi de n'être courtoise qu'un jour, ou de ne fêter Lord qu'un jour. Il a des crocs féroces. Pourtant, le 26 août, j'ai eu une envie subite, celle de fêter quelque chose, mais quoi ? Interrogé, mon beau fidèle a approuvé l'idée. Nous avons fait la fête, avons mangé des mets rares, et nous avons été heureux.
Ce n'était pas que la journée du chien.

Si Lord a une attitude royale quand il ne fait pas le fou, Ruppert a en permanence une attitude impériale, auguste serait un terme plus exact. Sur sa bonne tête, je vois un sourire à chaque photo, un trait d'humour aussi. Il est digne de son nom et de ses origines, lui aussi :

http://mydaguerreotypeboyfriend.tumblr.com/post/64952084032/the-handsomest-young-man-in-england

Alcib a dit…

Dieudeschats : Les vétérinaires, les associations qui ont à coeur le bien des animaux ont lutté contre l'adoption de règlement carrément racistes par l'administration municipale, et ils continuent de dénoncer ces règlements basés sur la race. Mais les règlements sont adoptés et ce ne sont pas les « gros bras petites cervelles » qui sont au pouvoir en ce moment qui changeront d'idées : il y a du capital politique à se faire en jouant sur les bas instincts sanguinaires d'une partie de la population qui ne fait pas partie des plus instruits.
Dans le cas de ces 500 pittbulls (et plus), la décision n'est pas de les euthanasier, mais on refuse un permis aux propriétaires pour des raisons qui ne sont pas claires et que l'on refuse de préciser parce qu'il n'y a personne à qui on peut poser des questions. L'administration se cache derrière des formulaires et les formulaires ne sont pas bavards quand il s'agit de dire pourquoi on n'accorde pas de permis à un certain nombre de propriétaires de pittbulls (tous ne sont pas refusés).

Je peux comprendre qu'une personne qui aurait été traumatisée conserve une certaine crainte ; ce ne sont pas ces personnes que je traite d'« imbéciles ». Tu ne devrais donc pas te sentir visée.
Il n'y a pas de mal à rester prudent. Je l'ai dit moi-même à quelques jeunes filles cette semaine, non que Rupert soit dangereux, mais leur attitude et leur comportement à elles pourraient leur occasionner des problèmes un jour, avec d'autres chiens.
La question des « imbéciles » mériterait une réponse élaborée que je ne peux pas entreprendre ce soir. J'espère pouvoir y revenir bientôt dans un nouvel article, avec des exemples concrets.

Alcib a dit…

MAG : Je suis tout à fait sur la même longueur d'ondes que vous : c'est tous les jours la fête pour ceux que l'on aime, à deux ou à quatre pattes.
J'admire votre décision de vous offrir ce jour-là des mets de choix ; pas nécessairement parce que cette date est plus importante que les les autres, mais parce qu'il est bon se se dire de temps à autre que l'on mérite ce qu'il y a de mieux... surtout quand c'est possible. Et quand c'est partagé, c'est encore plus délicieux.

Je ne connais pas Lord personnellement, mais j'ai vu ces jours derniers deux Scottish terriers couleur froment, et j'ai pensé à vous. Je n'ai malheureusement pas pu les approcher car ils étaient sur le trottoir de la rue transversale et, même si j'avais décidé d'aller les voir, le temps que Rupert se décide, ils auraient été rendus loin. Je resterai attentif, espérant les voir de plus près un jour prochain... et que leur maître ne sera pas aussi hautain que celui des deux Scottish terriers noirs que je vois à l'occasion.

Rupert suscite souvent ce genre de commentaire : il est calme, serein, aristocratique, flegmatique, sage, contemplatif, indépendant... même si, la plupart du temps, il va spontanément vers les gens... Mais si quelqu'un ou quelque chose ne l'intéresse pas, ne mérite pas son attention, il fait comme s'ils n'existaient pas. Ce qui embêtait une jeune Indienne qui, ayant laissé son chien en Inde pour venir étudier à Montréal, venait toujours voir Rupert pour obtenir un peu d'attention ; mais elle était tellement excitée que Rupert l'ignorait totalement. Elle ne comprenait pas que son « enthousiasme » exacerbé faisait fuir Rupert plutôt que de l'attirer vers elle.

Je vous remercie de cette image de Rupert Brooke ; je l'avais déjà vue en petit format, mais cette-ci est plus claire. Si j'étais Rupert Brooke, ou même l'un de ses amis, je ne serais pas très fier, cependant, que cette image soit passée à la postérité. Il semble que la troupe de théâtre dont il faisait partie à Cambridge n'avait pas vraiment les moyens d'engager un vrai costumier.
Rupert Brooke aimait marcher pieds nus dans les environs de Cambridge, mais il aimait aussi la nudité complète, au moment de la baignade, notamment...