lundi 30 juillet 2007

Ingmar Bergman

Ingmar Bergman - 14 juillet 1918 - 30 juillet 2007

Les temps sont durs pour les géants, pour tous ces chênes qu'on abat (pour reprendre une expression de Victor Hugo déjà empruntée par André Malraux). Je ne peux m'empêcher de penser, à voir disparaître l'un après l'autre autant de nos grands, à la fameuse tempête qui a fait tant de ravages dans le parc de Versailles, jetant par terre tant de géants qui avaient vu passer Marie-Antoinette...

Ingmar Bergman est l'un de ces grands du cinéma, qui a été le modèle et le mentor de nombreux autres réalisateurs ; j'en connais personnellement quelques-uns qui sont en deuil, aujourd'hui. Tous les Suédois n'aimaient pas se reconnaître dans ses films, mais il a sans aucun doute été, avec ses robustes voitures, le meilleur ambassadeur que la Suède n'ait jamais eu.

Je n'aurai vu que quelques-uns de ses nombreux films, souvent même à la télévision. Ce n'est pas forcément un choix réfléchi, mais deux titres me reviennent spontanément en mémoire. Le premier, c'est Les Fraises sauvages, un film de 1957 qui raconte l'histoire d'un vieil homme qui revoit son passé au moment d'aller recevoir un prix pour sa carrière ; on en parle ici et encore ici.

L'autre titre qui me revient évidemment en mémoire, c'est Fanny et Alexandre, film merveilleux qui parle de l'enfance, des relations difficiles avec le père et de la magie. J'en avais parlé un peu le 31 décembre 2005.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est vrai que c'est tragique la chute des géants. Mais dans la forêt, cela crée des percée de soleil qui permettent ensuite à ce qu'il y avait en dessous de s'élever aussi vers la lumière.

Beo a dit…

Comme c'est bien dit Danaée et juste!

Ces grands hommes vivront toujours de par leurs oeuvres.

Les suivants peuvent faire leurs preuves maintenant. ;)

Anonyme a dit…

Pour Serrault et Bergman, nous avons eu la chance de les voir et de les admirer au sommet de leur carrière et les pellicules, VHS et DVD nous permettront de les revoir encore, comme le souligne Béo. Nous sommes touchés parce que nous les avons connus. C'est notre propre vie que nous voyons partir. Nous devons déjà faire des deuils dans nos souvenirs.

Il y en a eu d'autres avant et de très grands, dont il ne nous reste presque rien (Caruso, Sarah Bernard, Louis Jouvet, Gary Cooper...) Ceux-là, on les oublie plus vite car on ne les a pas cotoyés.
Ayant quand même un âge respectable, j'ai vu à leur sortie au cinéma des films avec de jeunes acteurs: Victorio de Sica, Michel Simon, Clark Gable, Gérard Philippe et des comédiennes comme Michelle Morgan,Sophia Loren, Gina Lolobrigita, Marilyn Monroe (comme elles étaient belles à 25-30 ans). Aille! Il y en a déjà énormément derrière moi.

La roue tourne et il y a aujourd'hui des artistes accomplis et nos enfants diront plus tard: "J'ai vu jouer la petite Gainsbourg, la petite Boringer, Depardieu, Miou Miou, Englade, Brad Pitt, Di Caprio..."

Ainsi va la vie... On arrive, on fait notre petite marque et on passe à autre chose...

Jérôme_Mtl a dit…

Et Antonioni auusi !
Triste semaine !

Alcib a dit…

Et Antonioni aussi...
Je n'avais cependant pas avec lui de lien particulier ; mais j'ai vu « Blow up ».

Merci, Jérôme. Sois le bienvenu dans ces pages. Les photos de ton blogue, souvent prises près de chez moi, sont magnifiques.

Anonyme a dit…

Je ne peux pas dire que j'ai été bouleversé par la disparition de Bergman: je n'ai vu aucun de ses films et surtout, j'étais persuadé qu'il était mort depuis longtemps...
Mais une vie qui s'éteint c'est toujours triste. Et quand c'est quelqu'un de célèbre, une personne ou un nom qu'on a toujours connu, ça fait un peu le même effet que quand on perd un proche, il y a quelque chose de vous qui disparait, toutes proportions gardées bien entendu.