lundi 7 août 2006
Le mont Royal vu de l'Hôtel-Dieu
Voici quelques précisions sur ce que nous pouvons voir ou deviner sur cette photo.
On aperçoit sur la deuxième photo, après la première rangée d'arbres, une bâtiment de pierres qui sert surtout au jardinier ; juste à côté, il y a une toute petite chapelle, en pierres également, mais que l'on n'aperçoit pas sur la photo. En haut à gauche, on peut apercevoir quelques bâtiments d'un autre hôpital, anglophone celui-là, le Royal-Victoria. Vers le centre-droit de l'image, entre la cime des arbres du premier plan et la croix du mont Royal, on peut voir un toit vert ; il fait partie des installations sportives de l'Université McGill, autre institution anglophone. Ce que l'on ne voit pas, perdues dans les arbres, ce sont les résidences étudiantes de la même université (presque toutes les vues intéressantes de Montréal appartiennent à ceux qui ont longtemps dominé la vie économique et culturelle de Montréal : les anglophones de souche britannique). L'Université McGill et l'hôpital Royal-Victoria ne se gênent pas pour, de temps à autre, couper des arbres et envahir peu à peu du terrain dans ce parc du mont Royal qui appartient aux Montréalais ; ils sont passibles d'amendes pour ces délits, mais qu'est-ce qu'une amende de quelques centaines de dollars pour ces riches institutions ? les places ainsi récupérées pour garer quelques dizaines de voitures rapporteront au centuple en quelques semaines le montant de ces amendes. Conclusion : ce n'est pas parce qu'ils dirigent des institutions à caractère social ou humanitaire que les administrateurs de ces institutions font preuve de civisme et de respect de la propriété collective des Montréalais. Hélas, ces infractions, pratiquées parfois avec insolence dans le cas des deux institutions précédentes, ne sont pas isolées : il y a quelques années, les soeurs hospitalières, pour répondre sans doute aux demandes pressantes des administrateurs de l'Hôtel-Dieu, ont laissé se détériorer quelques très belles maisons qui leur appartenaient, rue Saint-Urbain, forçant ainsi les locataires à quitter les lieux, afin de pouvoir démolir ces maisons datant du XIXe siècle et de les remplacer par un terrain servant à garer des voitures. J'avais toujours rêvé d'occuper un logement dans l'une de ces maisons, non seulement à cause de l'architecture de ces maisons, mais aussi pour la vue superbe sur le parc Jeanne-Mance et sur le mont-Royal ; cette vue superbe, ce sont maintenant des dizaines de voitures qui en bénéficient.
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1 commentaire:
Ouf! Ça fait mal au coeur!
Commeenvie de jouer à l'autruche! Une chance que tu es là, Alcib!
Que faire?
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