Pour faire plaisir à René, d'Une vie en musique, qui est persuadé que j'ai une vie palpitante et que j'ai rencontré à peu près tout le monde qui a un nom sur cette Planète, je vous dirai simplement quelques mots d'une femme que j'aime beaucoup : Jeanne Moreau.
Je n'ai sans doute pas vu la plupart de ses films, mais je garde un bon souvenir de ceux que j'ai vus. Je crois cependant que mes plus beaux souvenirs, ce sont ses entrevues à la télévision. Je suis bien sûr très sensible au jeu de l'actrice ; je suis peut-être plus sensible encore à la femme qui s'exprime, sur son métier, sur sa carrière, mais aussi sur différents sujets qui la concernent. La citoyenne Jeanne Moreau a des opinions sur les choses de la vie et sur la vie en société. Je ne suis peut-être pas tout à fait objectif lorsque je l'entends s'exprimer sur divers sujets car j'aime la façon dont elle s'exprime, avec force et conviction parfois, et toujours avec beaucoup d'intelligence et d'élégance. Et comment ne pas succomber au charme de sa voix ?
J'ai été déçu d'entendre récemment aux nouvelles que Jeanne Moreau s'était établie en Suisse pour payer moins d'impôts. Je veux bien croire qu'un grand nombre de Français trouvent qu'ils paient trop d'impôts, mais ces impôts servent, en principe, à offrir aux Français les services qu'ils reçoivent de la part de l'État (soins de santé, éducation, etc.). Qu'un Florent Pagny ou Johnny Halliday décide de placer ailleurs que dans le pays qui l'a grassement nourri les millions d'euros en surplus qu'il ne cesse d'accumuler grâce aux Français moyens qui achètent ses disques, je trouve cela indécent. Que ces deux chanteurs, et bien d'autres, n'aient pas la fibre citoyenne très sensible, ça n'a rien de surprenant car on peut très bien chanter « l'Amuuuur » en pensant surtout à « l'Argent » ! Mais que Jeanne Moreau, si c'est vrai, décide de quitter officiellement la France pour épargner quelques sous en ne contribuant pas au financement des services publics, cela me déçoit. Dans mon esprit, Jeanne Moreau vivait dans les Yvelines, à Versailles, je crois, et j'aimerais bien penser qu'elle y vit encore, même si une bonne amie, Marguerite Duras, n'est plus sa voisine de Neauphle-le-Château.
Un jour d'été, il y a quelques années déjà, j'ai eu le bonheur de voir en personne Jeanne Moreau. J'étais sorti faire une course au Complexe Desjardins et, sur la place, j'ai eu la surprise de tomber sur une conférence de presse qu'y donnait Jeanne Moreau sur la grande place du Complexe, dans le cadre du Festival des Films du Monde de Montréal. Elle était là, à deux mètres devant moi et, contrairement à ce que l'on aurait cru, il n'y avait pas autour d'elle une garde prétorienne impressionnante. J'aurais pu m'approcher et la toucher... Bien entendu, Jeanne Moreau n'aura pas gardé de cette rencontre un souvenir impérissable, car je ne lui ai pas été présenté.
Un peu plus tard, des amis qui passaient l'hiver au soleil m'avaient confié leur maison, leur voiture et leur chat ; il était assez amusant d'habiter seul une maison de vingt pièces, mais un peu moins d'en déneiger toutes les entrées au moins trois fois par jour car, cette année-là, il avait neigé assez pour satisfaire les plus exigeants amateurs de sport d'hiver et de tapis blanc. Ces amis m'avaient demandé d'envoyer à une date précise un beau bouquet de fleurs à l'une de leurs connaissances et ils m'avaient donné l'adresse de leur fleuriste, rue Saint-Denis. Celui-ci avait (et il a toujours) une belle boutique dans laquelle je n'étais encore jamais entré, m'arrêtant souvent devant la vitrine, cependant, pour y admirer les plantes. Je fus accueilli par le propriétaire, dont la boutique porte le nom. Je lui dis ce que je voulais et, pendant qu'il s'affairait à préparer ma commande, je lui confiai que c'était la première fois que je mettais les pieds dans sa boutique, qu'à chaque fois que je passais devant, c'était presque toujours après la fermeture et que je devais me contenter d'admirer les plantes de la vitrine. Spontanément, il me dit que je lui rappelais Jeanne Moreau. Voyant mon étonnement, il ajouta que sa boutique fournissait beaucoup de plantes et de fleurs pour des tournages cinématographiques (ce que je savais) et qu'un jour Jeanne Moreau était entrée dans sa boutique en lui disant excatement ce que je venais de lui dire... C'est ainsi que je peux affirmer avoir quelque chose en commun avec Jeanne Moreau.
J'apprends que le ministre français de la culture, Renaud Donnedieu de Vabres, ce mardi 9 janvier 2007, a nommé Jeanne Moreau Commandeur dans l'Ordre National du Mérite.
D'autre part, je suis très heureux de découvrir à l'instant que Jeanne Moreau a démenti les rumeurs voulant qu'elle soit installée en Suisse. « L'exil fiscal est "complètement à l'opposé de mon éthique", a déclaré la comédienne qui s'exprimait samedi 16 décembre sur France 2 à propos du départ en Suisse de Johnny Hallyday. "J'ai horreur de la dissimulation. J'ai des droits comme citoyenne, et donc j'ai des devoirs, et ça me parait tout à fait normal", a-t-elle ajouté, selon le site « non officiel » de Jeanne Moreau.
Pour les curieux, on peut écouter gratuitement un bref extrait (et l'émission au complet moyennant 5 euros) de la « Radioscopie » que Jacques Chancel avait consacré à Jeanne Moreau le 23 janvier 1976, le jour de son quarante-huitième anniversaire. Elle y dit quelque chose de très intéressant sur les moments de solitude et sur l'importance d'avoir des moments à ne rien faire...
La prochaine fois, si vous y tenez, je vous parlerai de ma rencontre avec Elisabeth II ou Jean-Paul II. Et je vous laisse avec une chanson interprétée par Jeanne Moreau.
Je n'ai sans doute pas vu la plupart de ses films, mais je garde un bon souvenir de ceux que j'ai vus. Je crois cependant que mes plus beaux souvenirs, ce sont ses entrevues à la télévision. Je suis bien sûr très sensible au jeu de l'actrice ; je suis peut-être plus sensible encore à la femme qui s'exprime, sur son métier, sur sa carrière, mais aussi sur différents sujets qui la concernent. La citoyenne Jeanne Moreau a des opinions sur les choses de la vie et sur la vie en société. Je ne suis peut-être pas tout à fait objectif lorsque je l'entends s'exprimer sur divers sujets car j'aime la façon dont elle s'exprime, avec force et conviction parfois, et toujours avec beaucoup d'intelligence et d'élégance. Et comment ne pas succomber au charme de sa voix ?
J'ai été déçu d'entendre récemment aux nouvelles que Jeanne Moreau s'était établie en Suisse pour payer moins d'impôts. Je veux bien croire qu'un grand nombre de Français trouvent qu'ils paient trop d'impôts, mais ces impôts servent, en principe, à offrir aux Français les services qu'ils reçoivent de la part de l'État (soins de santé, éducation, etc.). Qu'un Florent Pagny ou Johnny Halliday décide de placer ailleurs que dans le pays qui l'a grassement nourri les millions d'euros en surplus qu'il ne cesse d'accumuler grâce aux Français moyens qui achètent ses disques, je trouve cela indécent. Que ces deux chanteurs, et bien d'autres, n'aient pas la fibre citoyenne très sensible, ça n'a rien de surprenant car on peut très bien chanter « l'Amuuuur » en pensant surtout à « l'Argent » ! Mais que Jeanne Moreau, si c'est vrai, décide de quitter officiellement la France pour épargner quelques sous en ne contribuant pas au financement des services publics, cela me déçoit. Dans mon esprit, Jeanne Moreau vivait dans les Yvelines, à Versailles, je crois, et j'aimerais bien penser qu'elle y vit encore, même si une bonne amie, Marguerite Duras, n'est plus sa voisine de Neauphle-le-Château.
Un jour d'été, il y a quelques années déjà, j'ai eu le bonheur de voir en personne Jeanne Moreau. J'étais sorti faire une course au Complexe Desjardins et, sur la place, j'ai eu la surprise de tomber sur une conférence de presse qu'y donnait Jeanne Moreau sur la grande place du Complexe, dans le cadre du Festival des Films du Monde de Montréal. Elle était là, à deux mètres devant moi et, contrairement à ce que l'on aurait cru, il n'y avait pas autour d'elle une garde prétorienne impressionnante. J'aurais pu m'approcher et la toucher... Bien entendu, Jeanne Moreau n'aura pas gardé de cette rencontre un souvenir impérissable, car je ne lui ai pas été présenté.
Un peu plus tard, des amis qui passaient l'hiver au soleil m'avaient confié leur maison, leur voiture et leur chat ; il était assez amusant d'habiter seul une maison de vingt pièces, mais un peu moins d'en déneiger toutes les entrées au moins trois fois par jour car, cette année-là, il avait neigé assez pour satisfaire les plus exigeants amateurs de sport d'hiver et de tapis blanc. Ces amis m'avaient demandé d'envoyer à une date précise un beau bouquet de fleurs à l'une de leurs connaissances et ils m'avaient donné l'adresse de leur fleuriste, rue Saint-Denis. Celui-ci avait (et il a toujours) une belle boutique dans laquelle je n'étais encore jamais entré, m'arrêtant souvent devant la vitrine, cependant, pour y admirer les plantes. Je fus accueilli par le propriétaire, dont la boutique porte le nom. Je lui dis ce que je voulais et, pendant qu'il s'affairait à préparer ma commande, je lui confiai que c'était la première fois que je mettais les pieds dans sa boutique, qu'à chaque fois que je passais devant, c'était presque toujours après la fermeture et que je devais me contenter d'admirer les plantes de la vitrine. Spontanément, il me dit que je lui rappelais Jeanne Moreau. Voyant mon étonnement, il ajouta que sa boutique fournissait beaucoup de plantes et de fleurs pour des tournages cinématographiques (ce que je savais) et qu'un jour Jeanne Moreau était entrée dans sa boutique en lui disant excatement ce que je venais de lui dire... C'est ainsi que je peux affirmer avoir quelque chose en commun avec Jeanne Moreau.
J'apprends que le ministre français de la culture, Renaud Donnedieu de Vabres, ce mardi 9 janvier 2007, a nommé Jeanne Moreau Commandeur dans l'Ordre National du Mérite.
D'autre part, je suis très heureux de découvrir à l'instant que Jeanne Moreau a démenti les rumeurs voulant qu'elle soit installée en Suisse. « L'exil fiscal est "complètement à l'opposé de mon éthique", a déclaré la comédienne qui s'exprimait samedi 16 décembre sur France 2 à propos du départ en Suisse de Johnny Hallyday. "J'ai horreur de la dissimulation. J'ai des droits comme citoyenne, et donc j'ai des devoirs, et ça me parait tout à fait normal", a-t-elle ajouté, selon le site « non officiel » de Jeanne Moreau.
Pour les curieux, on peut écouter gratuitement un bref extrait (et l'émission au complet moyennant 5 euros) de la « Radioscopie » que Jacques Chancel avait consacré à Jeanne Moreau le 23 janvier 1976, le jour de son quarante-huitième anniversaire. Elle y dit quelque chose de très intéressant sur les moments de solitude et sur l'importance d'avoir des moments à ne rien faire...
La prochaine fois, si vous y tenez, je vous parlerai de ma rencontre avec Elisabeth II ou Jean-Paul II. Et je vous laisse avec une chanson interprétée par Jeanne Moreau.
12 commentaires:
c'est encore moi encore pour te remercier d'avoir parlé de quelque chose que je sens vraiment proche (comme quand tu as cité Fanny et Alexander, parmi mes film préférés). J'aime bien Jeanne Moreau, qui a tourné des film inoubliables. J'adore sa Lysiane dans Querelle de Fassbinder, surtout quand elle chante la superbe Each man kills the thing he loves. C'est bien vrai que meme Ingrid Caven avait chantée cette chanson d'une façon impressionante, mais si je parle de l'anicienne femme de Fassbinder je vais off topic et donc je me tais. Mais je te veux citer Les Amants de Louis Malle que tu surement connaitras, vu que parmi tes films préférés il y a Le souffle au coeur (avec une superbe Lea Massari, désormais à la rétraite volontaire d'une dizaine d'années, hélas!). Et comme oublier son personnage dans La mariée était en noir de Truffaut? On pourrait parler pour des heures! Bravo, Alcib, à honnorer une grande dame de la Culture mondiale (les gens de culture appartiennent au monde entier)
Merci de ce beau commentaire, Salvo. En effet, j'oubliais « Querelle », ce très beau film de Fassbinder, dans lequel j'ai aussi aimé le beau Brad Davis, et les frères Malet, si je me souviens bien.
« Le Souffle au coeur » (sans Jeanne Moreau), mais avec Léa Massari que j'adore ! J'ai revu tant de fois ce film, et je le reverrai encore de nombreuses fois avant de mourir. Avec « Mort à Venise », « Violence et passion » (et autres films de Visconti), « Au revoir les enfants », « Fanny et Alexandre », ce sont là pour moi des trésors cinématographiques...
Je n'ai pas encore mis en ligne la suite de mon billet « Réchauffement » ; je manque de temps pour organiser les images à l'intérieur du texte ; j'essaierai de faire cela demain. Le billet sera publié à la date du 8 janvier, mais je mettrai un lien à la date où il sera vraiment mis en ligne.
Merci encore, Salvo et à bientôt.
Je fais partie de la génération qui a vu les films de jeanne moreau. Mais comme elle change de physionomie photo en photo, on dirait un caméléon.
je l'aime beaucoup la Moreau - j'étais un peu surprise de votre affirmation de son installation en Suisse et me disais "encore une qui vieillit mal" - j'aime donc bien la fin du billet.
L'ai rencontrée plusieurs fois, mais moi dans l'anonymat des gens qui étaient là, elle dans le rôle qu'elle remplissait : vie, conférence ..
Une grande dame du cinéma français, et du cinéma tout court. Je crois que c'est encore dans Jules et Jim que je la préfère, c'était une période très excitante pour elle, même si son histoire avec Truffaut n'était pas de tout repos (deux tempéraments très compliqués).
Pour la petite histoire, il y a une vendeuse de la Baie au quatrième étage, rayon batterie de cuisine, dont la voix (et le physique dans une certaine mesure) rappelle de façon étonnante Jeanne Moreau. C'est toujours aussi surprenant, on lui achèterait bien une poële toutes les semaines.
N'oublie pas de nous raconter ta rencontre avec Lisa Minelli... ;-)
Bah, moi j'ai rencontré Madonna et j'ai serré la main aux Black Eyed Peas :)
Pour en revenir au sujet, j'aime bien Jeanne Moreau, et je ne crois qu'elle parte s'exiler en Suisse, elle l'a même démenti via l'AFP: "c'est contraire à mon éthique".
Je me rappelle encore le premier film que j'ai vu avec Jeanne Moreau: "La Mariée était en noir"...un bon film.
-> Lancelot : Pour un acteur ou une actrice, se faire qualifier de caméléon, c'est sûrement un très beau compliment à lui faire ;o)
-> Brigetoun : Je suis aussi très soulagé de lire, à la dernière minute, qu'elle a démenti cette rumeur. La fausse nouvelle ne lui ressemblait pas.
Comme j'habite dans le quartier des salles de spectacles, de concert, des festivals, etc., je croise très souvent du monde intréressant, si ce n'est du beau monde...
-> Simeric : je crois que c'est souvent le cas, quand on a la chance d'avoir un peu de talent assez jeune : les rôles de jeunesse sont souvent marquants ; et puis les passions tumultueuses se vivent plus facilement avec l'énergie et la capacité d'adaptation des jeunes années.
J'ai probablement remarqué déjà ce sosie, mais je ne m'en souviens plus...
-> Olivier : nous étions l'autre soir à quelques pas de l'endroit où je l'ai rencontrée ; elle m'avait salué.
-> Hervé : Me trompé-je en pensant que c'était surtout ta soeur qui voulait rencontrer Madonna ou est-ce que je confonds avec une autre vedette ?
Je n'ai pas de souvenir précis de « La mariée était en noir », mais j'ai dû le voir.
Merci, Alcib ! Voilà qui, pour moi, remet les pendules à l'heure...
Tu as vu Ascenseur pour l'échafaud ? C'est parmi ses meilleurs.
Sinon, faut entendre Laurent Gerra l'imiter. Ça fait mal...
C'est vrai que Jules et Jim, c'était un film tellement rafraîchissant, pétillant, plein d'audace [à l'époque] et de vie. Un grand film d'amour et d'amitié... et bien servi par la chanson thème qui donne le ton: «...dans l'tourbillon d'la vie...»
Jeanne Moreau est une grande actrice même dans des rôles de soutien. On n'a qu'à penser à sa complicité dans l'éveil à la beauté et à la sensualité de NIKITA, dans le film de Besson de beaucoup supérieur au remake USA.
Une grande artiste et une grande dame très intense ou très légère selon le cas. Je ne sais pas pourquoi, mais elle me fait penser à Simone Signoret. Probablement une question de qualité.
P.S. (pour René) J'aime aussi Laurent Gerra imitant Jean D'Omerson et DJônnii Halliday. Par contre, pour Céline Dion: pas fameux. Il y juste Gad Elmaleh qui imite bien les Québécois.
Je decouvre ton site grace a la redac du jour, et j'ai commence a me perdre en me baladant sur tes mots... Ah l'ISF, que ne reverais je pas de le payer... Seulement la ou le bas blesse, c'est la maniere dont il est redistribuer et moi cela me fait mal au coeur de savoir que cela paye entre autre les logement/voiture de fonction, des armes militaires alors que les plus demunis, l'education, la sante, la culture, la science en font defaut...
J'avais ecris sur Johnny un chtit article tellement j'etais en colere
si ca t'interesse c'etait la
http://bioblog.over-blog.com/article-4918579-6.html
Ciao
Très intéressant tout cela. J'apprécie également beaucoup Jeanne Moreau, mais à la limite plus en tant que personne qu'actrice, je suis toujours frappé par sa vision juste de la vie et son discours d'une grande intelligence. Mais Jeanne Moreau, c'est surtout pour moi ses chansons de jeunesse qui ont bercé mon enfance car nous avions les disques à la maison. Des chansons que je dois connaître plus ou moins par coeur, des petites histoires rafraichissantes à chaque fois, à la mélodie ciselée comme de la dentelle, pas faciles à chanter car toutes en décrochements, bref des chansons qui ont de l'intérêt. Tiens, je vais m'en mettre un disque !
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