Je rédige ces quelques lignes, sans trop de conviction... Les problèmes techniques que Blogger a connus ces derniers jours ont miné ma confiance, refroidi mes ardeurs et ralenti mon élan... Il m'est arrivé quelques fois de perdre des fichiers électroniques et, à chaque fois, il m'a fallu plusieurs jours pour m'en remettre ; j'ai beau savoir que l'informatique n'est pas aussi infaillible que le pape, j'ai tendance, comme la plupart des gens, à lui accorder toute ma confiance, même après de malheureuses expériences... Accorder toute ma confiance ? Peut-être pas ; il serait sans doute plus juste de dire que je lui accorde « toute mon inconscience », dans la mesure où je ne prends peut-être pas toutes les précautions d'usage pour ne pas trop souffrir des pannes et des autres problèmes que l'informatique peut faire subir à un usager. Après quelques jours de déception, de frustration, je reprends normalement mes activités normales... sauf en ce qui concerne mes écrits personnels, mon journal intime, par exemple. Là, j'ai beau essayer de renouer le fil, de reprendre le récit de ma vie trépidante comme s'il ne s'était rien passé, ça ne fonctionne pas. C'est un peu comme si, en rentrant un soir, on constatait que certaines pages de son journal intime avaient été arrachées ; il est difficile dans les jours qui suivent de continuer d'écrire comme si de rien n'était, de faire semblant que personne ne viendra lire ce que l'on aura confié à son carnet secret. Avec les problèmes informatiques, on peut toujours se consoler en pensant que la perte de documents importants n'est pas le fait d'une personne de son entourage, voire de la personne aimée, en qui l'on place toute sa confiance ; cela relève plutôt de l'anonymat, comme tout ce qui relève de l'administration publique : les pertes ont beau être considérables, personne n'en est responsable...
Durant l'été 2001, j'ai beaucoup écrit, et j'ai sans doute écrit là les pages les plus enjouées, les plus heureuses, les plus empreintes de tendresse et de joie de vivre. Or, quelques mois plus tard, je me suis rendu compte que je n'avais plus accès à ces pages, que je n'avais pas eu la prudence d'imprimer. J'avais bien fait des copies de mes fichiers, mais les copies des fichiers en question étaient aussi corrompues que les fichiers originaux. Il m'aura fallu plusieurs mois pour retrouver le goût d'écrire des lignes aussi personnelles, aussi intimes. Ce qui composait ma vie d'alors était toujours là et contribuait encore à mon bonheur et à mon inspiration, mais il manquait désormais cette dimension supplémentaire, celle des traces laissées jour après jour et qui témoigneraient un jour, non pas de mon passage en ce monde, mais du passage du bonheur dans le mien.
J'ai reçu, au cours des derniers jours, un certain nombre de commentaires que je ne peux malheureusement pas publier, car Blogger ne semble pas les reconnaître. J'ai renvoyé les commentaires à ceux d'entre vous dont j'ai pu trouver l'adresse de courrier électronique ; si vous le souhaitez, vous pourrez les réinscrire, car il semble que Blogger ait réglé les problèmes techniques qui ont affecté certains blogueurs depuis vendredi dernier.
lundi 6 février 2006
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9 commentaires:
Ouf! J'ai été épargné...
Mais je comprends tout à fait ton angoisse quand tu parles de "Laisser une preuve que le bonheur est passé dans ma vie"...
Je suis (encore) depuis vendredi soir dans du gros ménage de photos... Je classe et je mets en album. C'est fou, ça ma fait remonter pleins de souvenirs...
Ha! La vie!
Belle image que ces "pages d'un carnet intime déchiré..." Je ressens aussi ces sentiments quand je perds un (ou plusieurs) de mes textes. Revenir au stylo et au papier... peut on complètement les avoir abandonnés ?
C'est un bonheur de lire ce que tu écris ici tant je m'y retrouve, tant je me sens proche de tout cela.
Par ailleurs le pape est donc infaillible ?... L'expression est belle.
Un grand salut amical de Paris.
Mais quel cirque! J'espère que ça ne se reproduira plus et pourquoi c'était tout bon chez moi hein?
Allez courage; j'étais toute inquière moi depuis cette panne et surtout la disparition de tes écrits instantanément: vraiment bizarre :(
Je fais un essai...Comme je comprends ce que tu écris, pourtant je protège assez peu mon blog, faisant confiance à la sauvegarde Dotclear...
Fais comme moi, utilise DotClear.
http://www.dotclear.net/
C'est une plateforme de blog en open source, tres facile à utiliser et tres bien documentée. Tu peux utiliser les themes par defaut ou bien customizer tout à ta guise. Tu choisis un hébergeur php + mysql, et tu fais des sauvegardes régulières sur ton pc local. Si tu es mécontent de ton hébergeur, tu pars chez quelqu'un d'autre, mais ta base de billets et commentaires te reste toujours accessible en local.
Si ça te tente, je peux t'aider dans l'installation.
Amitiés à toi, merci de tes mots réconfortants au sujet de l'hiver !
J'ai eu du mal avec mon ordinateur en fin de semaine moi aussi, Patati y a trouvé un virus. Je ne pouvais plus avoir accès a mon blogue ni a aucun autre ou presque...
Ouaip !
Il nous faut apprendre à maîtriser l'informatique, pour ne rien perdre... Je vais un peu me renseigner, moi, sur la sauvegarde de mes fichiers blogs...
Oliv'
oh nous arrivions en même temps avec paysageman et il m'a effacé.
Je me demandais si vous alliez prendre l'habitude d'imprimer vos messages ou si c'était "bridant". Et j'augurais que la cicatrisation allait venir
Bonsoir et merci à tous de vos messages d'encouragement. Je suis assez occupé aujourd'hui et ce soir ; je reviendrai cependant un peu plus tard pour répondre. Ne craignez rien : je n'abandonne pas. Merci encore et... à demain.
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