Alexander me demande régulièrement des nouvelles de Claudia. J'en avais parlé ici en juin dernier : la fidélité d'Alexander envers les animaux qu'il aime (et il les aime tous, de la fourmi au cheval, de la chauve-souris à l'éléphant) est au moins aussi indéfectible que celle qu'il voue aux êtres humains. D'une intégrité sans faille, il se sentirait le premier trahi s'il devait manquer à l'un de ses engagements. Il serait très malheureux s'il devait, même sans le vouloir, faire de la peine à un ami ou à un animal. Comme il a été attendri par Claudia lorsqu'il a vu l'image de la pauvre bête prise dans la glace, il l'a adoptée et elle fait désormais partie de ses attachements.
Dimanche après-midi, même s'il faisait encore très froid, j'ai profité du soleil pour emprunter la rue Sherbrooke, de chez moi jusqu'au Musée des beaux-arts de Montréal où je savais que Claudia m'attendait.
En route, j'ai croisé d'autres nobles bêtes, comme ce cheval.
Il ne semblait pas affecté par le vent et le froid glacial.
Et ces orignaux (élans d'Amérique), porteurs de messages sur l'art, quartier des musées oblige.
Claudia n'a pas été surprise de me voir. Je lui ai donné les baisers et les caresses qu'Alexander m'a demandé de lui faire. Elle aime beaucoup ce jeune homme qui s'intéresse à elle. J'ai passé là un bon moment ; même s'il y avait un incessant va-et-vient près de nous, nous étions seuls. Elle attend encore les pâquerettes ; elle sait bien qu'il lui faudra être patiente : au Québec, les pâquerettes ne sortiront pas de terre avant plusieurs semaines. D'ici là, elle rêvera aux pâquerettes que, la semaine dernière déjà, la cuisinière avait cueillies aux jardin pour en fleurir le plateau qu'elle avait préparé pour Alexander.
Au moment où j'allais partir, elle m'a prié de redire à Alexander qu'elle espérait bientôt recevoir la visite de ce charmant jeune homme qui lui témoigne tant d'affection. Elle l'attendra.
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