La nature réserve parfois de ces surprises ! À Pompéi, on était assez familier avec les tremblements de terre mais quand, le 24 août 79, le Vésuve a fait éruption, on ne s'y attendait pas : la précédente éruption remontait à 3 500 ans avant J.-C. (la mémoire étant une faculté qui oublie, il ne faut reprocher à personne de ne pas s'être souvenu...).
J'ai déjà évoqué sur ce blogue l'éruption du Vésuve tel qu'a pu la décrire un témoin privilégié, Pline le Jeune. En réfléchissant aux conséquences de l'éruption du Vésuve, je constate qu'il y a là une analyse sociologique à faire ; peut-être a-t-elle déjà été faite, d'ailleurs ; sinon, j'y renonce : donc si quelqu'un veut s'y attaquer je lui cède mon observation.
Pompéi était une riche cité romaine qui avait été reconstruite après le tremblement de terre de 62. Le port d'Herculanum, qui se trouve à trouve à proximité, est habité, lui, par des classes plus populaires et, par conséquent, moins riches. Lors de l'éruption du Vésuve, Pompéi, la ville riche, a été enfouie sous six mètres de particules de roches volcaniques, alors qu'Herculanum a été ensevelie sous seize mètres de boue. Par conséquent, la nature semble participer parfois à la lutte des classes et choisir son camp.
Au XVIIIe siècle, la charrue d'un paysan a permis de découvrir les vestiges des deux cités romaines ensevelies sous les cendres du Vésuve et les archéologues se sont vite mis à l'ouvrage. Plus tard, les artistes et les décorateurs français du Directoire et de l'Empire se sont grandement inspirés des trésors découverts à Pompéi et à Herculanum.
Canova, Pauline Bonaparte-Borghese
Les fouilles à Pompéi ont permis de mettre à jour de superbes fresques qui montrent la richesse des villas romaines de la ville. Plusieurs de ces fresques sont assez éloignées de ce que voudrait la morale actuelle, à caractère plutôt érotique. La première illustration ci-dessus en est un exemple. Alors que certains voudraient y voir une scène dramatique, une femme pleurant sur les genoux d'une autre, par exemple, il ne s'agit pas de cela du tout : il suffit de savoir que la personne assise n'est pas une femme, mais un homme et que tout le monde est assez dénudé. De plus, les deux femmes debout n'ont pas une attitude de femmes éplorées.
On s'est peut-être demandé à quel moment, dans ce billet, je parlerais d'Alexander. Le temps est venu. J'aurais pu associer Alexander à tout ce que j'ai écrit ci-desus car, comme le poète latin Térence, il aurait pu dire : « Je suis homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger » (je ne sais pas s'il aurait pu le dire en latin « Homo sum ; humani nil a me alienum puto », mais il l'aurait certainement dit en grec classique et en anglais). Toutefois, je pense à Alexander tout particulièrement en voyant certaines fresques de la Maison du Faune ; je sais qu'il aurait aimé aussi cette statue du Faune dansant, « petit chef-d'oeuvre de l'art statuaire antique », peut-on lire sur le site de Wikipédia.
L'image vient d'ici
Et puis, on retrouve Alexandre le Grand : « Il ne faut cependant pas oublier la mosaïque de la « Bataille d'Issos », conservée au musée archéologique de Naples[q 3], exceptionnelle par ses dimensions (elle mesure en effet 3,5 m. sur 6 m.) mais aussi par sa puissance expressive : on y voit une foule de soldats, de lances et de chevaux saisis au moment où Alexandre, désormais vainqueur et fier de ses troupes, s'apprête à infliger le coup de grâce à l'ennemi en fuite. Cette mosaïque constituait le pavage du tablinum », lit-on encore sur Wikipédia.
2 commentaires:
Comme quoi, Alexander était déjà présent bien avant votre rencontre ;)
Une très douce journée d'anniversaire à toi cher Alcib!
Bises!
Béo : Oui, nous devions nous rencontrer, c'était écrit, je crois. Et Alexander vivra bien après moi...
Merci de tout coeur, Béo.
Bises à toi.
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