« Personne ne peut réussir
à vous faire sentir inférieur
sans votre consentement. »
Eleanor Roosevelt
Que vous arriviez ici par hasard ou parce qu'on vous en a indiqué le lien, soyez le bienvenu. Vous n'y trouverez cependant rien de croustillant, de spectaculaire ou quoi que ce soit qui ait un lien avec la mode ou même l'actualité criante...
22 commentaires:
absolument parfait. Ma règle de vie. Ce qui n'empèche pas l'auto jugement.
C'était une grande dame
C'est très juste, et en même temps très difficile à appliquer si on a un déficit de confiance en soi...
Très juste, Fuligineuse ! C'est que le déficit toléré est une autre forme de consentement... Certains doivent en effet se faire violence pour ne plus accepter celle des autres... Mais la lutte est trop difficile, il est sans doute préférable de changer de milieu (d'emploi, par exemple, si l'on a un un patron trop autoritaire pour que l'on ose lui résister). Laborit a écrit « L'Éloge de la fuite »... À l'impossible, cependant, nul n'est tenu. Je crois que certaines personnes, sous des airs de soumission, n'en conservent pas moins le sentiment de eur dignité. Tout est dans le sentiment, selon moi ; pas forcément dans le comportement.
Voici ce que dit Joël de Rosnay au sujet de L'Éloge de la fuite :
« La fuite serait-elle une solution adaptative aux agressions ? Dans "Eloge de la fuite", Henri Laborit nous montre comment chacun d'entre nous peut rééquilibrer sa vie à partir d'activités simples et motivantes. Hobbies, jardins secrets, violons d'Ingres, occupations complémentaires restructurent l'être, le relient à son environnement familial, professionnel, économique, écologique. La fuite n'est pas dans ce cas abandon, démission, mais potentialisation de ses capacités, recentrage de ses objectifs. Un mode de vie est ainsi proposé qui renforce la liberté et l'autonomie dans l'intégration des diversités. Par la fuite, en alternance avec la lutte, l'homme peut ainsi donner du sens à sa vie. Prendre le recul nécessaire pour mieux affronter les obstacles et adopter une vision globale qui renforce et justifie l'action. »
Joël de Rosnay
http://csiweb2.cite-sciences.fr/derosnay/articles/labo.htm
Très intéressant, Alcib. Je n'avais pas pensé à cet aspect des choses qui permet une "sortie par le haut", si l'on peut dire. Toutefois il y a tout de même de l'action dans cette stratégie, et le sentiment ne suffit pas pour faire exister les choses (dans ce cas du moins).
L'auto-jugement, comme le souligne Brigetoun, doit servir l'équilibre à atteindre entre le regard des autres et son propre regard.
On entend donc le lâcher prise?
Parce que la fuite...Ça ne doit pas fonctionner, il me semble que je vis présentement des situations qui me rapellent le passé, je les vis de la même façon, pourtant je vieillie, j'ai appris, enfin...
Laborit, j'ai fais une petite recherche sur cet homme, curieux que j'en ai si peu entendu parler dans mes études en psychoéducation...
Du reste je me sens souvens inférieure. En fait, parfois imposteure, car il me semble que... Les gens... Si on semble en confiance, vont croire que nous sommes en confiance. C'est vrai, ça fonctionne. Si tu dis que tu es bon, les gens vont le croire. Mais c'est pas parce que tu le dis que c'est vrai.
M'exprimerais-je nébuleusement?
patata... joli pseudo !
l'estime de soi peut-être tout en reconnaissant la supériorité de quelqu'un, m'est avis, enfin, je dépasse la phrase citée !
Sinon, beaucoup se joue sur l'illusion dans les comportements humains, selon moi.
Oliv'
Premer fois que j'ouvre ton blog.
J'ai lu cette phrase.
Merci, je n'aves vraiment besoign.
Alcib, ravi de te connaitre.
Salut Alcib!
Voilà longtemps qu'une phrase ne m'avait pas autant parlé. Surtout que c'est de circonstances...
Patata, je ne crois pas que le sens de cette citation d'Eleanor Roosevelt soit de proposer la fuite ou le lâcher prise. Je crois qu'au départ, elle signifie que chacun vaut autant que qui que ce soit, que chaque être humain est aussi digne que n'importe quel autre et qu'il n'y a aucune raison pour que qui que ce soit traite de haut, humilie une autre personne. Si, par exemple, un patron me traite avec mépris et me manque de respect, il m'appartient de ne pas laisser en moi ma dignité s'effondrer. Ensuite, il s'agira de voir comment je réagirai exétérieurement, comment j'exprimerai mon attitude. Dans certains cas, je pourrai répondre à ce patron que je ne me laisserai pas parler comme cela... Il y a plusieurs façons de faire comprendre à quelqu'un que son langage ou son comportement est inadmissible et qu'on ne le tolèrera plus. Pour ce faire, dans certains cas, il faudra peut-être partir, quitter la pièce, quiiter l'emploi, etc., s'il n'y a pas d'autres solutions.
Parfois, il faut aussi blesser, faire de la peine, pour que l'autre comprenne ; on ne peut pas être gentil tout le temps si les autres ne le sont pas...
Il y a quelques années, j'avais une voisine (A) qui m'appelait toujours pour se plaindre d'une autre voisine (B) ; je l'écoutais et j'essayais de lui faire comprendre que ce qu'elle interprétait comme de l'arrogance et du mépris de la part de la voisine (B) n'en était pas... Elle en était rendue à m'appeler tous les jours et j'avais beau lui donner toutes sortes d'arguments, elle repartait de plus belle comme si je n'avais rien dit. Un jour, j'en ai eu assez : je lui ai dit que ce qu'elle racontait était faux, que j'avais écouté et entendu des dizaines de fois les arguments, qu'à chaque fois j'avais essayé de lui faire comprendre que son interprétation était fausse, qu'elle n'écoutait pas ce que je disais et que par conséquent, il était tout à fait inutile que je l'écoute et que je dise quoi que ce soit. Furieuse que j'aie osé lui parler comme cela, elle a violemment raccroché le téléphone ; j'ai été un peu surpris mais j'étais assez fier malgré tout de lui avoir dit ce que je venais de dire. Croyez-le ou non, elle a compris cette fois que je ne jouerais pas plus longtemps son jeu ; elle ne m'a plus jamais téléphoné par la suite, à moins que ce ne soit très brièvement pour une raison très précise... Elle a dû recommencer le jeu avec quelqu'un d'autre, mais au moins, moi, j'ai eu la paix...
Donc, parfois dialogue, si possible ; parfois confrontation si nécessaire ; dans d'autres cas, la fuite, simplement. La fuite, peut être un retrait, physique ou psychologique ; mais ce peut aussi être une activité de loisir, de création, etc...
Ciao Andrea ! grazie mille. Bienvenue ici et bon courage.
Heureux de te revoir aussi, Dan. Tu sais, si j'ai eu envie d'inscrire ici cette phrase d'Eleanor Roosevelt, c'est qu'elle représente ce que j'avais envie de dire à plusieurs personnes de la blogosphère (je ne me souviens plus à qui en particulier), et j'avais surtout besoin de la relire et de la méditer pour moi-même...
Ce soir, Dan, oui, ce soir seulement, je suis allé voir le film que tu as commenté l'autre jour : Brokeback Moutain. J'en suis ressorti moins secoué que je ne l'avais imaginé. C'est un film très beau et très triste. J'ai aimé qu'à la fin, la mère de Jack invite le copain à revenir les voir, elle et son mari, signifiant par là qu'elle acceptait la relation de son fils avec Ennis et que, d'unec ertaine façon, Ennis était un peu un fils aussi...
Frisson : on dirait que c'est maintenant que me saisit tout cette tristesse, tout ce drame ! Je me demande comment je vais pouvoir aller dormir sereinement...
Qui, au fond, n'a pas, enfoui parfois très profondément en soi, sa « Brockeback Moutain » ?
Mais le problème est que l'on y consent que trop souvent...
Ne suis absolument pas d'accord...
si qn a subis diverses humiliations depuis son enfance... il aura un égo totalement "breaké"... sans son consentement...
Black Eagle
Genr de phrase à se tatouer sur le corps... Sur le coeur!
merci Alcib
Il y aurait beaucoup à dire à partir de cette phrase :
- d'abord, c'est vrai qu'elle incite à ne pas se laisser humilier dans une situation de pouvoir (comme tu l'expliques très bien, Alcib)
- ensuite, elle interroge le statut de la "victime" : c'est vrai que certaines personnes croient être toujours manipulées ou dénigrées, on peut s'interroger sur la part qui, en elles, "consent" à cela.
- mais je mettrais cependant un "bémol" : je pense que le sentiment d''infériorité se construit souvent dans l'enfance, et dans ce cas, je ne sais pas si on peut parler de consentement. Les mots des parents créent un sentiment d'infériorité : "comme tu es maladroit, regarde ton frère si habile" "ta soeur avait de bien meilleures notes que toi au même âge", etc... Je crois que l'enfant peut garder en lui un sentiment de révolte qui lui permet de rester "intact". Mais souvent, ce genre de paroles construit un sentiment d'infériorité durable.
moi je crois, je sais que c'est une arme pour les faibles. Elle permet d'avaler des couleuvres en tenant le coup. Peut être une illusion, mais il faut bien garder ça pour éviter de se défaire
en fait une arme parfaite dans notre faiblesse. Elle permet d'encaisser un peu n'importe quoi en se retirant en soi pour n'être pas atteint. Une illusion peut être mais qui permet de ne pas se défaire
pour ce que dit samantdi sur l'enfance hautement d'accord
Je le pense et le dit souvent je pourrai mettre un nm derrière cette idée... parceque Hegel ca le fait pas trop l'histoire de la lutte des consciencs je découvre ton blog avec grand plaisir...je suis enu G vu et je reviendrai
Je comprends ton point de vue, Black Eagle ; Samantdi en tient compte également dans son commentaire. C'est vrai que l'enfance est déterminante pour l'image que l'on se forme de soi, pour les bases du caractère et de la personnalité. Il est juste de dire que cerains êtres commencent leur vie adulte avec des déficits sur certains points. Mais je crois qu'à partir du moment où l'on devient conscient d'une faiblesse qui risque de nous nuire, on peut s'efforcer de corriger les choses, essayer transformer en force ce qui était un handicap. Ça c'est vu : Démosthène bègue devenant grand orateur, personnes timides devenant de grandes séductrices (masculin pas forcément obligatoire, ici)... Bien sûr, ce n'est pas facile mais ne dit-on pas qu'« à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » ?
Merci et bienvenue, Lukas.
Une bien belle phrase que je médite pleinement. Merci.
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