En sortant d'un rendez-vous au centre-ville, en début d'après-midi, je me suis souvenu qu'il était temps de manger. Il faisait froid et le vent accentuait cette sensation. Cependant, la lumière était belle et, même si j'avais envie de me mettre à l'abri quelque part, je n'avais pas envie de rentrer chez moi immédiatement. Je me suis donc arrêté à ce restaurant où je viens assez souvent manger une bouchée ou simplement prendre un café et un dessert.
Ce que j'aime de ce restaurant situé à l'étage, c'est le calme et la sérénité qui y règnent, mais surtout la vue que l'on a sur la rue Sainte-Catherine, la principale rue commerciale de Montréal. Comme j'y viens habituellement en dehors des heures normales des repas, j'ai le choix de la table et je m'asseois toujours près d'une fenêtre. J'ai toujours un livre à lire et un carnet de notes. Je peux y rester tout le temps que je veux sans que personne ne me fasse sentir que je devrais laisser la place à quelqu'un d'autre.
J'y suis d'ailleurs resté assez longtemps pour que la lumière extérieure s'amenuise et qu'en regardant par la fenêtre, j'aperçoive aussi le reflet de l'intérieur du restaurant. Toutes ces images sont prises de ma table sans que j'aie eu à me lever et sans même que mes voisins se rendent compte que je prenais des photos. Peu à peu, d'ailleurs, les autres clients devant moi sont partis (il en restait quelques-uns derrière moi).
En me tournant vers l'arrière, voici ce que je pouvais apercevoir par la fenêtre. J'ai décidé de l'adopter : ce sera mon arbre de Noël cette année.
En remontant vers chez moi, tout près de là, j'ai eu très froid. Il n'y avait pas de neige, mais il ventait très fort et la température ressentie était d'environ moins vingt degrés Celsius. Le grand immeuble sombre, à droite, abrite le bureau montréalais du premier ministre du Québec.
En dépit du froid polaire et du vent glacial, j'ai pris le temps de me retourner pour prendre cette dernière photo de mon arbre de Noël.
J'ai voulu prendre d'autres images, mais les piles de mon appareil étaient épuisées et je croyais que j'allais m'évanouir tellement le vent était mordant. Je n'ai pas l'habitude de me plaindre du froid, mais celui-ci était assez inhabituel. Je me suis hâté de rentrer, en cherchant à éviter le vent ; aussitôt arrivé chez moi, je me suis vite préparé du thé chaud car j'étais frigorifié.
17 commentaires:
Bonjour Alcib (Long time no see)
Quelle belle description d'ambiance. Ça m'a porté à revoir dans ma tête quelques endroits de Québec (et de Montréal et d'ailleurs) que je préfère et dont j'ai l'impression d'être seul à profiter. Tu traduis avec justesse le plaisir de bien déposer son regard sur l'univers autour de soi...
Prendre le temps d'être conscient... d'être.
Quel bonheur!
Dis donc il y a un décalage Montréal-Québec. Vous êtes rendus au 8 décembre.. pour nous, c'est déjà le 15.
Bonjour Lux. Oui, il y a un décalage, mais c'est entre moi et la vie, et non pas entre Québec et Montréal ;o)
Je ne me suis pas trompé de date, car c'est bien le vendredi 8 décembre qu'il faisait un froid terrible, du moins à Montréal.
Mais j'avais commencé ce billet la semaine dernière mais j'avais tellement de choses à faire que je n'arrivais pas à écrire quoi que ce soit de personnel.
Je te remercie Lux, de ces commentaires toujours si intelligents et sensibles, aussi bien ici que chez Danaée, chez Béo... Je les lis toujours avec bonheur, ici ou ailleurs.
c'est somptueux - c'est rudement beau assi la modernité - mais je ne sais si je pourrais survivre à vos températures, surtout avec de grandes avenues droites - très très belles ces photos, et les éclairages
je vis dans le sud
près d'aix en provence
et il fait si doux
et tes photos sont complètement d'actualité, celles d'aix bien sûr
bises
Il faudrait peut-être que tu ressortes ton manteau d'hiver, et que tu ranges le petit blouson et les petites chaussures... ;-)
J'irais bien dans ce restaurant. Ca a l'air très agréable.
Si en plus ils ont du chocolat chaud, alors... :-a
Magnifiques photos et c'est tellement plaisant de profiter d'endroits aimés en dehors des heures de cohue! J'aime bien quand je peut me le permettre aussi.
Pas mal ton arbre de Noël! ;)
Brigetoun, merci. C'est somptueux sans être somptuaire ;o) J'aime beaucoup les lumières de la ville, où que ce soit. Je me sens assez chanceux de pouvoir, en mettant le nez à la fenêtre, et même de mon fauteuil, voir les lumières de Montréal.
Ce froid du 8 décembre est tout de même assez rare, surtout avant Noël, il me semble. C'est vrai qu'en janvier ou février, il peut faire jusqu'à moins quarante à l'occasion, mais c'est assez rare.
Hier, par exemple, durant quelques heures, il a fait plus chaud à Montréal qu'à Marseille ;o)
Jeanne, merci. Comme j'aimerais pouvoir aller sur place voir ces belles images d'Aix et d'autres, bien sûr, des environs. Sans compter que j'aimerais bien pouvoir enlever mon ami Poeri durant quelques jours pour le forcer à se reposer ;o)
Olivier, mon « petit blouson » n'était pas en cause : le cuir coupait le froid ; c'est tout le reste qui gelait : le front, le visage, surtout. Mais tu as raison, je devrais me couvrir un peu plus l'hiver. Toutefois, ce froid intense n'était pas prévisible : quand je suis sorti dechez moi, il ventait un peu, mais je n'aurais pas cru que le froid deviendrait si mordant en quelques heures...
Quand au restaurant, il me fera plaisir d'y aller avec toi quand tu voudras, mais on n'y va généralement pas pour la finesse de la cuisine. Il s'agit d'un restaurant végétarien et les plats sont honnêtes, mais ce n'est pas de la haute gastronomie. Il y a un grand choix de desserts et le café est bon ;o)
Oui, Béo, tu as raison. En plein quartier des affaires et des commerces, ce restaurant doit être bondé le midi. Puisque j'organise mon horaire assez librement, j'essaie d'aller manger après l'heure d'affluence. Et comme je suis assez voyeur, j'adore regarder l'animation de la fenêtre de ce restaurant situé à l'étage...
J'ai essayé, ces derniers jours, de laisser des commentaires chez toi, mais Blogger m'a toujours empêché de le faire, refusant de me reconnaître. Je crois avoir le même problème chez tous ceux qui ont la version bêta de Blogger :o(
Pareil pour moi: blogger est intenable ces jours!!! La preuve: j'ai laissé le commentaire destiné à ce billet sur le billet du haut à force de taponnage... hihihhihi!
j'adore faire comme toi, aller dans un restaurent ou café en dehors des heures de pointe et rêver et observer et lire et juste penser... très jolies photos :)
Ta note sur le menu végétarien m'éclaire. Je savais bien que j'avais reconnu ce restaurant où l'on paie au poids de l'assiette. En effet, la vue d'en haut est très agréable (beaucoup plus que l'ambiance du sous-sol).
Je n'y suis jamais allé de soir ni à cette période. Je prends note pour un prochain voyage...
Lux, il m'est arrivé d'y aller en soirée, avec un ami qui était végétarien « pratiquant », mais lorsque j'y vais seul, c'est surtout l'après-midi, après la cohue du midi ; je peux y lire bien tranquillement sans être dérangé.
Il y a plusieurs succursales du même restaurant ; le premier, celui de la rue Saint-Denis, a longtemps accueilli les écrivaines, dans les débuts, alors qu'il était situé juste au sud de la rue Sherbrooke. Il a ensuite pris la place du Grand Café, près de la rue Émery, près du cinéma du Quartier Latin. J'y tiens parfois des réunions de travail, car il y a de l'espace, même aux heures d'affluence, et l'on peut manger en discutant des questions qui nous occupent.
J'aimais bien celui du chemin de la Reine-Marie, dans l'espace de l'ancien musée de cire, près de l'Oratoire Saint-Joseph. Depuis qu'il a déménagé, je n'y suis pas retourné.
Mon préféré reste celui que je présente ici : je le trouve un peu plus élégant que les autres, moins « mode californienne des années 1970 » ; et surtout j'adore la vue, le mouvement...
J'aimais
Olivier, je crois bien qu'il doit y avoir du chocolat chaud ; mais ce n'est sûrement pas celui d'Angelina ;o)
En effet, Miss Lulu, j'adore cette liberté de flâner quand bon me semble (même si je ne le fais pas souvent ces temps-ci), surtout quand les restaurants sont sympathiques (et les serveurs pas trop envahissants) ;o)
* Désolé, Lux : le dernier « J'aimais » est de trop.
Bonjour Alcib,
Merci de nous faire partager ces belles photos, souvenirs d'un passé pas si lointain.
Au plaisir !
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