dimanche 3 septembre 2006

Pauvre Corneille !

Si je dis : « Pauvre Corneille ! », qu'est-ce que vous croyez que j'ai en tête ?

Cet oiseau à la robe aussi noire que celle de certaines de nos vedettes de la radio ou de la télévision ? Cet oiseau qui craille, graille ou corbine, comme vous voudrez l'entendre, que certains identifient aux oiseaux de malheur ou à la mort parce qu'il se nourrit de cadavres d'animaux et qu'on l'imagine hanter les cimetières. C'est un oiseau d'autant plus inquiétant qu'il est craintif et qu'il fuit l'homme...


Ou plutôt ce
chanteur d'origine rwandaise établi au Québec, qui connaît plus de succès que l'oiseau précédent.


Ou bien cet auteur classique, auteur de cette phrase classique des joueurs de carte : « Rodrigue, as-tu du coeur ? »


Vous avez 15 secondes pour deviner la bonne réponse...


Si vous avez choisi la troisième option, vous avez gagné.


Sauf que lui, le pauvre, on l'a bien oublié en 2006. Lui qui a tant fait pour l'honneur et la gloire de la France, pour le théâtre et la littérature classique, a vu passer son 400e aniversaire de naissance, le 6 juin dernier, dans la plus complète indifférence. Ni le Premier ministre français, trop occupé à essayer d'éviter les coups de Jarnac de son rival sarkarriviste, ni le ministre de l'inculture n'a songé à marquer de façon digne de la France et du mérite cet auteur classique son 400e anniversaire de naissance. Pauvre Corneille, deux fois enterré !




2 commentaires:

Les Pitous a dit…

Je ne suis pas un fanatique des commémorations des naissances ou morts des auteurs (il me semblerait plus logique de fêter l'anniversaire d'une oeuvre). Cela dit, je projetais d'étudier Horace avec mes lycéens cette année, et tu m'en donnes une raison supplémentaire!

Joss a dit…

Une chance que tu es là pour réparer ce genre d'injustice!