dimanche 16 septembre 2007

Visse d'arte, visse d'amore




Maria Anna Sofia Cecilia Kalogeropoulos (Μαρία Καλογεροπούλου) : ce nom vous dit quelque chose ? À moins d'être un ami de la famille ou encore... quelqu'un de très cultivé, il est bien possible qu'il ne vous dise rien.
Je ne suis pas un ami de la famille, ni quelqu'un de très cultivé. Cependant, cette femme a beaucoup compté dans ma vie. Et pourtant, elle ne l'a jamais su. J'imagine toutefois que c'était sa raison de vivre : compter un peu dans la vie des gens, en leur apportant du plaisir, de la joie, celle que procure la musique et la voix.
Platon, l'un de ses compatriotes qui l'a précédé de plusieurs siècles dans la vie, disait : « La musique donne une âme à l'univers, des ailes à l'esprit, une envolée à l'imagination, un allégement à la tristesse, de la gaîté et de la vie à toutes choses. Elle rétablit l'ordre et conduit à tout ce qui est bon, juste et beau. » Ce n'est pas elle qui l'aurait contredit, elle qui avait trouvé dans la musique sa raison d'être et son moyen d'être aimée.
Aimée, adulée, adorée, elle le fut. Mais elle fut aussi trahie, abandonnée, cruellement blessée par celui qui avait dit l'aimer mais pour qui la richesse, la puissance et la gloire comptait plus que tout et que la musique ne semblait pas toucher.
Elle a chanté sur toutes les grandes scènes du monde, elle a marqué l'opéra du XXe siècle, et elle est morte seule, à 53 ans, dans son appartement parisien de l'avenue Georges-Mandel. Elle fut l'une des plus grandes cantatrices de son époque, soprano au timbre unique, donnant vie et expression à tous les rôles qu'elle incarna, marquant chacun d'eux de sa grâce et de sa virtuosité.
J'ai découvert cette femme par la radio, sans doute, je ne me souviens plus très bien. J'ai immédiatement aimé sa voix que j'ai appris à apprécier encore grâce aux disques. Je n'ai pas eu plusieurs de ses disques, mais ceux que j'avais, je les ai écoutés intensément, et je les réécoute toujours avec la même émotion. Et tous ceux qui ont partagé quelque peu mon intimité ont aimé Maria Callas ; s'ils ne la connaissaient pas au départ, ils l'ont immédiatement aimée, au point de réclamer parfois que je mette l'un de ses disques...
Elle a mis du baume sur mes blessures et de la joie dans ma vie. Ne serait-ce que pour cela, je veux souligner aujourd'hui le trentième anniversaire de la mort de Maria Callas.

Maria Callas
2 décembre 1923 - 16 septembre 1977

4 commentaires:

V à l'Ouest a dit…

J'ai louché hier sur un ensemble de CD qu'ils ont sorti en France à l'occasion de l'événèment (tous les enregistrements en studio je crois), mais c'était trop cher pour moi, tant pis.

Anonyme a dit…

Comme par hasard (?) hier soir, je suis tombé sur un reportage(ARTV) de 2 heures sur la vie et la carrière de cette grande artiste. Elle a beaucoup aimé et a beaucoup souffert. Mais elle a sublimé cette douleur par sa magnifique voix.
Elle est très belle sur les deux photos que tu nous offres ici. Merci Alcib

Anonyme a dit…

Merci

Anonyme a dit…

Je ne connaissais pas son vrai nom, mais j'ai tout de suite reconnu se doux oval d'ange... En plus de sa voix divine, elle avait une beaute extraordinaire... Mais dans ses yeux il y avait toujours un voile de tristesse...