mardi 4 septembre 2007

Miscellanées sans prétention



Avant-hier, au moment même où je publiais mon billet pour souligner l'anniversaire de mon ami acrobate, sur un autre continent, Les Pitous publiaient la photo d'un autre acrobate.

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Je parlais récemment de la Provence, en faisant allusion à Peter Mayle qui, après avoir écrit un livre ventant la vie dans le Luberon, se plaignait d'être envahi par les touristes durant deux mois tous les étés. Mon quartier urbain n'a pas les charmes du Luberon et pourtant chaque année il est envahi ; durant les jours qui précèdent le premier lundi de septembre, les étudiants débarquent à Montréal. Et ce n'est pas pour deux mois, mais bien pour neuf mois que les « étrangers » arrivent en ville, venant de partout, du Canada, des États-Unis et, en nombre plus restreint sans doute, d'Europe, d'Asie. Il y a quatre universités à Montréal et j'habite près de l'Université McGill. Lorsque septembre arrive les commerçants du quartier sont heureux, en particulier ceux qui vendent des produits alimentaires et de la bière. Quand je sors faire mes courses, j'oublie que je vis dans la deuxième ville française au monde ; il m'arrive souvent d'être surpris d'entendre quelqu'un parler français autour de moi, à moins que ce ne soit un voisin immédiat.

Hayden Christensen, jeune acteur né à Vancouver

Ils arrivent avec des camions chargés de meubles ou bien en Audi, en BMW... Hier après-midi, j'ai vu une étudiante arriver en limousine noire pour s'installer dans l'immeuble en face de chez moi ; c'est vrai qu'elle avait trois grosses valises. Avant-hier, c'était deux étudiants venus du Maine, qui ont descendu quelques meubles d'une Range Rover et qui les ont transportés dans le même immeuble, juste en face du mien. Le transport d'un matelas du Maine vers Montréal justifiait sans doute l'emprunt de la Land Rover paternelle, même s'il aurait peut-être été plus économique d'acheter un matelas à Montréal.

Avec toute cette faune nouvelle qui arrive en ville, il est difficile de se concenter sur ce que l'on fait (enfin, je parle pour moi). Au début, cela dure parfois des semaines, c'est la fête toutes les nuits ; si l'on a l'oreille sensible et le sommeil léger, il vaut mieux fermer toutes ses fenêtres. Hier, j'étais au restaurant et je ne parvenais pas à garder les yeux sur ce que je mangeais ou sur le livre que j'avais apporté. C'est qu'un grand nombre de ces étudiants sont beaux à nous en couper le souffle. Avec toute l'insolence de leur beauté, on les croirait tout droit sortis des catalogues d'Abercrombie.

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Parce qu'en principe elle était dans la salle, je pensais que Fibula en aurait parlé ces jours derniers, mais il semble qu'elle ait préféré parler de livres ; entre Rufus Wainwright et Amélie Nothomb, moi je sais pourtant où va ma préférence. Je ne sais pas ce que fait la Nothomb en ce moment, mais j'ai lu que Rufus Wainrwight a fait un triomphe à Montréal. La critique du Journal de Montréal comme celle de La Presse sont très élogieuses. Il semble que l'émotion était forte ; la mère de l'artiste, malade, était dans la salle ; sa soeur est montée sur scène pour interpréter avec lui une chanson, l'amoureux allemand était là aussi (bon, j'ai compris : Rufus n'est pas libre). J'envie Vincent qui aura la chance d'aller voir et entendre Rufus à Nantes, le 18 novembre prochain ; le chanteur sera au Casino de Paris le lendemain. On peut acheter des billets ici ; pour les spectacles de Los Angeles ou pour ailleurs en Europe, pour la Grande-Bretagne, le Japon et l'Australie, consulter le calendrier. Sur le site officiel, vous pourrez l'entendre.

Rufus Wainwright - photo d'André Tremblay, La Presse

Ajout du 6 septembre 2007 : Fibula, qui a vu Rufus en spectacle, a finalement mis en ligne son compte rendu ; j'ai cru comprendre qu'elle l'avait aimé. On peut lire ici son témoignage.

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L'acteur Jean-Louis Trintignant, que j'aime beaucoup, sera à Montréal la semaine prochaine. Du 12 au 16 septembre, il lira à la Place des Arts des extraits du Journal de Jules Renard ; il se rendra ensuite au Palais Montcalm de Québec, les 18 et 19 septembre. On peut lire ici un article qui annonce le passage de Trintignant au Québec.

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J'ai ajouté quelques liens dans la liste des blogues que je lis assez régulièrement. Parmi les nouveaux, il y a Dr CaSo, qui se voulait secrète pendant quelques mois et qui a partiellement dévoilé son identité et sa nouvelle maison. Il y a aussi les nouvelles adresses : celle des Pitous, et celle de S. à Bruxelles qui a déménagé chez Thérèse. J'ai corrigé le lien vers le blogue de Tofsi, le « chtit écureuil... suisse » et j'ai ajouté celui de William à Montréal.

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Merci à Pierre-Vincent, qui vit près de Nantes et qui, de passage dans les Pyrénées, m'a envoyé une carte de Pau. J'aurais eu des souvenirs à évoquer au sujet de Pau, mais le temps me manque. La bonne nouvelle c'est que, l'été prochain peut-être, Pierre-Vincent sera à Montréal plutôt que dans les Pyrénées.

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Au cours des prochains jours, je serai beaucoup moins présent dans la carnétosphère. Je dois rédiger un document d'une trentaine de pages qui décidera pour les trois prochaines années de l'organisation de ma vie professionnelle (qui occupera tout mon temps, de toute façon) ; il me faut tout mettre par écrit : programme de promotion de mes services, plan des opérations, avec la description de toutes les tâches, le temps et les ressources nécessaires pour chacune, les revenus estimés pour chaque mois des trois prochaines années, les moyens prévus pour y arriver, le nombre de clients que je devrai solliciter chaque mois, les dépenses prévues, au centime près. Pas facile, déjà, d'organiser une journée, une semaine de travail ; imaginez le casse-tête quand il faut tout prévoir pour trois ans ! Il n'est pas question d'écrire n'importe quoi non plus : je devrai expliquer tous les écarts entre ce qui est écrit et la réalité. Ces jours-ci, je rêve du beau temps où je n'avais pas à assumer la responsabilité de la planification, de l'organisation ; mais au fond, ce beau temps a été assez court car, si mes parents ont toujours vécu avec « le sens du devoir », je crois que je suis né avec le sens des responsabilités. Il suffit que je m'engage dans un emploi ou dans une activité pour aussitôt me sentir responsable de son bon fonctionnement ; aussi bien que cet engagement me profite, au fond.

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En rédigeant ce billet, j'écoutais France Bleu Provence sur Radio France.

5 commentaires:

Beo a dit…

Bon courage pour la rédaction de ton document: pas facile de visualiser dans l'avenir...

J'ai aussi lu la superbe critique au sujet de Rufus. C'est le genre de spectacle que j'adore quand ça devient un moment unique à cause d'interventions exceptionnelles comme le duo avec sa soeur.

william a dit…

je te souhaite un bon rapport comme est cet article.
on est en lien réciproque maintenant. héhé

Lætitia Le Clech a dit…

J'étais bien dans la salle vendredi soir, quasiment aux pieds de Rufus (2e rang au milieu), et je suis en train de rédiger un billet à ce sujet. Je voulais publier avant mon article sur "Il faut qu'on parle de Kevin" de Lionel Shriver.
Amélie Nothomb, ce sera après Rufus, c'est pour dire...

Brigetoun a dit…

il est bien charmant ce gaarçon.
Pour l'envahissement quand vous en serez au même point que nous ! et nous sommes tout perdus quand comme maintenant les touristes ne sont plus que des groupes d'une vingtaine cornaqués à quelques coins de rue.
Mais lire que l'anglais rale parce qu'il est envahi ! (bon je ne l'aime pas). Que je sache il en fait partie non des importés ! Ou bien il nous considère comme des éléments du paysage ?

Anonyme a dit…

Très beau ce garçon, Christensen. Au premier abord je l'avais pris pour James Dean, c'est dire...