Je parlais cet après-midi avec une femme qui est arrivée de Grèce il y a quelques jours ; sa mère et sa fille y sont encore. Elle me disait que c'est terrible de voir le ciel toujours noir de fumée, de devoir garder en permanence les portes et fenêtres fermées et de laisser fonctionner toujours le climatiseur (pour ceux qui ont la chance d'en avoir un).
Cela, c'est sans parler du côté humain, de toutes ces personnes qui ont tout perdu, qui n'ont pratiquement pas d'assurance et qui jamais ne retrouveront un coin de terre comme celui qui a été détruit.
La grogne est forte contre le gouvernement, disait-elle.
Le pire, dans tout cela, c'est de savoir que quelques malades prennent plaisir à allumer ces feux. Et qui sait si certains de ces pyromanes ne sont pas « de mèche » avec les promoteurs immobiliers rapaces et sans scrupule qui ne manqueront pas de construire de magnifiques villages de vacances pour accueillir les touristes qui se ficheront pas mal de savoir que quelques mois plus tôt des familles ont péri sur ces terres convoitées, que des centaines d'autres ont tout perdu et qu'elles auront eu pour toute compensation de l'incurie de leurs gouvernants qu'une mince bouchée de pain à tremper dans l'huile d'olive qu'ils devront désormais acheter.
En lisant ces terribles nouvelles sur ce qui se passe en Grèce, notamment dans le Péloponnèse, je ne peux m'empêcher de penser à tous ces amis pour qui la Grèce est d'abord la patrie de tous ceux qui pensent et qui s'intéressent un peu à l'histoire occidentale, mais aussi à ceux qu'il m'est arrivé de croiser brièvement. Je pense par exemple à un homme d'une formidable humanité, d'une culture comportant de nombreux trous mais surtout d'immenses richesses ; d'origine portugaise et dessinateur technique pour gagner sa vie, Manuel ne travaillait dans une année, chez Bombardier ou ailleurs, que le temps qu'il fallait pour amasser assez d'argent pour partir en Grèce. Plus d'une fois, il avait parcouru le Péloponnèse du Sud au Nord et inversement. Il avait beaucoup aimé les Cyclades, mais c'était avec les larmes aux yeux qu'il me parlait alors du Péloponnèse, m'incitant à y aller dès que je le pourrais. Ces derniers jours, j'ai beaucoup pensé à la Grèce, à mes amis qui aiment ce pays, et j'ai beaucoup pensé à Manuel, ce Portugais amoureux de la poésie et de la Grèce.
Cela, c'est sans parler du côté humain, de toutes ces personnes qui ont tout perdu, qui n'ont pratiquement pas d'assurance et qui jamais ne retrouveront un coin de terre comme celui qui a été détruit.
La grogne est forte contre le gouvernement, disait-elle.
Le pire, dans tout cela, c'est de savoir que quelques malades prennent plaisir à allumer ces feux. Et qui sait si certains de ces pyromanes ne sont pas « de mèche » avec les promoteurs immobiliers rapaces et sans scrupule qui ne manqueront pas de construire de magnifiques villages de vacances pour accueillir les touristes qui se ficheront pas mal de savoir que quelques mois plus tôt des familles ont péri sur ces terres convoitées, que des centaines d'autres ont tout perdu et qu'elles auront eu pour toute compensation de l'incurie de leurs gouvernants qu'une mince bouchée de pain à tremper dans l'huile d'olive qu'ils devront désormais acheter.
En lisant ces terribles nouvelles sur ce qui se passe en Grèce, notamment dans le Péloponnèse, je ne peux m'empêcher de penser à tous ces amis pour qui la Grèce est d'abord la patrie de tous ceux qui pensent et qui s'intéressent un peu à l'histoire occidentale, mais aussi à ceux qu'il m'est arrivé de croiser brièvement. Je pense par exemple à un homme d'une formidable humanité, d'une culture comportant de nombreux trous mais surtout d'immenses richesses ; d'origine portugaise et dessinateur technique pour gagner sa vie, Manuel ne travaillait dans une année, chez Bombardier ou ailleurs, que le temps qu'il fallait pour amasser assez d'argent pour partir en Grèce. Plus d'une fois, il avait parcouru le Péloponnèse du Sud au Nord et inversement. Il avait beaucoup aimé les Cyclades, mais c'était avec les larmes aux yeux qu'il me parlait alors du Péloponnèse, m'incitant à y aller dès que je le pourrais. Ces derniers jours, j'ai beaucoup pensé à la Grèce, à mes amis qui aiment ce pays, et j'ai beaucoup pensé à Manuel, ce Portugais amoureux de la poésie et de la Grèce.
3 commentaires:
J'ai vécu un incendie de forêt dans ma jeunesse alors que j'étais dans le sud de la France et je peux dire que déjà, à petite échelle, c'est impressionnant. Alors là, la désolation qui doit en résulter, même si je n'ai pas vu d'images, je l'imagine très bien.
Je n'ai pas voulu mettre ici d'images de terribles du feu et de la désolation. Si cela t'intéresse, clique sur le lien « ravagée par les flammes » du billet précédent ; le journal Le Soir a publié de nombreuses photos, sous le lien « portfolio ».
m$me sans commanditaires pour les incendiaires le résultat risque fort d'être des paysans ruinés cherchant à gagner leur vie en villen de promotteurs se ruant sur les terres, et en place d'oliviers et de bois, un mitage de blles maisons "typiques" pour vacanciers.
Le payage est mort et de façon ui risque d'être sans recours.
Je pleure ma méditerannée. Et pourtant les touristes sont une nécessité
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