dimanche 29 juillet 2007

Je ne rêve plus...

Quand je disais, le 15 juillet dernier,
que mon look avait besoin d'être rafraîchi...


«Je ne rêve plus, je ne fume plus... », dit la chanson de Serge Lama.

Je n'ai jamais vraiment fumé, sauf pour faire comme les autres avant de comprendre que je pouvais être libre et autonome sans forcément adopter les rites tribaux. J'ai longtemps rêvé cependant et... hier encore, j'avais vingt ans... (oh, pardon, je m'égare : la chanson française a trop compté dans ma vie pour que je l'oublie) ; hier encore, disais-je, je pouvais passer des heures à rêver...

Or, depuis quelques semaines, je n'ai plus le temps de rêver. Je ne sais trop si je dois m'en plaindre ou pas car si la rêverie permet de voyager à bon compte, il n'en reste souvent pas grand-chose et le temps que nous avons employé à rêver n'a pas été très productif. Je n'ai plus le temps de rêver car je suis occupé à planifier, à organiser et à produire. Tout cela, c'est très excitant, mais c'est aussi très exigeant.

En choisissant de devenir mon propre patron, je savais ce qui m'attendait et, comme dit une autre chanson, (même si je n'habite pas « seul avec maman, rue Sarasate »), « le travail ne me fait pas peur ». La production ne me cause pas trop de problèmes, normalement, car j'avais l'habitude, même en étant salarié, d'accepter à l'occasion des mandats que je pouvais exécuter de chez moi. Sauf qu'à partir du moment où j'ai voulu officialiser mon statut de travailleur indépendant, je me suis inscrit dans un processus rigoureux qui exige, pour bien structurer le projet et mettre en place toutes les conditions de réussite, que je consacre 40 heures par semaine à mon projet (planification, statut juridique, études de marché, plan de communication, prévisions financières pour les trois prochaines années, etc.). Tout cela est en soi très intéressant et je m'amuserais à le faire si... je n'avais pas déjà des clients qui attendent les résultats de mon travail. Eux aussi ont leurs échéanciers... Et les journées n'ont que 24 heures, et les semaines, sept jours !

Il y a des moments où j'ai envie de décrocher, de faire le travail buissonnier, d'aller faire du vélo ou des courses au lieu de faire ce que je dois faire (et je me suis permis déjà d'aller dépenser de l'argent au lieu de travailler à en gagner : mon comptable me gronderait). Le problème principal, c'est que l'aménagement de mon appartement n'est pas adéquat pour le rythme de travail que je dois fournir. J'essaie d'y rémédier, mais je manque de temps. Même si je décidais de déménager rapidement, il me faudrait tout de même consacrer à ce projet du temps que je n'ai pas...

Je ne rêve plus, je ne dors plus beaucoup, parce que j'ai trop de projets en tête ; la différence entre les rêves et les projets, c'est que ces derniers ont des chances se concrétiser. Je n'oublie cependant pas que ces projets d'aujourd'hui sont, en partie, des rêves d'hier.

Non, je ne suis pas vraiment malade, si ce n'est pas être malade que de pas avoir le temps de rêver...

Je suis malade
Je ne rêve plus je ne fume plus
Je n'ai même plus d'histoire
Je suis sale sans toi je suis laid sans toi
Je suis comme un orphelin dans un dortoir
Je n'ai plus envie de vivre ma vie
Ma vie cesse quand tu pars
Je n'ai plus de vie et même mon lit
Se transforme en quai de gare
Quand tu t'en vas
Je suis malade complètement malade
Comme quand ma mère sortait le soir
Et qu'elle me laissait seul avec mon désespoir
Je suis malade parfaitement malade
T'arrives on ne sait jamais quand
Tu repars on ne sait jamais où
Et ça va faire bientôt deux ans
Que tu t'en fous
Comme à un rocher comme à un péché
Je suis accroché à toi
Je suis fatigué je suis épuisé
De faire semblant d'être heureux quand ils sont là
Je bois toutes les nuits mais tous les whiskies
Pour moi ont le même goût
Et tous les bateaux portent ton drapeau
Je ne sais plus où aller tu es partout
Je suis malade complètement malade
Je verse mon sang dans ton corps
Et je suis comme un oiseau mort quand toi tu dors
Je suis malade parfaitement malade
Tu m'as privé de tous mes chants
Tu m'as vidé de tous mes mots
Pourtant moi j'avais du talent avant ta peau
Cet amour me tue et si ça continue
Je crèverai seul avec moi
Près de ma radio comme un gosse idiot
Écoutant ma propre voix qui chantera
Je suis malade complètement malade
Comme quand ma mère sortait le soir
Et qu'elle me laissait seul avec mon désespoir
Je suis malade c'est ça je suis malade
Tu m'as privé de tous mes chants
Tu m'as vidé de tous mes mots
Et j'ai le cœur complètement malade
Cerné de barricades t'entends je suis malade.

Paroles : Serge Lama
Musique (quand il y en a) : Alice Dona
Interprétée sur cette vidéo par Dalida et Serge Lama.

6 commentaires:

Beo a dit…

Chaque médaille a son revers mais avec le temps... le rêve reprendra bien ses droits chez toi hein?

Anonyme a dit…

Il y a du "spleen" dans l'air.
Tu es décidément très occupé et tes démarches pour être libre de tout patron semblent lourdes de conséquences au niveau de l'horaire.
Aurais-tu comme moi l'imagination excessive qui, quelque fois, part en folie de grandeur? Si c'est le cas, il faut te prémunir. Le seul moyen que j'ai trouvé c'est la "priorisation des priorités" et la rigueur dans le respect de la programmation de mes listes de choses à faire (comme Danaée)

Je comprends que c'est une phase critique à passer et je t'offre mon soutien moral et amical.
Veille sur toi et donne-toi des moments de respiration. Comme le disait un vieux grand-père: "Prends ton temps, rien ne sert de courir car on arrive tous ensemble à la fin de l'année..."
Bon repos
Lux le solidaire

Anonyme a dit…

Que serait la vie sans rêve, Alcib ? Le rêve est beau, il permet d'imaginer, de se projeter. Tous les rêves ne devienent pas réalité mais il est parfois bon de "franchir le pas" et de concrétiser. Car on ne regrette vraiment que ce qu'on n'a pas fait.

Alors évidemment apparait la réalité. Le rêve s'éloigne et on découvre des aspects qu'on n'imaginait pas. Pas grave ... le rêve reprendra ses droits comme dit Beo.

Veille quand même à ne pas devenir fou avec des horaires trop lourds. C'est le grande difficulté quand on se met à son compte. Il faut continuer à vivre, sortir, rencontrer, s'aérer ...

Bon courage

Anonyme a dit…

J'admire la rigueur dont tu dois faire preuve pour bien fonctionner en tant que travailleur indépendant. Et malgré elle, tu as conservé ta faculté de rêver (et de faire rêver tes lecteurs) intacte. Tu sauras, je n'en doute pas, très vite concilier les deux sans culpabiliser. Je te connais pas, mais une chose est évidente: tu es un homme plein de ressources.

Alisandra a dit…

"Je suis malade
Je ne rêve plus je ne fume plus
Je n'ai même plus d'histoire
Je suis sale sans toi je suis laid sans toi
Je suis comme un orphelin dans un dortoir
Je n'ai plus envie de vivre ma vie
Ma vie cesse quand tu pars
Je n'ai plus de vie et même mon lit
Se transforme en quai de gare
Quand tu t'en vas
Je suis malade complètement malade
Comme quand ma mère sortait le soir
Et qu'elle me laissait seul avec mon désespoir
Je suis malade parfaitement malade
T'arrives on ne sait jamais quand
Tu repars on ne sait jamais où
Et ça va faire bientôt deux ans
Que tu t'en fous
Comme à un rocher comme à un péché
Je suis accroché à toi
Je suis fatigué je suis épuisé
De faire semblant d'être heureux quand ils sont là
Je bois toutes les nuits mais tous les whiskies
Pour moi ont le même goût
Et tous les bateaux portent ton drapeau
Je ne sais plus où aller tu es partout
Je suis malade complètement malade
Je verse mon sang dans ton corps
Et je suis comme un oiseau mort quand toi tu dors
Je suis malade parfaitement malade
Tu m'as privé de tous mes chants
Tu m'as vidé de tous mes mots
Pourtant moi j'avais du talent avant ta peau
Cet amour me tue et si ça continue
Je crèverai seul avec moi
Près de ma radio comme un gosse idiot
Écoutant ma propre voix qui chantera
Je suis malade complètement malade
Comme quand ma mère sortait le soir
Et qu'elle me laissait seul avec mon désespoir
Je suis malade c'est ça je suis malade
Tu m'as privé de tous mes chants
Tu m'as vidé de tous mes mots
Et j'ai le cœur complètement malade
Cerné de barricades t'entends je suis malade."
J'adore cette chanson..À l'aide d'elle ..j'ai crée mon blogue..j'ai commence à écrire.

Alisandra a dit…

Et «seul avec maman, rue Sarasate », « le travail ne me fait pas peur » font part de la chanson "Comme ils disent"-Aznavour ou Lara Fabian n'est pas?