Quinze mois après son départ, je continue de croire que c'est terriblement injuste pour lui, qu'à 27 ans, au moment où il amorçait sa carrière après de longues études, au moment où il était si heureux d'avoir un amoureux, où il pourrait faire des projets et les réaliser, son permis de séjour lui soit retiré. C'est infiniment injuste pour lui et cruel pour ceux qui l'aiment.
Je repense à nos premières conversations sur MSN. Dès le début, j'ai aimé son intelligence, sa sensibilité, son humour, sa discrétion... J'ai deviné assez rapidement qui il était et j'ai compris très vite quelles étaient les questions que je ne devais pas poser car je n'obtiendrais pas de réponse. J'ai compris aussi que s'il ne répondait pas à l'une de mes questions, je pouvais la plupart du temps considérer son silence comme une réponse affirmative....
Un soir, il m'a dit qu'il avait eu parfois l'impression qu'on ne l'avait pas vraiment aimé pour lui-même. Pour le taquiner un peu, j'ai demandé pour quoi on l'aurait aimé, si ce n'était pour lui-même. J'ai aimé sa réponse, après un court silence : « ... pour ma voiture. » Et j'ai immédiatement enchaîné en demandant quelle voiture il avait. J'avais une idée assez précise de la voiture qu'il devait avoir ; sa réponse m'a beaucoup fait rire : « ... une voiture noire. » Je connais des gens qui auraient dit que ce n'était pas une réponse, vous savez, comme les grandes personnes qui ont besoin de chiffres pour se faire une idée de la beauté des choses.
Ai-je besoin d'ajouter que son esprit, sa culture, son humour, son amour, sa tendresse, nos conversations... me manquent terriblement ?
Je repense à nos premières conversations sur MSN. Dès le début, j'ai aimé son intelligence, sa sensibilité, son humour, sa discrétion... J'ai deviné assez rapidement qui il était et j'ai compris très vite quelles étaient les questions que je ne devais pas poser car je n'obtiendrais pas de réponse. J'ai compris aussi que s'il ne répondait pas à l'une de mes questions, je pouvais la plupart du temps considérer son silence comme une réponse affirmative....
Un soir, il m'a dit qu'il avait eu parfois l'impression qu'on ne l'avait pas vraiment aimé pour lui-même. Pour le taquiner un peu, j'ai demandé pour quoi on l'aurait aimé, si ce n'était pour lui-même. J'ai aimé sa réponse, après un court silence : « ... pour ma voiture. » Et j'ai immédiatement enchaîné en demandant quelle voiture il avait. J'avais une idée assez précise de la voiture qu'il devait avoir ; sa réponse m'a beaucoup fait rire : « ... une voiture noire. » Je connais des gens qui auraient dit que ce n'était pas une réponse, vous savez, comme les grandes personnes qui ont besoin de chiffres pour se faire une idée de la beauté des choses.
Ai-je besoin d'ajouter que son esprit, sa culture, son humour, son amour, sa tendresse, nos conversations... me manquent terriblement ?
2 commentaires:
Comme le Petit Prince, il comprenait la vie...il n'avait pas besoin de chiffres ; Il savait sans doute voir le mouton a travers une caisse a trois trous...
Amicalement de SFO
Kty : Tu as tout à fait raison. Les chiffres ne l'intéressaient pas ; il avait cette chance de ne pas avoir à s'en occuper. Il préférait les mots, puis les images, mais surtout les êtres.
Il savait voir le mouton à travers une boîte à trois trous, en effet, comme il a su trouver son amoureux à travers les mots de ce blogue...
Il savait aussi qu'il n'avait pas besoin de répondre à certaines questions que j'aurais pu poser ; il savait que j'en avais déjà deviné la réponse. Il savait aussi que j'allais respecter sa discrétion.
Il voulait être aimé vraiment pour lui-même et il savait qu'avec moi il le serait, sans réserve et d'un amour aussi authentique que celui de ses proches...
Je ne crois pas que ce soit tout à fait un hasard si, au moment où j'écris ces mots, parmi les milliers de chansons que contient cette liste sur mon lecteur mp3, le groupe Queen avec Freddie Mercury qu'il adorait, chante « Somebody to love »...
Cordiales salutations à SFO.
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