mercredi 7 novembre 2007
Suivre sa pente...
« ... À chacun sa pente : à chacun aussi son but, son ambition si l'on veut, son goût le plus secret et son plus clair idéal. Le mien était enfermé dans ce mot de beauté, si difficile à définir en dépit de toutes les évidences des sens et des yeux. Je me sentais responsable de la beauté du monde... »
« ... Pour moi, je comprenais mal qu'on quittât volontairement un monde qui me paraissait beau, qu'on n'épuisât pas jusqu'au bout, en dépit de tous les maux, la dernière possibilité de pensée, de contact, et même de regard. J'ai bien changé depuis. »
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7 commentaires:
Ce livre là, je l'ai tenu, transporté, emmené partout avec moi. Je l'ai tant de fois ouvert et puis refermé. Ses pages ont jauni, souffert, se sont cornées avec le temps. Et puis je l'ai perdu, de vue et au toucher.
Je ne l'ai jamais lu.
Passage d'un fidèle lecteur. Rien à dire de (vaguement) intelligent, alors je m'abstiens. Content de voir, enfin, un nouveau billet ici, même s'il est court et énigmatique.
Victor : Merci de ta présence et de ce commentaire. Sois le bienvenu.
J'ai lu et relu ce livre tant de fois que mon premier exemplaire n'est plus un livre mais quelques centaines de feuillets détachés dans une couverture. J'avais lu ce livre il y a de nombreuses années et il répondait vraiment à un besoin ; j'en avais apprécié chaque mot. J'y suis revenu à quelques reprises pour en lire quelques lignes ou quelques pages dans des moments de turbulence quand j'avais besoin de retrouver un peu de calme et de sérénité.
Vincent : Merci de ta fidélité.
Je dirai peut-être bientôt pourquoi j'ai rouvert ce livre de Marguerite Yourcenar. Les quelques lignes citées ici n'étaient pas celles que j'y cherchais, mais elles m'ont paru préférables à ce que j'aurais pu écrire moi-même.
pour la beauté du monde, oui elle peut vous raccrocher à la vie, les liens humains aussi. Reste que pour ces derniers il y a aussi la cruauté du monde en général.
Reste la question principale : que le monde soit beau ou non, quel est l'utilité ou le sens de notre présence en lui
Brigetoun : la beauté peut prendre plusieurs formes. La paix dans le monde, le fait d'avoir accès à la nourriture et à l'eau, de vivre des relations harmonieuses avec ses proches, etc., tout cela fait partie de la beauté du monde, selon moi.
Dans cette citation, j'étais sensible surtout au fait qu'Hadrien parlait au passé en faisant le bilan de sa vie et que la deuxième citation se termine par ces mots : « J'ai bien changé depuis. »
Un grand homme qu'Hadrien. Et une grande écrivaine que Yourcenar. J'ai aussi beaucoup aimé ce livre... et je reste aussi un peu dubitative de ces lignes choisies non sans raison.
J'espère que tout va bien de ton côté, cher Alcib.
Danaée s(il te plaît ) Yourcenar est une femme-écrivain et l'un des nos grands écrivains français... n'ajoute pas de " e ",son oeuvre n'a nul besoin de ces artifices de féministes attardées ... Aujourd'hui cette idée est défendue ailleurs ! Cela dit sans malice ni méchanceté évidemment.
Merci de m'avoir lu.
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