Le type de relation qu'entretiennent les gens avec leur chien serait un intéressant sujet d'enquête, il me semble, à condition, bien sûr, que tous y participent avec le plus de franchise possible. Je n'entreprendrai pas moi-même ce type d'enquête, mais je serais curieux de prendre connaissance des résultats. Que ce soit au parc où je vais tous les jours faire ma promenade ou dans la rue où je rencontre les maîtres et les maîtresses avec leur chien en laisse, je suis toujours curieux d'évaluer rapidement le type de complicité qui existe entre l'humain et son animal.
Il y a dans mon immeuble un homme qui vit seul avec son chien. Il a déjà été marié, il a un grand fils qu'on ne croise plus dans les couloirs, mais il est très sociable et reçoit de nombreux visiteurs. J'ai vu ce chien arriver dans l'immeuble il y a trois ou quatre ans ; petit bâtard vif, très gentil, il a toujours envie d'un câlin. Depuis quelques mois, il a pris beaucoup de poids. Je l'observe parfois sur le trottoir avec son maître ; le chien aurait envie de courir, de jouer, mais son maître est paresseux. Sortir son chien semble être pour lui une corvée. Parfois l'une des voisines propose d'aller jouer au parc avec le chien ; pour ce dernier, c'est une vraie fête.
L'autre jour, je regardais une femme sur le trottoir d'une rue très passante avec ses deux chiens en laisse. Ceux-ci essayaient de faire leurs besoins dans un petit carré de verdure à moitié couvert de neige. Pendant ce temps-là, leur maîtresse était au téléphone. Elle n'avait pas du tout l'air d'une femme d'affaires ou de quelqu'un dont les responsabilités exigent qu'elle ne s'éloigne pas trop du téléphone. Elle donnait plutôt l'impression d'avoir dû quitter un moment ses séries télévisées de l'après-midi. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser : « Pauvres chiens ! » Les deux chiens de cette femme doivent passer 23 heures sur 24 dans l'appartement. Et lorsqu'ils sortent prendre l'air, au lieu de courir, de jouer, ils doivent suivre leur maîtresse qui s'occupe d'eux avec la même attention que la plupart des fumeurs laissent tomber la cendre de leur cigarette. Et alors ? Il y a des gens qui s'occupent de leurs enfants de la même façon, avec la même inattention.
Il y a dans mon immeuble un homme qui vit seul avec son chien. Il a déjà été marié, il a un grand fils qu'on ne croise plus dans les couloirs, mais il est très sociable et reçoit de nombreux visiteurs. J'ai vu ce chien arriver dans l'immeuble il y a trois ou quatre ans ; petit bâtard vif, très gentil, il a toujours envie d'un câlin. Depuis quelques mois, il a pris beaucoup de poids. Je l'observe parfois sur le trottoir avec son maître ; le chien aurait envie de courir, de jouer, mais son maître est paresseux. Sortir son chien semble être pour lui une corvée. Parfois l'une des voisines propose d'aller jouer au parc avec le chien ; pour ce dernier, c'est une vraie fête.
L'autre jour, je regardais une femme sur le trottoir d'une rue très passante avec ses deux chiens en laisse. Ceux-ci essayaient de faire leurs besoins dans un petit carré de verdure à moitié couvert de neige. Pendant ce temps-là, leur maîtresse était au téléphone. Elle n'avait pas du tout l'air d'une femme d'affaires ou de quelqu'un dont les responsabilités exigent qu'elle ne s'éloigne pas trop du téléphone. Elle donnait plutôt l'impression d'avoir dû quitter un moment ses séries télévisées de l'après-midi. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser : « Pauvres chiens ! » Les deux chiens de cette femme doivent passer 23 heures sur 24 dans l'appartement. Et lorsqu'ils sortent prendre l'air, au lieu de courir, de jouer, ils doivent suivre leur maîtresse qui s'occupe d'eux avec la même attention que la plupart des fumeurs laissent tomber la cendre de leur cigarette. Et alors ? Il y a des gens qui s'occupent de leurs enfants de la même façon, avec la même inattention.
Le meilleur ami d'Alexander porte le même prénom que lui, comme il le disait en commentaire à l'article du 26 juin 2008. Je ne crois pas qu'il existe au monde un autre chien qui soit mieux traité que celui-ci. Il y a de nombreux chiens, trop nombreux, à qui leurs maîtresses névrosées offrent tout ce qu'il y a de plus luxueux, de la cuisine du traiteur aux vêtements griffés ; ces chiens deviennent vite aussi névrosés que leurs maîtresses. Ce n'est pas le cas chez Alexander ; il ne donne à son chien que ce qui est bon pour lui. Son chien est son ami, mais il reste un chien.
Ce n'est pas lui qui laisserait son chien sans surveillance près d'une rue à grande circulation. Où qu'il aille, Alexander ne perd jamais de vue son chien (ce qui lui vaut parfois de faire des rencontres très intéressantes, lorsqu'il est, par exemple, dans un parc où des personnalités promènent aussi leurs chiens). Un soir, Alexander était invité chez des gens très en vue, en même temps que d'autres habitués des bonnes adresses. Comme son chien avait été malade et qu'il ne voulait pas le laisser seul à la maison, il lui a mis au cou un joli noeud papillon et l'a emmené avec lui ; en accueillant Alexander, la maîtresse de maison ne put s'empêcher de s'écrier quelque chose du genre : « Oh ! comme c'est mignon ! Vous avez loué un chien pour la soirée ? » Devant tant de bêtise, Alexander a remercié de l'invitation, a tourné les talons et est rentré chez lui : pour lui, son chien vaut mieux que tous ces gens-là.
On sait qu'un chien, comme la plupart des animaux sinon tous, a besoin de retrouver son odeur dans son lit, sur son coussin, pour se sentir en confiance lorsqu'il est ailleurs que chez lui. Quand il sort avec son chien pour aller au parc ou dans un salon de thé, à l'hôtel ou chez des amis, Alexander apporte avec lui tout ce qu'il faut pour que son chien ne manque de rien. Dans un grand sac, il y a donc le lit pliant, la couverture, la serviette, le mouchoir, quelques jouets, l'assiette, le bol pour l'eau, une bouteille d'eau, des contenants avec les croquettes et la levure de bière (pour le poil), d'autres bonnes choses qu'aime le chien, sans oublier ce qu'il faut pour les soins à lui donner. S'il doit monter en voiture, le chien boucle bien sûr sa propre ceinture de sécurité.
Si ce chien ne parle pas, il entend parler, car Alexander lui parle beaucoup, lui explique ce qu'il fait, où il va s'il doit sortir sans lui, etc. La nuit, quand tout le monde dort autour, à la lueur de la lampe et des bougies qui font de jolis motifs au plafond, Alexander lit des poèmes ou raconte des histoires à son chien qui les écoute religieusement.
Quand Alexander doit s'absenter sans son compagnon, c'est la voisine et formidable amie qui s'occupe du chien. L'autre soir, cette amie est sortie manger avec l'une de ses amies, dans un restaurant bien connu et bien fréquenté. Bien entendu, le chien les accompagnait. Quelle ne fut pas la surprise des deux femmes de voir l'accueil qu'elles ont reçu. Elles ont eu l'impression d'accompagner au restaurant une célébrité. Le personnel, qui le reconnaissait bien, était aux petits soins avec le chien qui a eu droit à des caresses, à des gâteaux (pas trop, tout de même ; normalement, quand on lui en offre un deuxième, il regarde Alexander pour savoir s'il peut l'accepter). En l'honneur du chien d'Alexander, les deux amies se sont vu offrir le champagne. Ce qui fit dire à la voisine et amie qui croyait sortir le chien d'Alexander que c'était en fait le chien qui les avait invitées à l'un de ses restaurants préférés.
7 commentaires:
Si cher Alcib...
Alexander sera tres emu quand il pourra enfin rentrer chez lui et lire votre article. Ainsi moi, quand je le lis. Vous saver toujours pour trouver les mot juste qui font vibrer dans le coeur. Oui Alexander aime son Alexander de tout son coeur et il lui rend bien tout ce amour...et Harry leur manque aussi tellement!!Merci pour avoir souvent ecrit pour lui aussi.
Je crois que l'amour que on donne pour un animal est jamais perdu, parce que le animal n'est jamais capable de egoisme, de mesquinerie, de tromperie, il rend plus encore que le amour qu'il recoit. Je crois que le retrouvaille des deux Alexander va être tres emouvant et bouleversant, avec des larmes, des baisers et des grand coup du langue!!. J'espere que ils ne seront plus separes pendant tres tres longtemps..
J'espère moi aussi qu'ils seront réunis tout bientôt!
Je me suis toujours interrogée sur la notion du temps pour un chien ou un chat. Quand leur maître est parti un jour ou une semaine... quelle différence cela fait-il pour eux?
D'avoir constaté que pour notre coton de Tulear-adopté à 3 ans-; 5 minutes seul dans l'appartement était déjà de trop m'avait fait constater les dégats sur sa personnalité pour cause d'avoir été seul des jours entiers durant ses 3 premières années de vie quand ses maîtres étaient au travail :(
Par contre, on pouvait le laisser dans la voiture avec ses effets et partir 2 heures au cinéma sans problèmes. Il savait qu'on reviendrait à la voiture. J'ai donc engagé une dame pour s'occuper de lui quand je travaillais.
Tout ça pour dire que les animaux finissent par ressembler à leur maîtres névrosés ou en manque d'exercices. Dommage que ce soit plus rare que le maître apprenne de son animal...
Très beau billet Alcib. Je profite du passage de Madame Jane pour la saluer :)
Très chère Jane, je vous remercie ce ce très touchant commentaire que j'ai eu du mal à lire avec les yeux mouillés.
Je ne peux pas dire sur le blogue tout l'amour et toute la complicité entre Alexander le jeune homme et Alexander le bouledogue : les lecteurs croiraient que j'ai fumé la moquette. Nous savons, nous, de quoi est fait cet amour et comment il se manifeste. C'est pour moi un formidable exemple à suivre, pas seulement avec un animal favori, mais envers les animaux, de façon générale.
Vous avez tellement raison : l'attention, la tendresse et l'amour que l'on porte à un animal, en plus de trouver sa récompense immédiate, nous est rendu de nombreuses fois par la suite.
Nous n'oublions jamais Harry, bien entendu. Même si sa présence physique n'est plus sensible, son esprit et son amour, ce qu'il a apporté de bonheur durant ces treize années sur Terre sont toujours très présents.
Je crois qu'on ne peut pas imaginer la fête des retrouvailles entre les deux Alexander après cette séparation qui aura été, pour tous les deux, beaucoup trop longue.
Je partage votre voeux qu'il n'y ait plus, durant très, très longtemps, de séparation entre eux.
Béo : Merci du commentaire.
J'ai déjà vu des reportages très intéressants à la télévision sur ce qui se passait à la maison durant l'absence de son maître. On y voyait, par exemple, des chiens aller à la fenêtre tous les jours à la même heure, l'heure à laquelle leur maître quittait le bureau pour rentrer à la maison, par exemple, et cela même si le bureau était loin du domicile. Je crois qu'il y avait aussi des cas où le chien sentait son maître s'approcher de la maison, à des heures qui n'étaient pas les mêmes à chaque fois, et cela bien avant que la voiture soit visible dans la rue du domicile.
Il y a sûrement une notion du temps différente chez les chats et chez les chiens, de manière générale. Je crois que la notion de durée n'est pas la même pour tous les chiens non plus. Certains chiens, selon la race, peuvent rester seuls plus longtemps que d'autres.
Dans certains cas, la capacité du chien à rester seul dépendra de l'éducation qu'il a reçue et de la relation qu'il a avec son maître.
Je crois que celui qui pourrait le mieux en parler ici, c'est Alexander (l'un ou l'autre) ;o)
Ce n'est pas la même chose que pour un chien, mais je suis toujours ému quand je vois ma perruche, non apprivoisée, exiger que je la regarde et que je lui parle quand elle veut faire sa promenade autour du salon.
Cher Alcib..me veuiller pas que je emprunte un peu votre espace pour remercier Beo..
Bonjour Beo..oh il ne faut pas me appeler Madame...je suis juste une Jane...
Je voulais vous remercier aussi pour toute votre gentillesse. Alexander me parle aussi souvent de vous..il connait tres bien votre balcon je crois..et le tres beau chat.Vous lui donner plein des idees pour les fleurs. C'est tres precieux vraiment. Et c'est aussi grace de vous que il a decouvert votre grand poete de Montreal en voyant le livre presenter sur votre blog. Il aime tres les poets.
Vos articles sont toujours tres passionant et instructif pour plein de chose. Votre blog est tres une reussite. Votre petit Adam...quel amour vraiment!! A bientot un autre fois.
tres cher Alcib..Je viens juste de voir Alexander chez Abigail...je crois il sait deja que son ami rentre bientot..je dois porter cet bonne nouvelle sur moi!!!Alexander dort avec un petite serviette de eponge..et le matin pour rentrer du hopital..je le donne a Alexander Bull...cela a eviter pour manger ou presque tous les pullover de Alexander!!!..Et apres on refait pour le autre nuit...avec un autre...(on a un petit stock pour le temps de laver!!!!!). C'etait un idee tres ingenieux de Abigail pour soulager la peine de Alexander Bull, colle tout les journee contre la porte et attendre. Ainsi le odeur est tout frais..hummmm!! Alexander # 5!!!..et comme Norma Jean Baker...il dort juste avec ca!!!!..Alcib vous conaiser cet chanson de Jane B ..sur Norma ???Elle est tres touchante.
Jane, je suis étonnée et tellement honorée de la place qu'Alexander me fait dans son coeur et ses pensées.
Je souhaite de tout coeur qu'à distance mes pensées positives se rendent à lui, comme à ceux qui l'entourent dans ce difficile combat.
Vous n'êtes pas bien nombreux à entourer Alexander de votre soutien indéfectible et de votre amour mais: vous êtes là!
Je connais quelqu'un qui aurait tant besoin de chaleur humaine et d'attention empathique, là, devant lui, physiquement!
Quelqu'un, qui pour vivre pleinement sa passion, dont certains doutent, doit se passer de leur écoute attentive et chaleureuse. Ils préfèrent distribuer des mises en gardes et tenter de le ramener à la raison.
La passion n'a que faire de la raison ;)
Vous savez déjà Jane, qu'à des millier de kilomètres vous êtes plus près de lui que bien des gens. C'est une présence inestimable que vous offrez de bon coeur.
Vous voyez? Moi aussi je me permets de squatter l'espace d'Alcib ;)
Très chère Jane, je vous en prie ; vous savez bien que vous êtes ici chez vous. Prenez tout l'espace que vous voulez, je ne suis pas du tout inquiet.
Ce que vous écrivez au sujet d'Alexander Bull me touche beaucoup. Je suis heureux qu'il sente la bonne nouvelle, le retour de son ami. C'était vraiment très triste de le savoir collé à la porte, épiant le moindre mouvement dans l'ascenseur, dans l'escalier, au cas où ce serait son ami qui allait rentrer.
Abigail est très astucieuse ; elle a eu une excellente idée. C'est normal, elle est inspirée par l'amour. Embrassez-la pour moi.
Alexander no 5 : c'est un parfum exclusif. Il est réservé à qui vous savez. Alexander Bull y a droit, bien sûr.
J'ai entendu il y a longtemps cette chanson de Serge Gainsbourg chantée par Jane B : « Norma Jean Baker »
Je vous reparlerai bientôt de Jane B.
Voici les paroles de la chanson :
Norma Jean Baker
One two three o five
Norma Jean Baker
Fifth Helena drive
Qui sait maintenant où elle est
Peut-être plus à L.A.
Norma Jean Baker
Nue en diagonale
Norma Jean Baker
Cinquante nembutal
D'après le rapport de l'attorney
Chef du district d' L.A.
Norma Jean Baker
Quelque chose est à-
Normal Jean Baker
Téléphonne à main droite
Norma Jean Baker
Il est possible qu'elle ait
Voulu appeler L.A.
Norma Jean Baker
Cinq août soixante-deux
Norma Jean Baker
Trois heures quarante-deux
Norma Jean Baker
On l'emmène sans délai
A la morgue d' L.A.
Norma Jean Baker
Plus belle que la Divine
Norma Jean Baker
Monroe Marilyn
Norma Jean Baker
Qui sait maintenant où elle est
Peut-être plus à L.A.
Norma Jean Baker
Béo : Je te remercie de cette attention et de tes pensées positives.
Mais j'ai peur que certaines pensent que je suis maltraité et très malheureux. Mes amis de Montréal sont parfois absents, pas toujours attentifs (il y en a qui le sont, bien sûr), mais ils ne sont pas si cruels, tout de même.
Certains d'entre eux ne sont pas du tout romantiques et réagissent bizarrement parfois quand j'essaie de leur faire des confidences. On dirait que certains ne voient que ce qui est dans leur assiette et que le monde s'arrête là. Il m'arrive de regretter d'avoir essayé de leur faire des confidences, mais de manière générale, je ne peux pas trop me plaindre.
Je constate cependant des sensibilités différentes entre mes amis européens et mes amis québécois. Ma sensibilité est, je crois, plus près de celle des Européens que de celle des Québécois, surtout lorsqu'il s'agit d'exprimer des émotions, des sentiments, ce qui, effectivement, me laisse parfois déçu quand j'essaie de faire des confidences à mes amis québécois.
Et, caractéristique assez québécoise, je trouve : ce n'est pas parce que certains amis habitent à trois rues de chez moi que je les vois plus souvent. Mes amis européens, et d'autres Québécois qui habitent à l'extérieur de Montréal, sont la plupart du temps beaucoup plus près de moi, plus accessibles, plus disponibles, plus attentifs.
En résumé : oui, j'aimerais bien serrer quelqu'un dans mes bras, quelqu'un en particulier, puis les membres de notre précieuse petite famille. Mais ne t'inquiète pas ; je vais survivre en attendant ;o)
J'ai passé un excellent samedi après-midi avec une amie de longue date. Je ne la vois pas souvent, mais quand je la vois, c'est comme si nous nous étions quittés la veille. J'irai bientôt manger avec elle encore.
Et j'ai appris ce soir qu'une autre amie très chère a eu un petit accident et qu'elle est à l'hôpital ; ça explique son silence des derniers jours. Si elle est encore à l'hôpital, j'irai lui porter des fleurs en début de semaine.
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