Le maire de Québec, Régis Labeaume, a dû avoir cet air lorsqu'il a appris il y a deux jours que le spécialiste en « branding » qu'il avait embauché à prix d'or pour « refaire l'image de la Vieille Capitale » n'est pas exactement celui qu'il prétendait être. Le « psychanalyste » (on ne sait plus très bien ce qu'il est au fond, ayant étudié l'anthropologie médicale, se disant psychologue, etc.), spécialiste de l'image, n'a pas vraiment travaillé pour l'État français comme l'affirme son curriculum vitae et n'a pas, non plus, refait l'image de marque d'aucune ville, n'a pratiquement pas travaillé avec des autistes, etc.
Le maire de Québec vient de résilier le lucratif contrat accordé au « psychanalyste » français Clotaire Rapaille après avoir compris, un peu tard, que la principale « image de marque » sur laquelle avait précédemment travaillé M. Rapaille était celle de... Clotaire Rapaille. On ne parle pas ici d'image corporelle, bien entendu.
Le maire de Québec vient de résilier le lucratif contrat accordé au « psychanalyste » français Clotaire Rapaille après avoir compris, un peu tard, que la principale « image de marque » sur laquelle avait précédemment travaillé M. Rapaille était celle de... Clotaire Rapaille. On ne parle pas ici d'image corporelle, bien entendu.
8 commentaires:
M. Labeaume restera M. Labeaume, sans grande classe ni culture. Il n'a jamais du lire "le Bourgeois Gentilhomme", on ne fait pas assez de cash en lisant des livres c'est vrai!
Si ça pouvait lui couter sa place, mais je n'y crois même pas. Les gens de Qc aiment trop les grandes gueules sans cervelle.
Erwan : Si je ne savais pas que tu as déjà habité Québec durant quelques années et que tu y as encore des amis, je craindrais que les portes t'y soient à jamais fermées ;o)
M. Labeaume est un homme d'action, mais doté d'un gros ego, d'une très bonne estime de soi et il n'aime surtout pas être contredit.
On lui reconnaît de nombreuses qualités utiles en politique, mais il manque en effet un peu de culture et de respect de ceux qui ne partagent pas son goût de l'action à tout prix.
Sa réponse à ceux qui s'inquiétaient de la récupération politique par Harper des fêtes du 400e anniversaire de Québec, il avait répondu que la couleur des drapeaux lui importait pas, que ce qui comptait, c'était la fête. J'ai pensé à ce moment-là et je le crois encore qu'il faut être imbécile ou sans coeur pour dire de telles choses quand on a des responsabilités politiques comme les siennes.
L'animal n'est pas méchant, mais ses élans spontanés, ses grandes envolées passionnées lui font oublier qu'il faudrait un minimum de jugement avant de parler.
Si on le compare à Gérald Tremblay, maire de Montréal, Labeaume a l'avantage d'agir, devouloir faire quelque chose pour sa ville, alors que le maire de Montréal, comme le premier ministre Jean Charest, est plutôt du genre « prozac » ou « téflon » : rien ne les touche, rien ne les émeut, rien ne colle, rien ne les fait bouger, au point où il convient de se demander s'il y a encore quelque activité neuronale chez ces invertébrés.
Je suis d'accord avec toi Alcib: Régis Labeaume est un homme d'action et il stimule Québec, mais il manque de dignité quand il est frustré et ça m'agace.
Et pourtant, je préfère grincer des dents quand notre maire se conduit ou s'exprime comme un «bum de ruelle» plutôt que de rager devant le droitisme de Harper ou l'insignifiance et le chaos aculturel des libéraux provinciaux.
En réponse à Erwan, je dirais: « Oui, il y des gens de Québec qui aiment la radio-poubelle et qui élisent des conservateurs inutiles, oui il y a des québécois qui aiment les grandes gueules. Il y en a même qui sont mazo... Il y en a d'autres qui sont fiers, qui sont blessés par ces stupidités et les mesquineries exprimées contre notre ville que j'adore.
J'ajouterais que souvent les citoyens ont un rapport amour-haine avec leur «vieille» capitale, mais ils ont la peau sensible que c'est fait par d'autres. Merci Alcib d'apporter tes nuances généreuses et je dirais même affectueuse pour Québec.
En ce qui concerne Clotaire Rapaille, bin on a peut-être réussi à égaler Montréal: on l'a eu notre Taillibert ;-)
Lux : À distance, on s'ennuie souvent de Jean-Paul L'Allier qui était un excellent maire et un digne représentant du Québec sur la scène internationale.
Clotaire aura tout de même coûté pas mal moins cher aux Québécois que les milliards que coûtent encore aux Montréalais, depuis 1976, l'incompétence d'un Taillibert qui a été incapable de concevoir un stade adapté au climat québécois.
Tu as parfaitement raison. En fin de compte l'événement ne nous aura coûté que 150,000$ et des grincements de dents et peut-être donné un peu plus de sagesse au maire.
Ce qui est intéressant, c'est que Régis agit et avance des projets.
Lux : Je ne sais pas s'il sera plus sage, mais je crains que toute cette histoire ait quelque peu miné sa crédibilité, refroidi ses enthousiasmes, ébranlé sa confiance en lui-même.
On risque de lui dire souvent, lorsqu'il proposera un projet audacieux : « Clotaire ! Clotaire ! ... »
C'est vrai qu'il n'a pas beaucoup d'opposition et que, comme Jean Drapeau à l'époque, il semble diriger seul l'Hôtel de ville.
Après avoir écouté l'émission de Véronique Cloutier: «Le verdict», j'aurais envie de te dire qu'il est comme le chat, il a neuf vies. D'après moi, il est ressorti gagnant de cette émission. À suivre...
Qui vivra verra (ne pas confondre avec « il vivra, le verrat » ;o)
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