Le mot qui, selon les grands chefs, désigne la nouvelle gastronomie française (hexagonale) serait le « fooding » !
Sans commentaire.
mardi 3 mars 2009
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Que vous arriviez ici par hasard ou parce qu'on vous en a indiqué le lien, soyez le bienvenu. Vous n'y trouverez cependant rien de croustillant, de spectaculaire ou quoi que ce soit qui ait un lien avec la mode ou même l'actualité criante...
9 commentaires:
No comment, tu es right. Ou plutôt just un word: stupidity.
Cette fashion est really lamentable.
La nouvelle gastronomie parisienne mais pas la bonne vieille gastronomie française provinciale, comme d'hab!
V à l'Ouest : Je totally agree avec you. Comment peut-on vouloir évoquer un raffinement tel que la cuisine française avec un mot aussi barbabare ? Loin de stimuler mon appétit, il me dégoûte.
Anonyme : Oui, il y a bien des chances que ce soit davantage à Paris qu'en province que cette cuisine soit proposée et que l'on tente d'imposer cette incongrue appellation, mais hélas, le mouvement ne se limite pas à Paris.
Pour moi qui ai l'esprit façonné sur une culture et une langue françaises, ce mot est absolument grotesque et il suscite le contraire de ce qu'il doit inspirer. D'une part, il ne ressemble en rien à ce que je connais de la langue française et, d'autre part, il n'évoque chez moi aucune notion de plaisir culinaire, bien au contraire.
On aurait voulu créer ce mot en combinant le mot « food » (qui n'a aucun équivalent français, j'imagine) et le mot « feeling » (idem pour l'équivalent).
Or, ce « fooding » me fait plutôt penser à « feeding » qu'à une agréable expérience gustative. Avec « fooding », « feeding », je pense davantage au gavage qu'au plaisir subtil si cher à Brillat-Savarin et à sa descendance.
Foi de canard, j'ai l'impression qu'on me prend pour une oie ! Et si le gavage n'était ici qu'une expérience sensorielle ! Hélas, c'est à l'esprit et à la beauté de la langue qu'on s'en prend, encore une fois. Gavons, gavons, il en restera toujours quelque chose ; mais quoi donc ? des oies au cerveau flottant dans le gras ? des clients prêts à faire n'importe quoi pour être « fashionable » ? Je serais curieux de connaître, outre les chefs à l'origine de la tendance, un seul client qui oserait s'accorder en toute connaissance de cause un tel plaisir ; il ne serait certainement pas (ou plus jamais) l'un de mes amis.
Avec de telles idioties, s'étonnera-t-on encore du déclin de la culture française dans le monde ?
Au secours, mon Dieu !
Berk!
Mais bon... mon esprit est façonné de la même manière que le tien et je sursaute encore à chaque terme supposément "tendance" qui tombe sous mes yeux quand je lis et même à ça... je sursaute pas mal moins que je devrais: sauf que y en a marre d'avoir l'impression d'être la seule à pas gober ces termes.
Mon esprit n'a pas le choix de suivre un tantinet pour arriver à comprendre les locaux!
Béo : Tu as raison ; s'il fallait sursauter à chaque fois, on ne nous prendrait plus pour des conn... - des canards, ou pour des oies, mais pour des sauterelles, à moins que ce ne soit pour des sauterelles... canardes.
« Fooding », en plus, ça me rappelle trop une autre activité typiquement française, le « footing ». Et une cuisine qui sent les pieds ne m'intéresse pas trop. Les pieds de cochons, à l'occasion, ça peut aller, mais les pieds de mon voisin, si cochon soit-il, ça ne m'intéresse moins. Je préfère encore la bonne odeur classique d'un bon fromage puant.
Les historiens des langues auront du mal à expliquer pourquoi la langue française, à partir d'un moment dans le temps, s'est mise à créer à profusion des sonorités en « ...ing ». Serait-ce son chant du cygne ?
Il y a aussi l'emploi de la préposition « sur » au lieu de « à », qui m'agace mais, après tout, je ne suis pas français. On aura beau me donner tous les raisonnements que l'on voudra, on ne me fera jamais croire que « sur Paris » a un sens plus large que « à Paris », et que la langue française n'est pas capable d'exprimer autrement la nuance que l'on voudrait exprimer en employant « sur », si nuance il y a.
De même que l'on entend et que l'on lit de plus en plus qu'on a fait le trajet « en vélo » plutôt qu'« à vélo ». Quand on dit qu'on a fait le trajet « en voiture », « en train » ou « en avion », c'est qu'on était à l'intérieur, dans la voiture, dans le train ou dans l'avion. Je ne vois pas comment on peut être dans un vélo ou dans un cheval.
Il faut dire qu'au Québec aussi, même chez des personnes prétendument cultivées, on entend trop souvent des gens dire qu'ils vivent « en campagne ». Ce doit être extrêmement épuisant de vivre en campagne toute l'année, encore que cela dépend du type de campagne : s'agit-il d'une campagne de promotion, d'une campagne électorale, d'une campagne de sensibilisation ? Je préfère être sensibilisé au bonheur de la vie à la campagne, parce que la vie en campagne, je la vis tous les jours en ville.
Et, comme le dirait Candide, à la ville ou à la scène, il faut savoir cultiver son jardin et... soigner sa langue.
mais les mots vaguement anglo-saxons font partie de la culture française, un de ces petits ridicules qui font son charme depuis plusieurs siècles, voyons ..
Béo : oui, je le sais bien. Mon indignation ne concernait pas vraiment le mot en « ing » (même si pour sa carte de visite à remettre aux visiteurs prestigieux, la France peut trouver mieux que ce « fooding »). C'est le mot lui-même que je trouve barbare ; j'étais ce soir avec des professionnels de la communication publique ; je leur ai raconté l'anecdote au sujet de « fooding » sans leur exprimer mon opinion ; spontanément, tout le monde a trouvé le terme très laid ; trois personnes ont spontanément répondu que ce qui leur venait à l'esprit, c'était le gavage (sans jugement sur le gavage lui-même, si critiqué par certains, mais par simple association d'idée).
Il faut dire que Paris ne compte sans doute pas sur les Québécois pour enrichir ces nouveaux maîtres de la cuisine française ; le « fooding » s'adresse à une clientèle sûrement beaucoup plus snob et plus riche, le même type de clientèle qui, il y a quelques années, par exemple, payait très cher pour acheter son caillou préféré, son « pet rock », ou encore son chien invisible, une laisse au bout de laquelle on s'inventait un chien invisible.
Ces jeux ne font de mal à personne, après tout, sauf à ceux qui les prennent au sérieux.
Oui, sans commentaires... Parce que s'il fallait en plus s'en remettre aux québécois pour sauver la langue française, nous serions dans de beaux draps :)"assoyez-vous, l'aréoport, quand qu'on a etc., est-ce foncièrement pire que "fooding" ???
Anonyme : Les rhumatismes des uns ne guérissent pas l'arthrite des autres.
Le mot « fooding » ne me déplaît pas seulement sur le plan linguistique. Loin de me faire saliver en évoquant la fine cuisine, il me dégoûte pour les raisons que j'ai déjà mentionnées.
J'admire le courage qu'il faut pour envoyer un commentaire anonyme quand il s'agit d'énoncer une critique négative. Soyez-en remercié au nom de tous ceux qui pensent comme vous et qui n'ont pas votre courage.
Québécois, lorsqu'il désigne les habitants d'une région, devrait s'écrire avec une majuscule initiale.
Je suppose que l'on pourrait, sans changer le sens de votre phrase, remplacer deux points d'interrogation par des points d'exclamation ou, plus justement, par des points d'indignation.
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