lundi 20 février 2006

Quête de sens...

Depuis quelques semaines, j'ai entrepris une profonde réflexion, une sérieuse remise en question de mes valeurs, de mes façons de penser et d'agir, etc.
Ne croyez pas que je sois téméraire ou courageux ; je n'avais simplement plus le choix.
Animé d'un noble idéal, j'ai nourri de beaux rêves, couvé de grandes ambitions. Depuis des années, j'ai travaillé comme un fou, sauf que... tout ce que j'ai fait ne s'inscrivait pas forcément dans un plan d'action devant mener à l'atteinte de mes objectifs. Je me suis laissé envahir par les responsabilités que l'on voulait me confier ou par les missions dont je me suis cru investi... J'ai toujours rêvé d'avoir tout mon temps pour rêver et, au lieu de cela, je me suis noyé dans l'engagement et dans l'action. Or le résultat de tout cela, c'est que rien ne va plus, je suis devant un beau fiasco.
Le stress constant des dernières années a sérieusement menacé ma santé. Ma situation financière est une catastrophe. Ma vie affective est un désert — et je n'aime même pas les chameaux. Et j'en suis venu à ne plus m'intéresser à rien (ou presque) ; je fonctionne par automatismes sauf que, de plus en plus souvent, j'ai envie de faire la grève : j'avance à reculons. Je réponds plus souvent par la fuite que par adhésion.
Depuis quelques semaines, donc, j'essaie de mettre de l'ordre dans tout cela, de régler quelques problèmes parmi les plus criants. Et ces dix derniers jours, les événements se sont précipités, me laissant peu de temps pour réfléchir, pour prendre du recul et tenter de donner un sens à tout cela. Je peux très bien fonctionner dans l'action et même rester calme et efficace dans les situations d'urgence ; dans ces situations, j'ai cependant tendance à m'oublier, à faire abstraction de mes propres besoins et de mon propre équilibre (et alors, il n'est même plus question de rêves, de plaisirs, de bonheurs, de quelque ordre qu'ils soient ; même les livres, la musique et tout ce qui normalement donne un sens à ma vie, ne m'attire plus). Depuis deux semaines, j'ai des dizaines d'idées à explorer, j'ai commencé à rédiger plusieurs billets que je n'ai pas pu finir parce que je sens qu'il leur manque une étincelle de vie.
Parmi les événements des derniers jours, certains sont plus désagréables ou pénibles que d'autres. Il en est cependant un certain nombre qui sont plutôt agréables ; je m'attarderai à ces derniers. Mercredi dernier, on m'a fait une offre d'emploi que je n'avais nullement sollicité et que je n'aurais même pas osé essayer de décrocher ; on m'avait appelé quelques jours plus tôt pour vérifier mon intérêt et ma disponibilité et, bien que flatté d'être sollicité, je n'ai pas montré beaucoup d'enthousiasme, car je voulais vraiment mesurer mes chances de réussite. Quand j'ai vu la proposition écrite que me faisait cette entreprise, je me suis dit que je ne pouvais pas refuser : je travaillerai sous la direction d'une femme que je respecte énormément pour ses qualités professionnelles et avec qui j'ai des relations des plus cordiales ; j'assumerai des fonctions que j'aime et, pour couronner le tout, on me propose des conditions financières très intéressantes (il s'agit d'un contrat à court terme, mais si jamais il devait se prolonger, je n'aurais plus jamais d'ennuis d'argent : on a doublé le salaire de mon emploi précédent, qui était tout de même convenable). Comme je le disais dans un courriel à un confrère de la blogosphère, je sais que l'on m'a offert ce poste parce que l'on connaît mes compétences ; je crois aussi qu'on a pensé à moi parce que, quand je le veux, je sais être aimable.
Après avoir reçu cette offre d'emploi, à laquelle je n'avais pas encore donné mon accord, j'ai reçu un appel téléphonique de Californie ; mon ancien petit voisin (que j'adore, si ce n'était pas encore évident) ne m'avait pas donné de nouvelles depuis quelques semaines et il a eu envie d'entendre ma voix...
Vendredi dernier, j'ai reçu quelques exemplaires d'un magazine publié par un ordre professionnel regroupant des langagiers ; j'étais particulièrement curieux de voir ce numéro consacré aux communications écrites, pour la simple raison qu'on m'avait demandé d'y rédiger un article, que j'ai soumis en novembre dernier (j'en ai parlé les 27 et 28 novembre).
Quelques autres événements, aussi nouveaux que sympathiques, sont venus éclairer ces derniers jours.
Tout n'est pas réglé ; il y a encore beaucoup de travail à faire, ne serait-ce que pour redonner un sens à ma vie. C'est tout de même stimulant d'avoir quelques bonnes nouvelles en si peu de temps.

11 commentaires:

Les Pitous a dit…

un nouveau poste, surtout s'il est aussi attrayant que tu le dis, n'est-ce pas suffisant pour donner un sens à sa vie? En tout cas, ça peut faire illusion quelques temps. Sans m'engager sur les voies impénétrables de la métaphysique qui me semblent plus que jamais bouchées ce soir, je ne crois pas qu'il soit possible de donner un sens à sa vie sans sombrer dans la superstition.

Beo a dit…

Joie! Que tout se poursuive dans cette veine et hop! Un peu de changements dans le bon sens ne peuvent que te faire du bien! :-x

Joss a dit…

On en est tous là, on dirait, dans le grand ménage et les questionnements... Prends le temsp de le faire, c'est important. Je t'épaule de blog à blog! Bravo pour le contrat. Et... J'te souhaite pleins d'autres téléphones surprises!
Bonne semaine!

Anonyme a dit…

Je te connais très peu et c'est difficile dans ce contexte de répondre aux questions que tu évoques. Tout ce que je pourrais dire, c'est que d'abord je t'envoie mes félicitations pour les nouveaux événements qui semblent favorables ; ensuite je te conseillerais de rester vigilant, car il est très important pour chacun de trouver ce qui lui convient vraiment, ce qui correspond à la vérité profonde de son être. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est là le sens de la vie (du diable si je sais ce que c'est !) mais il y a une connexion.

Anonyme a dit…

félicitations pour le nouveau post :) je suis bien contente qu'il y ait des bons côtés comme ça, à ta vie!

Anonyme a dit…

Suis super contente pour toi que tu aies la chance d'avoir des bonnes nouvelles... mais pour faire le point correctement, ne serait il pas plus simple de prendre une semaine de vacances loin de tout?
Et pendant que j'y pense...parfois pour mettre un peu d'ordre dans ses idées il faut commencer par se poser les bonnes questions... la première serait, par exemple, pour t'es-tu tant investi dans le travail? Etait ce pour fuir une réalité dure à assumer?
Essaie de trouver un point de départ pour ta réslexion...
Biz et bon courage...
Black Eagle

Lancelot a dit…

Champagne alors pour ton nouveau job.

En ce qui concerne ta réflexion métaphysique, c'est toujours dans l'inaction que l'on peut avoir du recul pour mieux avancer. Les gens pensent qu'on perd son temps à se reposer, à s'asseoir en posture zazen à ne rien faire. Mais non. Paradoxalement la/ou les solutions te sortent d'un coup comme par enchantement, à presque tous tes problèmes.

Brigetoun a dit…

bon Dieu que je suis contente pour vous de ces nouvelles. Et n'écoute pas les gens sérieux, ne réfléchis pas trop à ce que tu peux être. Car ça peut prendre toute la vie et on se retrouve tout sot à la fin. De toute façon il semble que les livres et les pauses n'aient jamais complètement disparus non ? Et qu'on y pense ou non la vie vous arrive dessus. L'essentiel est d'être disponible. Grand bon sang me voilà bien sentencieuse.

Anonyme a dit…

Le meilleur sens est de se laisser porter par les bonnes choses, si ce sont celles qui te conviennent.

Oliv'

Anonyme a dit…

C'est que le moment était venu de ces changements : parfois tout pousse et reverdit en même temps... on appelle cela "le printemps" de ce côté-ci de la terre.

Bien à toi, Alcib !

Anonyme a dit…

Merci d'être venu sur mon blog ... Et merci pour tes commentaires ! Je suis enchanté de connaître des personnes telles que toi et René , venant du Canada ! Ton blog est très harmonieux, sa mise en page est très belle ! A bientôt ... Yarone