jeudi 27 avril 2006

Tulipes, violettes et... délices



J'ai vu hier en sortant de chez moi, dans le jardinet d'une maison voisine, les premières fleurs de la saison. Quelques tulipes ont bravé le froid et offraient fièrement leurs couleurs aux frileux rayons du soleil et... aux quelques passants. Ces tulipes viennent d'ici.

Sur le site d'une carnettiste, Martine, que je ne connaissais pas, et dont je vais vous reparler un peu plus loin j'ai trouvé cette très belle image d'une tulipe peu commune.


Et ailleurs, sur Internet (j'en ai malheureusement oublié la provenance), il y avait celle-ci.


Ces cinq ou six tulipes du jardin voisin étaient entourées de minuscules fleurs violet qui semblaient vouloir se fondre dans le gazon. Je ne connais rien aux fleurs (je sais à peine reconnaître une rose d'une tulipe ou d'un lys), mais je ne crois pas que ces petites fleurs soient des violette
s, car les images de violettes que j'ai pu trouver sur Internet montrent toujours des fleurs au bout d'une tige qui s'élève nettement au-dessus du gazon, alors que celles du jardin d'à côté sont plus ou moins camouflées dans l'herbe verte.

Elles pourraient ressembler à cette variété de violettes odorantes, mais leurs pétales me semblaient plus nombreux, plus arrondis, plus serrés, comme un col claudine...

Je me découvre un goût que j'ignorais pour les violettes. En fait, j'ai toujours aimé cette couleur, dans diverses tonalités, mais je ne savais pas que ces petites fleurs me plaisaient autant.

Voici un petit être qui semble les apprécier autant que moi.

Si ce petit chat décidait de manger quelques-unes de ces violettes, il ne serait pas nécessairement imprudent ; il serait plutôt gastronome car, nous avons tendance à l'oublier, la majorité des fleurs sont comestibles (renseignez-vous toutefois avant de vous lancer dans la gastronomie florale, car certaines variétés sont très toxiques).

Martine, la collègue carnettiste dont j'ai découvert ce matin les banlieusardises propose de très nombreuses recettes qui vous feront saliver. Parmi les recettes utilisant des fleurs comestibles, il y a celle de la glace à la vanille et aux pétales de rose, servie ici dans une coupe de pétales de tulipes.



J'ai parlé, les 24 et 25 mars derniers, de religieuses et des macarons à la violette de chez Ladurée, à Paris ; j'ai parlé aussi du pékêt à la violette que j'ai pu boire à Liège. Il y a bien d'autres produits de bouche que l'on peut préparer avec les violettes ; il y a par exemple ce confit.

Cette assiette dans la vitrine d'un antiquaire me rappelle une théière qu'on m'a offerte il y a plusieurs années et que je conserve précieusement. Cette théière provient de la collection « Herbes folles » de la Porcelaine de Paris ; on y trouve des brindilles vertes agrémentées de petites fleurs légèrement plus claires que celles de cette assiette.


Pour se rendre à la prochaine étape, il me
semblait qu'il faudrait traverser un beau champ fleuri.


Je n'ai encore jamais mis les pieds à Colmar. Ce nom évoque pour moi celui d'un endroit calme où le jeune André Gide s'était réfugié loin de sa mère pour y préparer son premier livre, Les cahiers d'André Walter ; revenant moi-même d'un séjour de quelques mois en France (un retour aux sources, en fait, même si c'était la première fois que je me trouvais physiquement sur le sol français), je lisais, à vingt-et-un an, Si le grain ne meurt* et j'enviais son auteur de pouvoir, grâce à sa fortune personnelle, aller là où il voulait, s'installer comme il le voulait dans les lieux qui lui plaisaient ou qui lui permettaient de travailler librement.

Si ma mémoire ne fait pas défaut, je crois que les bébés viennent aussi de Colmar, parce que c'est là que les cigognes ont leur quartier général.


À compter d'aujourd'hui, Colmar sera aussi, pour moi, la ville qui abrite cette jolie maison aux volets violets.

Photo : Façade d'une maison à colombages.

* « Mon secret tenait en mon coeur tant de place que je m'étonnais de n'en pas tenir, moi, une plus importante dans ce monde. Tout au plus pouvais-je pardonner aux autres de ne pas reconnaître que j’étais changé ; du moins, près d'eux, moi, je ne me sentais plus le même ; j'avais à dire des choses nouvelles, et je ne pouvais plus leur parler. J'eusse voulu les persuader et leur délivrer mon message, mais aucun d'eux ne se penchait pour m'écouter. Ils continuaient de vivre ; ils passaient outre, et ce dont ils se contentaient me paraissait si misérable, que j'eusse crié de désespoir de ne les en persuader point. »

André Gide, Si le grain ne meurt.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme c'est étrange! Autant j'aime les tulipes autant je déteste les violettes. Leur odeur m'ecoeure et me fait penser a la mort (je serais bien incapable d'expliquer pourquoi d'ailleurs!).
C'est a Toulouse qu'il vous faut vous rendre si les violettes vous plaisent tant...
http://www.ot-toulouse.fr/french/grdv/details.lasso?-Token.RecID=25

Anonyme a dit…

Content de voir que ma photo vous a servi : elles sont faites pour ça :-)

Cependant, si vous republiez la photo modifiée (ce que vous avez fait), il faut la placer sous une licence Creative Commons équivalente, pour que d'autres qui la trouveraient sur votre blog puissent eux-aussi la réutiliser !

Pour le faire de manière correcte, il vous suffit de remplacer le lien que vous avez indiqué par le code que vous trouverez en haut de cette page :
http://www.azurs.net/photoblog/a/2005/08/maisoncolombagesvoletsvioletscolmarjpg.html

Le code que vous avez indiqué ne sert qu'à faire un lien et ne suffit pas si vous republiez une version modifiée de l'image sur votre blog.

Bien cordialement :-)