Un drôle de phénomène risque de se produire bientôt dans la région de Québec, la capitale nationale du Québec.
Les auditeurs boutonneux d'une radio-poubelle et quelques émules semblent vouloir punir la démocratie et tous ceux qui au Québec y croient encore en votant massivement pour un parti de droite, dont le grand-frère gouverne en ce moment à Ottawa, qui durant toute la campagne électorale a fait des promesses qui coûteraient plusieurs milliards de dollars tout en se gardant bien de soumettre un cadre financier qui viendrait donner un peu de crédibilité à leurs engagements et à la formation politique elle-même.
Ce cadre financier a été présenté il y a trois jours, le lendemain de la présentation du budget présenté par le grand-frère d'Ottawa précisément ce jour-là, en plein milieu de la campagne électorale, comme façon de dire aux Québécois : attention, si vous ne votez pas pour le bon parti, vous risquez de ne pas avoir cet argent qui représente le prix de vos consciences.
N'eût été de ce budget qui a fait plaisir aux vassaux de cet autre gouvernement et qui a indigné 75 % des Québécois par la grossière indécence du processus, le cadre financier du mini-parti qui prétend vouloir gouverner le Québec aurait obtenu toute l'attention qu'il mérite : il aurait été analysé par des fiscalistes qui en 15 minutes auraient conclu qu'il ne tenait pas la route et que par conséquent ceux qui le proposent en prétendant sérieusement se faire élire ne méritaient pas toute l'attention médiatique habilement obtenue à coups de déclarations démagogiques.
Pour vous donner une idée de la valeur des candidats de ce parti que les gens de la région de Québec se préparent à élire lundi prochain, voyez un peu à quoi pourrait ressembler leur ministre de la culture. Attention, âmes sensibles s'abstenir : il s'agit d'un candidat réel dans une véritable élection pour le choix du prochain gouvernement du Québec. Si vous en avez le courage, cliquez ici.
Au secours, Monsieur Boisclair ! Éloignez de nous ces dangers publics.
12 commentaires:
Dites donc ! c'est vrai qu'il fout la trouille, votre camarade Francoeur ! C'est peut-être un franc coeur mais ça ne m'a pas l'air d'être une franche intelligence.
(Cela dit, il a au moins la franchise d'avouer que, la culture, il n'en a rien à battre : ça vous a un petit côté rafraîchissant, je trouve...)
Bonne fin de nuit, moi je commence ma journée de labeur : le boeuf est attelé à sa charrue, prêt pour le premier sillon !
Dumont c'est un peu le fils spirituel de Duplessis, mais aussi d'autres politiciens pas vraiment recommandables. J'ai écrit un texte sur le sujet sur mon blogue si ça vous intéresse.
@+
Bon sillon, Didier et surtout : bonne récolte.
Merci de ce commentaire, Louis. Je suis à la course encore, mais j'irai lire votre texte au cours des prochaines heures.
bon le différence avec les notres c'est un peu plus d'humlilité, mais le je ne promets rien, ce que je dis je le livre, on lui fait un triomphe ici. Et quand ils parlent de culture c'est les chorales pour chanter l'hymne national, j'exagère à peine.
Bienvenue dans notre désespoir Alcib
pfiou...commequoi, iln'y a pas que les francais qui se prenne les pieds dans la politique en ce moment !!
....en tout cas, comme l'a dit un grand monsieur, vive le quebec!! (je crois qu'il avait dit un truc après, mais j'me rappelle plus quoi exactement...^^)
Je suis tellement découragée de Québec, par moment! Je suis aussi mystifiée que les autres par le "mystère Québec"... Mais à te lire, je comprends que nous avons les mêmes opinions politiques? Ce doit être une question d'ADN!
Bonne journée d'élection. Au moins, on ne s'ennuiera pas.
(Mais j'ai peur...)
Danaée
Soleilentete.canalblog.com
Au secours, en effet...
Finalement, c'est le Québec en entier qui est en péril... Mes sympathies.
En effet, Brigetoun, la droite conservatrice semble se répandre partout sur la terre et c'est inquiétant.
Many, il faut bien que les citoyens soient consultés régulièrement pour choisir ceux qui vont administrer les affaires qui les concernent.
Danaée, il semble, comme le souligne Pierre-Yves, qu'il n'y ait pas que la région de Québec qui nous donne des sueurs froides.
Pierre-Yves, tu as raison. Le Québec entier est en péril. Et Montréal semble être ostracisée par une bonne partie du Québec.
Le grand perdant de cette élection, c'est bien sûr Jean Charest qui n'a pas su vraiment faire adopter une vision fédéraliste et qui devra gouverner sur des alliances avec le Parti Québécois.
Et que dire du fait que 68 % des Québécois, au fond, se sont prononcés contre le fédéralisme que défendait Jean Charest ?
Et que dire du fait que le gouvernement que dirigera Jean Charest n'est élu que 24 % des francophones du Québec ?
Jean Charest, par le mensonge et cynisme dont il a fait preuve depuis 2003 a sérieusement mis à mal le confiance des Québécois dans le processus démocratique.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, le gouvernement de droite à Ottawa profitera de cet affaiblissement du Québec pour déclencer des élections canadiennes afin d'obtenir une majorité et d'asseoir solidement les valeurs de la droite sur l'ensemble du Canada.
Cher Alcib, vu de France (et vu par un Français vivant depuis 15 ans avec une femme (française) ayant elle-même vécu 20 ans à Québec (ce qui fait que j'ai 2 belles-filles québécoises), il me semble qu'il y a au moins un invariant dans la politique québécoise, comme chaque élection le prouve :
Les Québécois ne veulent pas être indépendants.
D'autre part, parler de "droite conservatrice" me semble un pléonasme.
Troisièmement, les problèmes de "droite" et de "gauche" me semblent être devenus non pertinents (et pas seulement au Québec, bien entendu).
Je suis très intéressé par ce que vous appelez, je crois, les "accomodements", qui se sont (si j'ai bien compris) "invités" dans votre campagne électorale.
Il me semble qu'il n'est plus possible de faire "comme si" les flux migratoires ne posaient aucun problème : ils en posent, et de très sérieux, aussi bien chez vous que chez nous. Faire semblant que non revient à laisser tous ces thèmes à l'extrême-droite, alors qu'ils concernent chaque citoyen.
Il me paraît dangereux de décréter (ce que font les pseudo-intellectuels français) que soulever le problème de l'immigration massive est FORCÉMENT être raciste.
Je crois plutôt que se voiler la face concernant ce problème revient à fabriquer des racistes. Lesquels, à un moment, vont exploser.
je pense à vous depuis hiers soir
Chère Brigetoun, je ne vous connaissais pas et je viens d'aller passer une petite heure sur vos deux blogs, afin de remédier à cet état de fait.
Je vous le dis ici par simple commodité (j'espère qu'Alcib me pardonnera de bivouaquer ainsi chez lui - mais je sais les Québécois naturellement accueillants...).
Ce que vous dites (je parle surtout de votre versant "politique") m'a intéressé, touché même. Je ne suis en accord pratiquement sur rien avec vous (encore qu'en creusant un peu...), mais vous argumentez bien, et votre sincérité affleure constamment.
Évidemment, il y a le problème de Mme Royal, que vous soutenez, apparemment avec beaucoup de conviction. Étant, moi, un homme de gauche (enfin, je le crois), prêt à voter - la mort dans l'âme et à reculons - pour Nicolas Sarkozy, s'il le faut, afin de barrer la route de l'Élysée à cette personne, vous comprenez qu'il nous est difficile de nous entendre sur ce terrain-là.
Heureusement, ce n'est pas le seul.
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