mercredi 21 juin 2006
Ralentissez...
Aujourd'hui, mercredi 21 juin 2006, c'est la journée de la lenteur. Une journée au cours de laquelle on peut prendre conscience du rythme effréné auquel nous vivons presque tous, surtout dans les grandes villes.
Une enquête officielle du gouvernement canadien révèle que les Québécois souffrent d'un peu plus de stress que les autres canadiens. Je ne donnerai pas de chiffres, car les chiffres en soi font souvent augmenter le niveau de stress : si je dis simplement : « Mon voisin est riche », on pourra éprouver des sentiments divers, du genre « je suis bien heureux pour lui... ou pour vous » ou encore « C'est bien d'avoir d'avoir un tel voisin », etc. ; cependant, si je dis : « Mon voisin a plus de 10 millions $ à la banque », tout de suite on dira : « Mais que peut-il vouloir faire avec cet argent ? » ou « Si j'avais cet argent, j'aiderais les plus démunis », etc. Bref : on voit bien que le niveau de tension augmente et que les émotions sont moins agréables.
Encore une fois, on pourrait se demander ce que signifient vraiment les chiffres de cette enquête. Ils pourraient vouloir dire simplement que les Québécois sont plus soucieux de leur qualité de vie que les autres canadiens et qu'ils sont par conséquent plus enclins à exprimer ce qui nuit à leur qualité de vie... Comme on le voit, on peut faire dire bien des choses à des statistiques.
Si cette journée de la lenteur peut simplement nous faire ralentir, nous faire réfléchir à notre façon de vivre et aux changements que nous pourrions apporter dans notre vie pour en améliorer la qualité, ce serait déjà un grand bien pour nous et... pour tous ceux qui nous entourent.
J'ai décidé ce matin que j'allais fêter cette journée. Il est déjà huit heures du matin : normalement, je suis au bureau à cette heure ; ce matin, je suis encore en train de prendre mon petit déjeuner ; dans quelques minutes, j'essaierai de voir à quelle heure je pourrais arriver au travail et j'appellerai la secrétaire pour l'en informer. Personne n'y perdra, car je travaillerai plus tard ce soir ou un autre soir, pour m'assurer que j'aurai travaillé 35 heures par semaine. Cependant, j'aurai gagné quelque chose : au lieu de m'énerver, de me précipiter, de courir après un métro et un bus, j'aurai pris le temps d'apprécier mon petit déjeuner et j'aurai commencé cette journée avec un peu plus de calme et de sérénité.
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14 commentaires:
Moi qui suis au pays de la lenteur; je dis pas péjorativement, mais cette notion est réelle au niveau des démarches, décisions gouvernementales. J'ai appris ici: à vivre plus lentement en certaines occasions.
Par contre; je dois me battre contre le stress ambiant qui est composé de nullités facilement contournables.
Je tente de montrer à mes collègues comment éviter tout ça :-D
Oups! Le mec que j'ai croisé en voiture devait être au courant lui... Et pas moi, je l'ai furieusement doublé...
C'est vrai que notre vie a une vitesse folle, l'attente n'existe plus, les désirs explosent, la consommation augmente... Oh la la...
Avec cette fête de la musique et ces groupes de hard rock, la journée de la lenteur sera pour un autre jour !
Mais, tu as raison, il faut prendre son temps. Lafontaine le disait..rien ne sert de courir...
n'existe pas cheze nous. A Paris ce ne serait pas mal, si ce n'est que je vois mal comment j'aurais pu la respecter
Je...
suis...
pour...
la...
lenteur...
toute...
l'...
année...
merci adepte de la lenteur, ce partage est sincère, et ce petit geste matinal aura sûrement entraîner diverses conséquences joyeuses toute la journée.
J'ai enfin compris pourquoi j'étais fâché avec les chiffres!)
Et comment as-tu fini la journée ??
Bienvenue aux personnes qui se présente sous les nouveaux pseudos.
Évidemment, ce n'est pas facile tous les jours d'appiquer ce principe, de tout ralentir quand tout le monde accélère autour de soi. Et je ne suis pas le meilleur exemple de lenteur et de qualité devie : je passe mon temps à courir et, forcément, à vouloir faire courir celles et ceux qui travaillent avec moi (pas vraiment mes collègues de travail quotidien puisque chacun es assez autonome dans ses fonctions, mais dans les associations et les comités où je suis engagé : là je veux des résultats qui ne dépendent pas uniquement de moi ; et j'ai tendance à mettre un peu de pression).
Le principe de la lenteur, c'est donc pour moi une inspiration pour améliorer ma qualité de vie, et non, hélas, une habitude bien ancrée.
Narriman, la journée s'est terminée juste un peu plus accélérée qu'au départ. J'ai dû quitter le bureau vers vingt heures (je pourrai trouver l'heure exacte) ; sur lechemin du retour, je me suis arrêté à la Grande Bibliothèque pour y prendre sept ou huit livres que je me propose de lire rapidement pour préparer un projet sur lequel je travaille et pour lequel je dois rencontrer dans une dizaine de jours une ou deux personnes pour leur soumettre les bases du mode de fonctionnement et les critères d'évaluation du travail d'un nouveau comité de travail.
Avec ces livres donnant du poids à mon sac à dos, j'ai repris le métro, je suis rentré chez moi et j'ai commencé à feuilleter les livres en question. J'ai parcouru mes courriels, lu les messages, lu quelques blogues en vitesse et, épuisé, je suis allé me coucher, encore trop tard. Depuis quelques semaines, je rentre souvent trop tard pour manger vraiment ; je prends des fruits, du yaourt ou un verre de lait...
...qui se présentent* (bien entendu)
Bof, je renonce à corriger toutes ces fautes de frappe :o(
Désolé de ce désordre ;)
La lmenteur me fait peur parfois.
Je mets aussi la pression.
Et je crois que ça me flingue.
Tiens, Jécoulet Méssodeau : je te croyais en train de bronzer sur une plage ;o)
C'est vrai que la lenteur peut créer une certaine angoisse si l'on est d'un tempérament nerveux ou passionné. La lenteur n'est pas toujours compatible avec la jeunesse, non plus, même si certains s'en accommodent très bien ;o)
L'idéal, je crois, c'est de trouver le rythme qui nous convienne, juste assez de stimuli pour se sentir vibrer ; ce qui est mortel, c'est le stress intense et continu (mauvais pour soi et pour ceux qui doivent subir nos humeurs).
Je pense qu'il est important aussi de bien se connaître, de connaître nos propres valeurs, nos propres objectifs, et de ne pas laisser les autres ou les circonstances extérieures décider à notre place de notre emploi du temps.
La vie, comme la liberté, ce n'est jamais gagné d'avance : il faut sans cesse maintenir l'équilibre, comme sur une corde raide ; ce qui nous sauve, c'est le mouvement perpétuel entre le trop et le pas assez ;`avec le temps, on trouve plus facilement le dosage parfait et l'on perd moins d'énergie dans le va-et-vient...
Moi aussi je suis plutôt hyperactive que lente... Je prefere qd ça va (trop) vite.... J'aime les défis à relever, même si pour réaliser mes reves, je dois laisser de coté ma tranquilité d'esprit....
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