Je serai là, de l'autre côté de la rivière, du côté québécois, en fait.
Cette photo de la ville de Gatineau est prise de la Tour de la paix du parlement canadien ; elle vient d'ici. On peut l'agrandir en cliquant dessus.
Que vous arriviez ici par hasard ou parce qu'on vous en a indiqué le lien, soyez le bienvenu. Vous n'y trouverez cependant rien de croustillant, de spectaculaire ou quoi que ce soit qui ait un lien avec la mode ou même l'actualité criante...
Cette photo de la ville de Gatineau est prise de la Tour de la paix du parlement canadien ; elle vient d'ici. On peut l'agrandir en cliquant dessus.
Bien que le courrier suivant soit un peu moins récent, je préférerais n'avoir que lui en tête...

La lumière d'été ou d'automne est évidemment très belle. Mais celle de janvier, après la grisaille habituelle de novembre et de décembre, fait plaisir à voir.
Après la tempête de lundi dernier et la neige qui en est restée, le soleil est sorti et, ce jeudi, le temps était plus doux. Le mercure a grimpé d'environ vingt degrés depuis hier.
Peu importe la saison, je préfère la lumière de fin d'après-midi à celle, plus aveuglante, du matin ou du midi. Quand je le peux, j'aime faire une promenade vers seize heures ; c'est mon heure préférée car la lumière est belle, puis, l'été, les rayons du soleil ne frappent pas trop fort.
Seize heures, c'est aussi une heure intéressante pour la promenade car il y a dans la rue des gens qui ont un horaire plus souple que tous ceux qui sont enfermés dans les bureaux toute la journée. Et c'est juste avant la sortie des bureaux.
Je suis donc sorti faire une course brève. Je me suis arrêté pour manger et, avant de rentrer, j'ai fait une promenade dans le quartier.
Depuis quelques jours, je manque de temps pour écrire comme je le voudrais, mais aussi pour répondre aux commentaires et aux courriels reçus. Je m'y consacrerai bientôt et je terminerai aussi quelques billets en cours...
En attendant, je vous propose une série d'images prises dans le voisinage et qui n'ont en commun que la lumière qui me plaît.
Il y a trois semaines à peine, il aurait fait nuit à cette heure.
Après cette dernière image, l'appareil photo s'est plaint de manquer d'énergie et il a cessé de collaborer.
Je suis donc rentré chez moi. De toute façon, je commençais à avoir froid aux mains...
Malgré tout, elle semblait la bienvenue. Au restaurant où je suis allé manger vers le milieu de l'après-midi, des femmes âgées qui tous les jours viennent y manger avaient les yeux pétillants et des sourires de petites filles. Elles me disaient leur joie de voir enfin cette neige et elles semblaient fières d'être tout de même sorties, d'avoir bravé le froid et le vent . Elles étaient aussi heureuses de voir cette neige que nous pouvons l'être de voir le soleil après des semaines de temps gris et de pluie.
Le changement fait partie de notre quotidien. Pour vivre jour après jour, il faut s’adapter puisque, de toute façon, tout bouge autour de nous et si nous ne bougeons pas, nous perdons du terrain, si nous n’avançons pas, nous reculons. Les Grecs l’avaient affirmé quelques milliers d’années : tout bouge, rien ne reste pareil. En fait, ils ne s’entendaient pas tous sur
Et qu’en est-il de nos résolutions ? Si l’on prend une résolution, c’est que nous voulons amorcer un changement, en nous-même ou autour de nous. Un changement dans nos habitudes ou une évolution de notre milieu. Mais comme nous n’avons vraiment de contrôle que sur nous-même, il faudra bien que l’on commence par amorcer en soi les changements que nous voulons voir se produire afin de pouvoir, par la persuasion ou par l’exemple, amener les autres à nous suivre et à participer au mouvement voulu. Mais n’est-il pas illusoire, comme le prétendaient Parménide et Zénon, de vouloir changer quelque chose en nous et autour de nous, alors que, selon eux, nous n’aurions le pouvoir d’agir que sur leur apparence ?
Si pour Aristote tout changement doit avoir une cause, se pourrait-il que notre désir de changement en soit une raison suffisante ? Choses certaine si nous ne sommes pas la cause des changements qui s’opèrent autour de nous, il faut pouvoir compter sur la détermination et la motivation pour voir s’opérer des changements en nous, du moins ceux que nous avons choisis.
Mais pourquoi diable faut-il que cette volonté de changement nous prenne une fois l'an, vers le 31 décembre ou le premier janvier ? Est-ce l’esprit de Noël qui a pacifié les cœurs au point de nous faire espérer devenir meilleurs ? Serait-ce la lumière de l’équinoxe d’hiver qui se répand dans nos esprits et nous fait voir les quelques petites habitudes à changer pour que nous devenions presque parfaits ? Ou ne serait-ce pas plutôt l’abus des sucreries du temps des Fêtes qui nous aurait engourdi les neurones au point de nous faire oublier que si l’esprit est prompt, la chair est faible, surtout quand la chaire est bonne ?
Ne soyons pas cyniques et ne décourageons personne. La période des Fêtes nous permet généralement de mieux prendre conscience de nos valeurs profondes et de repenser aux choix que nous faisons. Le temps semble opportun pour songer à changer quelques habitudes, à en abandonner quelques mauvaises et à les remplacer par des bonnes. Et quand on sait que notre santé dépend largement de nos habitudes de vie et, d’abord, de nos valeurs et de notre attitude, il peut être pertinent, au moment de souhaiter aux êtres que l’on aime une bonne santé pour l’année qui vient, de songer à la sienne pour les années à venir.
S’il est vrai que la grande majorité des résolutions du Nouvel An sont oubliées avant la fin du mois de janvier, il reste toujours un grand nombre de personnes qui ont des chances réelles d’atteindre leurs objectifs. Quand on parle d’objectif à atteindre on doit tenir compte de critères à respecter : l’objectif doit être clairement défini ; il doit tenir compte des contraintes, matérielles et autres ; il doit viser un résultat précis et non des vœux pieux (« je veux un million dans mon compte de banque d’ici un an » est une formulation précise, alors que « je veux être riche » est un vœu pieux) ; il doit dépendre de celui qui le détermine (souhaiter gagner des millions en exploitant une bonne idée, par exemple, plutôt que de compter sur le hasard) ; et l’on doit se donner une échéance, sans quoi la motivation risque de se diluer. Et, en termes mathémathiques,
Cela dit, je n’ai pas vraiment fait de liste de résolutions au Premier de l’an ; comme le montre la photo du haut, à part le titre, ma page est restée vierge. J’ai toutefois amorcé au cours des derniers mois une série de changements dans ma vie, que j’espère poursuivre toute l’année et, s’il le faut, l’année prochaine. Ce ne sont pas vraiment des résolutions, mais des habitudes à changer ; des mauvaises à perdre, de bonnes à adopter. Et ce n’est pas dans le stress de la période des Fêtes que j’ai décidé d’adopter ces meilleures habitudes, mais dans les semaines précédentes, néanmoins tout aussi stressantes…
Toute l’année, j’essaierai de susciter dans ma vie et dans celle de ceux que j’aime de grandes joies, tout en sachant apprécier au quotidien les petites joies, à l’image de ces petites lumières que je vois jour après jour, en allant chez mon marchand de journaux, comme sur la photo ci-dessous, et comme il y en a chez moi…
Dit le Grand dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française.
Pour faire plaisir à René, d'Une vie en musique, qui est persuadé que j'ai une vie palpitante et que j'ai rencontré à peu près tout le monde qui a un nom sur cette Planète, je vous dirai simplement quelques mots d'une femme que j'aime beaucoup : Jeanne Moreau.
Je n'ai sans doute pas vu la plupart de ses films, mais je garde un bon souvenir de ceux que j'ai vus. Je crois cependant que mes plus beaux souvenirs, ce sont ses entrevues à la télévision. Je suis bien sûr très sensible au jeu de l'actrice ; je suis peut-être plus sensible encore à la femme qui s'exprime, sur son métier, sur sa carrière, mais aussi sur différents sujets qui la concernent. La citoyenne Jeanne Moreau a des opinions sur les choses de la vie et sur la vie en société. Je ne suis peut-être pas tout à fait objectif lorsque je l'entends s'exprimer sur divers sujets car j'aime la façon dont elle s'exprime, avec force et conviction parfois, et toujours avec beaucoup d'intelligence et d'élégance. Et comment ne pas succomber au charme de sa voix ?
Un jour d'été, il y a quelques années déjà, j'ai eu le bonheur de voir en personne Jeanne Moreau. J'étais sorti faire une course au Complexe Desjardins et, sur la place, j'ai eu la surprise de tomber sur une conférence de presse qu'y donnait Jeanne Moreau sur la grande place du Complexe, dans le cadre du Festival des Films du Monde de Montréal. Elle était là, à deux mètres devant moi et, contrairement à ce que l'on aurait cru, il n'y avait pas autour d'elle une garde prétorienne impressionnante. J'aurais pu m'approcher et la toucher... Bien entendu, Jeanne Moreau n'aura pas gardé de cette rencontre un souvenir impérissable, car je ne lui ai pas été présenté.
Pour les curieux, on peut écouter gratuitement un bref extrait (et l'émission au complet moyennant 5 euros) de la « Radioscopie » que Jacques Chancel avait consacré à Jeanne Moreau le 23 janvier 1976, le jour de son quarante-huitième anniversaire. Elle y dit quelque chose de très intéressant sur les moments de solitude et sur l'importance d'avoir des moments à ne rien faire...
Olivier d'À cheval sur l'Atlantique avait organisé une rencontre au restaurant entre Hervé, Norvégien dévoyé, qui se retrouve à Montréal au lieu d'être en Norvège, mais qui ne semble pas trop malheureux d'être ici, René, d'Une vie en musique, et moi-même. J'avais déjà rencontré Olivier et Jean-Marc, à deux reprises, l'automne dernier ; j'ai fait la connaissance d'Hervé la semaine dernière, mais ce n'est que ce soir que je rencontrais René qui, lui, ne savait pas qui, à part Olivier, il allait rencontrer au restaurant. Nous nous étions donc donné rendez-vous au Complexe Desjardins.
Nous avons mangé, fait plus ample connaissance. Puis nous sommes partis ailleurs prendre un café afin de poursuivre la conversation. Puis chacun est rentré chez soi. J'ai raccompagné Hervé, Olivier et René au à la station de métro Place-d'Armes, puis je suis rentré à pied. Puisque la température commençait à ressembler à nos températures normales d'hiver et que le vent s'était levé, j'ai emprunté les passages souterrains pour m'approcher de chez moi. Au Complexe Desjardins par lequel je suis repassé, voisin du quartier chinois de Montréal, j'ai remarqué une nouvelle boutique :
Un peu plus loin, du côté de la Place-des-Arts, le « Jardin des Arts » était plutôt désert.
J'ai rarement l'occasion de voir ma station de métro aussi calme.
J'ai traversé la station pour sortir à l'autre bout, du côté de la rue Bleury, que j'ai empruntée vers le Nord. En traversant la rue Sherbrooke, la rue Bleury devient l'avenue du Parc. Encore quelques pas et je serai chez moi ; de nombreux messages et du travail m'attendaient.
Je ne vous dirai pas à quelle heure je me suis couché, mais en éteignant toutes les lampes, j'ai presque vu le soleil se lever.
« Noël aux buissons, Pâques aux tisons », dit le proverbe ; et ce serait, dit-on, un proverbe de pays froid.
Je suis très ému de cette confidence, de ce rêve dont me fait part Salvo. Chez lui, en Sicile, on ne peut espérer voir tomber la neige, même en décembre ; il n'est donc pas question de voir arriver non plus le Père Noël dans son traîneau tiré par ses rennes... Salvo rêve donc d'un Noël traditionnel dans un pays de neige, comme au Québec (à condition que ce pays froid tienne ses promesses et qu'il y ait de la neige à Noël). Il est important d'avoir des rêves et il faut aussi faire attention aux rêves que nous entretenons, car ils pourraient bien se réaliser : c'est ce que je souhaite à Salvo.
En ce moment, je rêve, moi, d'avoir beaucoup d'argent afin de pouvoir louer dans la région des Laurentides, au nord de Montréal, une auberge comme celle de La Sapinière, par exemple, où l'on mange très bien et, durant quelques jours où il y aurait abondamment de neige, y inviter tous mes amis, anciens et nouveaux, aussi bien ceux qui sont loins et que je n'ai encore jamais rencontrés que ceux que, bien que voisins, je ne vois pas souvent, et y organiser une vraie fête de Noël sous la neige, un peu comme celle du film Fanny et Alexandre.


Toutes les photos d'hiver sont empruntées au site de l'auberge La Sapinière qui, bien entendu, n'a aucunement commandité ce billet ; il y a un moment que je n'y ai été mais, en évoquant une auberge à la campagne où je pourrais recevoir des amis, le souvenir de très beaux et délicieux moments m'est revenu à la mémoire et... aux papilles.